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Encarts
Édito • Le besoin de l'intervention populaire
Les résultats des législatives laissent plus d’interrogations que de certitudes sur l’avenir. Tous les
scénarios semblent possibles, les plus inquiétants comme ceux porteurs d’espoirs.
Une chose est certaine : E. Macron, réélu par défaut au 2nd tour de la présidentielle, pour faire barrage à la victoire possible de M. Le Pen, ne dispose plus de majorité pour son parti. Le rôle de l’Assemblée nationale, sans cesse rabaissé depuis des années, considéré comme une « chambre d’enregistrement » durant cinq ans, se trouve aujourd’hui revalorisé et c’est une bonne chose. Mais aucune force n’y détient à elle seule de majorité. Les quatre composantes de la Nupes (LFI, PS, EELV et PCF) avec l’apport de député·e·s ultramarin·e·s, représentent la force d’opposition principale et véritable avec 151 député·e·s. Mais l’entrée en force de 89 député·e·s RN, élu·e·s en se présentant opposant·e·s à E. Macron mais soucieux·euses de respectabilité et de devenir la force de recomposition des droites, représente un défi majeur pour tous les progressistes et tous les citoyen·ne·s attaché·e·s à la République. Face au refus du pouvoir de répondre aux attentes populaires (la relance du projet de recul de l’âge de la retraite, rejeté unanimement par les salarié·e·s, est une réelle provocation), une véritable course de vitesse est engagée pour construire une alternative progressiste.
D’autant que les colères sont fortes face à la dégradation des conditions de vie, en raison de la flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation, avec leurs conséquences pour de nombreuses PME mais aussi pour les collectivités locales, premier investisseur public du pays. Des luttes pour les salaires se développent d’ailleurs dans tous les secteurs. Les services publics dont notre pays était fier, notamment l’hôpital public et l’Éducation nationale, connaissent un véritable délitement. Sur le plan environnemental, les conséquences gravissimes des dérèglements climatiques, de la perte de biodiversité, des pollutions diverses, des sécheresses appellent à des réorientations profondes des politiques menées. Enfin, la situation internationale est lourde de dangers, avec une relance de la course aux armements impulsée par l’OTAN et les USA, à qui désormais l’agression injustifiable de V. Poutine contre l’Ukraine donne un prétexte aux yeux de l’opinion.
Sur toutes ces questions, les 650 propositions communes portées par la Nupes lors des législatives apportent une partie des solutions, sans occulter des différences-divergences sur une série de points. Sans attendre, le PCF appelle les forces vives du pays, les composantes de la Nupes et toutes les forces de gauche et écologistes, sociales et citoyennes, à constituer partout en France des comités d’action pour débattre des urgences, engager des luttes et des initiatives, pour résister à toute régression sociale, pour obtenir des victoires. La Fête de l’Humanité peut et doit être à la rentrée, le premier grand rassemblement politique et populaire pour faire entendre avec force, la voix-la voie de cette alternative en construction. Invitons-y largement durant tout l’été !
Thierry Aury
le 11 juillet 2022
La version papier de ce numéro 1377 de Oise Avenir est arrivée dans les boîtes aux lettres grâce au coup de main militant de Christiane, Françoise, Isabelle, Lina et Yvette : grand merci à elles !