Fédération de l'Oise

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CommunisteS n° 727 du 6 juin 2018

Marche sur l’Élysée, le 9 juin au départ des Hauts-de-France

Faire du neuf pour la région !

Dans quelques jours les habitants des Hauts-de-France déferleront sur le Champ-de-Mars pour un déjeuner sur l'herbe pacifique et motivé. En soutien à la démarche lancée en février par les parlementaires, sénateurs et députés de la région, une quarantaine de bus sont d’ores et déjà programmés pour samedi 9 juin.

Ce n’est pas une marche, c’est un marathon ! Et marathon, le terme est faible au regard du nombre de kilomètres parcourus depuis le 4 juin et jusqu’au 9 juin. Car pour les parlementaires de la région, un véritable parcours militant a été mis en place. Près de 2 500 kilomètres de rencontres, de débats, d’échanges, de discussions dans (presque) tous les secteurs géographiques et professionnels, avec, à chaque fois, trois à cinq rendez-vous par jour. Parmi ceux-ci, lundi, à Boulogne-sur-Mer, ce sont d’abord les pêcheurs, à tout seigneur tout honneur, dans le premier port de pêche français, puis le Centre hospitalier. À Dunkerque ensuite, rencontre avec les sidérurgistes. Puis mardi, direction le Centre hospitalier de Lille, avant un crochet mercredi dans le Pas-de-Calais pour aller aux nouvelles de la papeterie de Wizernes, près de Saint-Omer. Une entreprise en lutte depuis de nombreux mois, sur laquelle les nuages accumulés semblent se dissiper à force d’obstination, et de rage aussi. Tergnier ou Soissons jeudi, puis l’Oise, avec un arrêt à l’hôpital de Clermont, puis la maternité de Creil et Montataire pour une réunion publique le soir. Les dernières étapes cette semaine de ce grand rendez-vous régional portent toutes le symbole de l’action collective et du dévouement militant. « La France qui travaille, et notamment la jeunesse, mérite une autre attention que [des] caricatures », disent dans un tract les communistes de l’Oise, rejetant les qualificatifs de « fainéants » et « fraudeurs » employés à tour de bras par les amis du président des riches.

Depuis février, les parlementaires et les fédérations PCF des Hauts-de-France ont multiplié les initiatives et appelé à se mobiliser contre la politique du gouvernement. L’aboutissement est fixé au 9 juin pour tous les communistes de la grande région. « Nous dressons un véritable manifeste qui sera présenté au gouvernement. Les lignes de trains menacées, les hôpitaux, la gratuité des transports... tous ceux qui agissent doivent se retrouver dans ce manifeste », a rappelé Fabien Roussel, premier secrétaire de la fédération du Nord et député du bassin minier, lors du dernier conseil départemental. Réduire les écarts dont souffre la région, le manque d’équipements, le taux de chômage, et tout ce qui fait clivage, dans une région où vivent à la fois des habitants d’une très grande pauvreté et où s’amassent des fortunes colossales. En clair, « une marche pour la dignité » des habitants des Hauts-de-France mais aussi une façon de démontrer une volonté et d’afficher des propositions. Et, encore une fois, il n’y aura pas que des militants dans les bus. « Lors de la distribution des tracts sur le marché, des étudiantes sont venues s’inscrire pour le bus », souligne Karine d’Hellemmes. Un avis partagé par Christiane, à Croix et Wasquehal : « Notre marche suscite de l’intérêt, des jeunes aux retraités ». Ces derniers sont apparemment les plus touchés par les premières mesures de Macron. « Avec l’augmentation de la CSG, mon conjoint et moi perdront 100 euros par mois. Et, en plus, nous avons 100 euros supplémentaires d’impôt. Résultat, deux cents euros de moins par mois et nous avons deux enfants à soutenir ! Comment voulez-vous vous en sortir ? », déplore une (jeune) retraitée du secteur de la santé.

Plus de 40 bus, dont une vingtaine du Nord, dix au départ de l’Oise, convergeront vers la capitale samedi matin. Pierre Laurent sera présent mais aussi les représentants des salariés et des secteurs en lutte. Une scène sera installée près du Mur pour la Paix, au Champ-de-Mars. Prises de parole et animations rythmeront la journée. De l’étudiant au cheminot, un moment de convergence pour les mobilisations en cours.

Franck Jakubek

 

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)