Le respect des peuples et des nations à disposer d'eux-mêmes, à décider de leur avenir, concerne l'humanité toute entière. Si rien ne peut justifier ce qui se passe en Ukraine, nous devons réfléchir au mouvement du monde, aux causes des conflits.
Condamner l'intervention russe à juste titre n'empêche pas d'examiner ce qui a conduit depuis 1991 à cette situation. À cette tentative, depuis plus de 30 ans, de soumettre une partie du monde aux volontés d'une oligarchie financière qui ne vise qu'à exploiter les richesses, engranger les profits au travers de « l'économie de guerre » propagée par les gouvernements occidentaux.
Le capitalisme porte la guerre
Aujourd'hui, nous assistons à la volonté de soumettre intégralement notre planète à la loi du marché capitaliste qui veut s'imposer comme principe absolu de l'organisation de nos sociétés.
S'attaquer aux causes des guerres, c'est ce qu'ont fait tous ceux qui ont lutté pour la paix comme par exemple Jean Jaurès en 1914 et avant. À chaque fois que les inégalités se développent, que la pauvreté augmente, que les luttes sociales s'organisent, le capitalisme prépare la guerre, on le constate en Ukraine, en Afrique, au Moyen-Orient.
Le combat pour la paix
La lutte pour la paix est donc une question politique, mais aussi économique, sociale, financière, posée à notre pays pour répondre aux besoins des citoyen·nes.
C'est la question du pouvoir d'achat des salaires, des retraites, les moyens pour les services publics en matière de santé, d'éducation. 413 milliards € sur 5 ans, en augmentation de 30 %, pour le budget militaire de la France, alors que les moyens de la Sécurité sociale ne cessent de baisser.
La paix, comme l'indique la Charte des Nations unies de I945, c'est respecter, la souveraineté des peuples, des nations. C'est la clef de notre avenir commun. Il est nécessaire de s'engager pour la paix, pour le désarmement universel. Il faut redonner à l'organisation des Nations unies toute sa place en s'appuyant sur sa charte.
Il faut prendre le temp de réfléchir, de mesurer les responsabilités des uns et des autres dans la situation d'aujourd'hui, pour trouver des solutions et œuvrer pour la paix.
Cela demande courage et détermination face au matraquage médiatique. Mais ce courage est décisif pour l'avenir de l'humanité, pour s'opposer à la guerre, pour construire la paix.
Jean-Michel Cuvillier
le 03 octobre 2023