Fédération de l'Oise

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8 mai, Beauvais - Balade des Jours heureux (circuit du souvenir)

le 05 May 2016

8 mai, Beauvais - Balade des Jours heureux (circuit du souvenir)

À l'occasion de l'anniversaire du 8 mai 1945, commémoration de la victoire des peuples sur le nazisme, les communistes de Beauvais proposent une balade  « des jours heureux », dans le centre-ville de Beauvais, pour (re)découvrir des plaques de rues honorant des résistants de notre ville, de toutes sensibilités.

Ce circuit de mémoire permettra de rappeler qui étaient ces femmes et ces hommes qui luttèrent, souvent au prix de leur vie, pour notre liberté et permirent la mise en œuvre du programme du Conseil National de la Résistance, intitulé « les jours heureux ».

À tous ceux qui veulent mieux connaitre ou ne pas oublier l'histoire de leur ville et de notre pays,

 

Rendez-vous

dimanche 8 mai 2016 à 15 heures

devant la Gare SNCF de Beauvais

au niveau de la station « Beauvélo »

 

Circuit à vélo d'environ 1 h 45 et clôture par le verre de l'amitié au local de « l'humain d'abord ».

20160505-LeP-Beauvais-Le Cinespace propose un festival de films « engagés »

le 05 May 2016

20160505-LeP-Beauvais-Le Cinespace propose un festival de films « engagés »

10e arr. de Marseille. Commémoration de la victoire du 8 mai 1945

le 04 May 2016

Monument aux morts de La Timone
Place Valentin Pignol
13010 - Marseille

Dimanche 8 mai à 10h45

Monument aux morts de Saint-Loup
Place de l’Église
13010 - Marseille

Dimanche 8 mai à 11h30

Serge Wolikow. « Un mouvement collectif et de promotion de l’individu »

le 03 May 2016

Serge Wolikow. « Un mouvement collectif et de promotion de l’individu »

L’historien revient sur le contexte dans lequel le Front populaire est arrivé au pouvoir et a mis en place des mesures de transformation sociale. Et, malgré sa mise à mal et les renoncements, sur son héritage encore présent dans la société française actuelle.

La Marseillaise. Dans quel contexte, le Front populaire accède-t-il au pouvoir en 1936 ?

Serge Wolikow. Le Front populaire a d’abord été un mot d’ordre, puis un projet politique, puis un mouvement social et enfin un gouvernement. A l’origine c’est une réaction contre la droite et le fascisme. L’extrême droite menait la riposte face à la faillite de la gauche au pouvoir dirigée par les radicaux. En février 1934, les ligues d’extrême droite vont vouloir en finir avec la République. Mais le 12, des grèves lancées par la CGT, la CGT-U et l’appui de forces politiques (PC, PS), vont défendre les libertés démocratiques et contrer les ligues. Politiquement, au sein du PS et du PC, les courants pour l’unité l’emportent. Le PC prend l’initiative de l’unité d’action et propose le 27 juillet 1934 un pacte contre le fascisme. Les responsables communistes Marcel Cachin et Maurice Thorez lancent le mot d’ordre : Front populaire pour le pain, la paix et la liberté. Ce mouvement obtient le feu vert de l’Internationale communiste. Il englobe aussi les radicaux, même s’ils gouvernent avec la droite. En 1935, ce mot d’ordre devient un programme politique aux Municipales. Les organisations anti-fascistes se rassemblement autour du 14-Juillet pour prêter serment contre le fascisme. Dans cet élan, on assiste à la réunification entre CGT et CGT-U. Un programme électoral est signé. Il porte sur des aspects sociaux (diminution du temps de travail, hausse des salaires), économiques (réforme fiscale) et politiques (défense des libertés, interdiction des ligues).

La Marseillaise. C’est cet esprit qui l’emporte au soir du 3 mai 1936 ?

Serge Wolikow. Oui, même si ce n’est pas un raz- de-marée de la gauche. Elle bénéficie du mode de scrutin qui lui donne une majorité de fait. On assiste de plus à un nouveau rapport de forces au sein de la gauche. Le PC double ses voix et passe de 10 à 72 Députés, les radicaux perdent un tiers des voix et des députés. Le PS devient le premier parti à gauche.

La Marseillaise. Pour quelles raisons les usines se mettent alors en grève ?

