Plusieurs points méritent un débat concernant notre activité vers le monde retraité et plus généralement des personnes âgées.
La place et le rôle des retraité·e·s communistes dans notre parti
Les retraités se sont pleinement investi·e·s dans la préparation du 39e congrès, à partir de leur section. C’est la même chose dans les congrès départementaux avec une présence et leurs apports pour le devenir de notre parti.
Au plan national, organisé de plein droit dans la commission Santé et brotection sociale, un collectif national Retraité·e·s fonctionne régulierement et s'exprime par un bulletin trimestriel Plein Temps.
Plusieurs amendements ont été proposés lors du congrès pour créer un réseau retraité partant des fédérations. Cette proposition n'a pas été discutée mais l'idée de réseau communiste existe et c'est une piste qui pourrait être développée au même titre que pour d'autres activités communistes existantes.
La situation démographique de ce monde des retraité·e·s et personnes âgé·e·s
Selon l'Insee*: « Au 1er janvier 2020, les personnes âgées d'au moins 65 ans représentent 20,5 % de la population. Leur part a progressé de 4,7 points en vingt ans. La quasi-totalité de la hausse de la population d'ici 2070 concernerait les personnes âgées de 65 ans ou plus, avec une augmentation particulièrement forte pour les personnes de 75 ans ou plus. Jusqu'en 2040, la proportion des personnes de 65 ans ou plus progresserait fortement : à cette date, plus d'un habitant sur quatre aurait 65 ans ou plus ».
Ces retraité·e·s (17 millions) proviennent très majoritairement de salarié·e·s en retraite, les autres activités émanent de l'agriculture, de l'artisanat et du commerce, des professions libérales. Leur situation sociale se dégrade fortement depuis plusieurs décennies avec le travail de sape des gouvernements successifs, de droite et social-démocrate. La pauvreté se développe, de même les problèmes de santé et de vieillissement.
L'activité des communistes vis-à-vis de cette catégorie en plein développement
Elle existe, notamment, à travers la commission nationale Santé et protection sociale. Elle est complexe parmi une population qui vieillit et qui, de ce fait, se trouve éloignée pour diverses raisons : isolements, maladies, éloignements des lieux de vie citoyenne, maison de retraites etc. Elle nécessite donc une approche singulière. Celle-ci devrait être prise en compte particulièrement par les communistes en retraite à partir de leur section ou de leur fédération.
Des petits collectifs constitueraient un moyen de travailler le lien avec le monde retraité dans les sections et le collectif national actuel devrait être renforcé pour aider à la mise en place de ces réseaux ou collectifs. Pour cela l'impulsion doit venir du national et des fédérations.
L'expression communiste en leur direction
Le travail se réalise à travers la commission Santé et protection sociale. Des contributions sont nombreuses, notamment sur les logements des retraité·e·s, leur accès à la santé, aux services publics, leurs conditions de vie et leurs retraites et pensions ou allocations. D'autre part, comme dit plus haut,les retraité·e·s communistes participent largement à l'activité politique du parti dans leur section et fédération et leur apport est important.
La question qui nous est donc posée, c'est surtout de pouvoir rencontrer les retraité·e·s en tenant compte de leur condition de vie et d'approche.
Il serait bon qu'un moment soit consacré au Conseil national sur cette importante question de notre relation communiste avec les personnes âgées.
Bernard Lamirand
le 29 mai 2023