Serge Wolikow. Les tractations pour former un gouvernement durent trois semaines. Pendant ce temps, il ne se passe rien. C’est là que les grèves éclatent, avec occupation. Ce n’est pas une grève générale mais une généralisation de la grève à partir de protestations contre les licenciements de syndicalistes après les défilés du 1er mai 1936. Les revendications incorporent le programme du Front populaire mais vont au-delà. Début juin, le gouvernement invite patronat et syndicats à négocier. Les Accords de Matignon permettent l’entrée en vigueur des premières mesures.

La Marseillaise. Quelles sont-elles ?

Serge Wolikow. L’accord prévoit : revalorisation de salaires, diminution du temps de travail à 40h hebdomadaires, reconnaissance des représentants du personnel, conventions collectives par branche obligatoires, deux semaines de congés payés, création d’un office public pour garantir le prix du blé. S’ajoutent la prise de contrôle de l’Etat sur le conseil d’administration de la Banque de France et des nationalisations. Très vite, à l’été 36, le Parlement vote les lois. La grève durera jusqu’à mi-juin, pour accompagner la mise en place du gouvernement que les communistes soutiendront, sans participation.

La Marseillaise. A quand remontent en revanche les premiers signes de reculs ?

Serge Wolikow. La guerre d’Espagne est l’exemple le plus révélateur des difficultés du Front populaire. Franco lance un putsch le 18 juillet 1936. Léon Blum défend la non-intervention, ce qui favorise les franquistes qui bénéficient, eux, de l’aide de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste. L’argument de Blum est qu’il ne faut pas généraliser la guerre. Les radicaux sont aussi sur cette position. Les communistes et la CGT en revanche défendent les Républicains espagnols et s’engagent dans les Brigades internationales. Mais d’autres facteurs expliquent les difficultés du gouvernement : le manque de moyens pour réaliser son programme. Dès l’été 36, le gouvernement ne par- vient pas à endiguer la fuite des capitaux et abandonne sa réforme fiscale qui reposait sur des prélèvements sur les grosses fortunes. La balance commerciale est négative. Le gouvernement va dévaluer le franc, recevant les critiques des communistes. Blum décrète une pause dans les réformes. Cela crée une nouvelle division. Au printemps 1937, il demande au Parlement des moyens financiers pour mener sa politique. Le Sénat refuse, il démissionne. A partir de là, les radicaux vont diriger au nom du Front populaire mais selon une politique de stagnation. L’aggravation de la situation en 1938 conduira à l’éclatement du Front populaire.

La Marseillaise. Malgré tout, l’héritage du Front populaire va-t-il perdurer ?

Serge Wolikow. Les militants de 36, qui avaient défendu le Front populaire, vont garder ces références dans la Résistance puis dans le programme du Conseil national de la Résistance. Le régime de Vichy avait, lui, fait le procès de 36. Le programme du CNR tire les leçons du Front populaire en associant cette fois réformes sociales et structuration économique nouvelle (nationalisations dans l’énergie, les banques…). A la Libération, le monde ouvrier se réconcilie avec la République et bénéficie de meilleures conditions d’existence. Il n’oublie pas et montre un attachement aux idéaux progressistes et démocratiques. Il fait confiance aux organisations syndicales et politiques qui portent ces valeurs.

La Marseillaise. Aujourd’hui, cet héritage est disputé, notamment à gauche.

Serge Wolikow. Oui, il subit souvent une instrumentalisation en associant les réformes à Blum et au Parti socialiste, en oubliant ses erreurs ainsi que le rôle des communistes. La principale leçon à retenir est que pour mobiliser contre l’extrême droite il faut proposer des contenus politiques et sociaux, contre la misère et l’individualisme. Il faut mobiliser pour et pas uniquement contre. Le Front populaire a démontré qu’il était possible de défendre à la fois le progrès social et le progrès économique. Aujourd’hui on a tendance à opposer les deux, à réduire les formes collectives de mobilisation. Alors que le Front populaire a été un mouvement collectif mais également de promotion de l’individu.

Entretien réalisé par Sébastien Madau (La Marseillaise, le 3 mai 2016)

Serge Wolikow est historien, professeur émérite de l’Université de Bourgogne. A paraître ce mois-ci : « Le Monde du Front populaire », aux éditions du Cherche-Midi.

« La Marseillaise » partenaire d’une expo sur 1936

le 03 May 2016

Dans les locaux de « La Marseillaise »
Agora des galériens (ancienne salle des rotatives)
Cours d’Estienne d’Orves
13001 - Marseille

Mardi 10 mai à 18h

Le journal « La Marseillaise » est partenaire de l’exposition « 1936 : nouvelles images, nouveaux regards sur le Front populaire » qui se tiendra du 9 avril au 31 décembre 2016 au Musée d’histoire vivante à Montreuil. L’exposition sera également visible dans les locaux mêmes de « La Marseillaise ».

Front populaire. Ce jour où la France a choisi comme avenir une vie plus belle

le 03 May 2016

Front populaire. Ce jour où la France a choisi comme avenir une vie plus belle

Il y a 80 ans, le 3 mai 1936, communistes, socialistes et radicaux remportaient les législatives. Une belle page de l'histoire de la gauche était en train de s’écrire.

Rien n’est jamais écrit d’avance dans la vie, surtout politique. Rien n'est jamais perdu d'avance, mais rien n'est non plus jamais acquis définitivement.

Qui aurait dit en effet qu’entre février 1934, date à laquelle la France a failli subir un coup d’État fasciste et juin 1940 où le maréchal Pétain humilia le pays dans la Collaboration, allait s’écrire une des plus prestigieuses pages de l'histoire de la gauche française.

C’était au soir du 3 mai 1936. Le Front populaire, composé du Parti communiste, de la SFIO (parti socialiste) et du Parti radical-socialiste -avec l’appui de la CGT et d’organisations antifascistes- remportait les élections législatives.

Le Parti communiste, dirigé par Maurice Thorez, à l'initiative de la stratégie, réussit à passer outre la ligne de l’Internationale communiste qui, dans sa stratégie contre le fascisme rejetait les alliances avec les socialistes. La victoire des urnes aura évité à ce choix courageux du leader communiste français d’être contesté par Moscou.

Les conditions politiques étaient enfin réunies dans le pays pour mener une politique de transformation sociale. Avec l’aide du mouvement social. Car à peine la victoire électorale acquise, plutôt que d'attendre tranquillement que les réformes arrivent, la classe ouvrière se renferme dans les usines. Pour les occuper.

Les reculs sociaux ont été tels depuis des années qu'il serait suicidaire de lâcher le morceaux après les crises du début des années 30 ainsi que la montée du nazisme en Allemagne et du fascisme en Italie.

Comme en Espagne, où a triomphé la République face à la monarchie, la société française est en mouvement. Le temps s’accélère, dans le bon sens.

En quelques semaines seulement, les travailleurs dans les entreprises et les campagnes, les petites gens en général, obtiennent le droit aux congés payés, la réduction du temps de travail, la reconnaissance de l’élu syndical dans l’entreprise…

« La Vie est à nous »

Mais c’est littéralement un « Esprit de 36 » qui s’élève dans le pays. Outre les mesures économiques et sociales, la France change. On voit fleurir des Maisons de la culture, le sport se démocratise à travers la création de fédérations directement liées au monde du travail (FSGT). Sur les écrans ou à la radio, des artistes accompagnent le mouvement : les films La Vie est à nous ou Le Temps des cerises en sont quelques exemples.

Le Front populaire permettra également à des personnalités politiques de s'affirmer : Léon Blum, Maurice Thorez, Paul Vaillant-Couturier, Jean Zay, Léo Lagrange, Roger Salengro, etc…

La diversité de leurs caractères confirme que si depuis 1934 la gauche est unie, elle est également diverse. Elle l'apprendra à ses dépens. Le dénominateur commun initial, l’anti-fascisme, n’a plus suffi lorsqu’il s’est agi de choisir l’orientation politique sur le long terme.

Si la victoire du 3 mai 1936 a été nette, elle a n’a pas éteint les velléités de la droite parlementaire et de l’extrême droite à user de tous les moyens (fuite de capitaux, antisémitisme, calomnies, campagnes de presse…) pour renverser ce qu’elles considéraient comme une « bolchevisation » de la France.

Cela restera le grand échec du Front populaire : ne pas avoir eu, dans l’unité, le courage de soutenir la République espagnole face au fascisme, pensant que la neutralité épargnerait l’Hexagone des horreurs de la guerre. On encore de ne pas avoir su mettre fin au double jeu d’une partie de la coalition, lorsque les grandes fortunes ont commencé à faire pression pour éviter de contribuer à la collectivité nationale par l'impôt.

Quand « 36 » influence le Conseil national de la Résistance

A ce moment, les mouvements réactionnaires lancent « Plutôt Hitler que le Front populaire ». La France l’aura et plusieurs figures du Front populaire seront inquiétées, persécutées, voire assassinées.

Heureusement, à la Libération, le Conseil national de la Résistance n’a pas la mémoire courte et on lit dans son programme « Les Jours heureux » l’héritage de ceux de 36. De Gaulle en fera rarement référence. Mais les faits sont là : un mouvement social fort, une gauche politique rassemblée sur des contenus de transformation sociale (avec l’appui des gaullistes) et un anti-fascisme déterminé permettent à la société française de se relancer, d’aller de l’avant. De progresser.

Un concept qui, aujourd’hui, semble bien loin pour certains à gauche. Le Front populaire c’est des leçons à apprendre et un exemple pour l’avenir.

Un avenir mettant la gauche face à ses responsabilités en termes d’écoute du mouvement social et de courage à contester l’ordre établi. Tout un programme. Pour une vie plus belle.

Sébastien Madau (La Marseillaise, le 3 mai 2016)

En quatre dates

3 mai 1936. Le Front populaire obtient aux législatives 376 Députés contre 222 à la droite. Le 5 juin, le socialiste Léon Blum, devient Président du Conseil.

7 juin 1936. Les « accords de Matignon » sont signés. Le Parlement vote à l’été des lois politiques, économiques et sociales sur cette base progressiste.

22 juin 1937. Léon Blum démissionne après le refus du Sénat de lui accorder les pleins pouvoirs financiers. Le radical Camille Chautemps lui succède.

10 avril 1938. Le radical Édouard Daladier forme un gouvernement qui revient sur plusieurs réformes du Front populaire.

La Marseillaise, le 3 mai 2016

Les leçons de 36

Le télescopage est saisissant : alors que la France laborieuse gronde, que les Députés débattent d’une loi qui, si elle est adoptée, signerait une régression sociale sans précédent, on célèbre les 80 printemps du Front populaire.

Le 3 mai 1936, le souffle du progressisme fait la peau au conservatisme, on relève la tête et on tend le poing vers l’horizon pour exiger de meilleurs salaires et de trimer moins,bref de vivre mieux,de vivre bien.

Le Front populaire ne fut pas une parenthèse : après les années noires et la Révolution nationale du collaborateur Pétain, le programme national de la Résistance renoue avec le programme du Front populaire pour remettre sur pied un pays exsangue.

Il est temps en cet anniversaire de se replonger dans cette page de l’histoire de notre pays. Elle n’appartient pas uniquement à la gauche mais ce sont les convergences entre un projet politique réellement de gauche et ce que l’on n’appelait pas encore le mouvement social qui a permis la conquête de nouveaux droits. Comme les congés payés. 15 jours pour commencer. Ce qui nous semble évident aujourd’hui a été gagné dans la lutte et le rapport de forces.

Le printemps 1936 est né d’une riposte au fascisme

Il y a des analogies frappantes avec notre époque. Car le printemps 1936 est né d’une riposte au fascisme et, dans son projet, la défense des libertés allait de concert avec les revendications sociales et les choix économiques. Comme le souligne l’historien Serge Wolikow, « le Front populaire a été un mouvement collectif mais également de promotion de l’individu ». C’est la grande leçon à tirer non pas pour singer 36 mais pour s’en inspirer et en nourrir les combats d’aujourd’hui. L’héritage de 36 tient à sa grande modernité, à sa force propositionnelle et à sa capacité à tisser du commun dans la diversité.

Françoise Verna (La Marseillaise, le 3 mai 2016)

20160502-CP-Beauvais-Et encore « Merci patron ! »

le 02 May 2016

20160502-CP-Beauvais-Et encore « Merci patron ! »

Le Canto general de Pablo Neruda et Mikis Theodorakis à Rennes le 28 mai

le 01 May 2016

Le Canto general de Pablo Neruda et Mikis Theodorakis à Rennes le 28 mai

Jean Golgevit et le Choeur du Canto
sont ravis de vous annoncer le concert du

       CANTO GENERAL de Pablo Neruda et Mikis Theodorakis

Samedi 28 mai 2016 / 20h30

église St Augustin - RENNES  

solistes : Gabriela Barrenechea et Jean-Christophe Grégoire
piano  Pascal Keller
bouzouki  Dimitris Mastrogioglou
Choeur du Canto -  50 choristes
récitant Jean Luc Kerouanton
direction Jean Golgevit

 

Billetterie : 18€ - 15€ en réservation - tarif réduit 10€ (étudiants, jeunes de moins de 20 ans, demandeurs d’emploi, handicapés) - gratuit moins de 12 ans

 

librairie Forum du livre - Centre Commercial La Visitation

06 56 82 58 23 - ticketmaster.fr

Extraits sur le site
  http://lescheminsdelavoix.free.fr

LES AUTEURS
 

PABLO NERUDA

Poète à l’imagination puissante et au lyrisme délicat, vigoureusement engagé dans son siècle, Pablo Neruda fit entendre son cri de révolte dans le monde entier.
Il a reçu en 1955 le Prix international de la Paix, en 1971 le Prix Nobel de littérature.
« Mon destin a été de souffrir et de lutter, d’aimer et de chanter. »

 

MIKIS THEODORAKIS
 

Musicien, compositeur grec, connu du grand public pour ses musiques de film, « Zorba le grec » de Michaël Cacoyanis, « Z » de Costa-Gavras, il est aussi l’auteur de nombreuses symphonies, musique de chambre, ballets, mais sa source d’inspiration principale, c’est la poésie grecque qu’il met magistralement en musique.

Après le putsch militaire de 1967, il mène un combat sans relâche contre toute forme de dictature, ce qui lui vaut d'être emprisonné, torturé et expulsé à plusieurs reprises. En 1970, réfugié politique à Paris, il continue sa lutte et met en musique plusieurs poèmes du CANTO GENERAL de son ami NERUDA.

 

SOLISTES

Gabriela Barrenechea

Contrainte à l’exil, Gabriela Barrenechea s’installe en France dans les années 1980. Lorsqu’elle chante Pablo Neruda et Gabriela Mistral, elle affirme avec fierté son appartenance culturelle au Chili où elle est née.

Compositrice, chanteuse, guitariste et comédienne, elle compose et écrit ses propres spectacles. Elle travaille aussi avec plusieurs compagnies.

 

Jean-Christophe Gregoire

Après ses premiers pas sur scène comme comédien, parallèlement à une carrière d’instituteur, il se consacre désormais pleinement à l’art lyrique et chante en soliste pour de multiples productions d’opéras, opéras comiques et oratorios dans de nombreux théâtres de France.

Il a chanté le Canto General au Mans, en Bretagne, en Crimée et à Athènes.

 

RECITANT

Jean Luc Kerouanton choriste du Choeur du Canto

MUSICIENS

Pascal Keller

pianiste concertiste, improvisateur, compositeur et pédagogue, fait ses études de piano à la Hochschule für Musik de Berlin,
Professeur au Conservatoire de Montbéliard.

Dans les années 90, prenant conscience que des milliers de gens n'assistent jamais à un concert de musique classique il crée "Musique classique en liberté " dont  les objectifs sont très simples : casser le rituel un peu désuet du concert classique

Dimitris Mastrogioglou

est  un virtuose international très réputé du bouzouki . Né à Athènes en 1962, avec  une enfance passée à Lavrio en Grèce, il a commencé dès l’âge de huit ans à jouer du bouzouki -  instrument auquel il s’est ensuite consacré – donnant pour Chypre son premier concert public à l’âge de treize ans. Recommandé par la chanteuse Nana MOUSKOURI, le cinéaste COSTA-GAVRAS (l’auteur de « Z« , « L’Aveu« …), le compositeur Mikis THEODORAKIS (musique du film « Zorba le Grec« ), il a joué, en solo ou avec des instrumentistes, chanteurs, et compositeurs, sur divers plateaux télévisés, scènes de concert, ou grands stades du monde, dans de nombreux  pays d’Europe et du Proche-Orient

 

JEAN GOLGEVIT

Conseiller technique et pédagogique au Ministère de la jeunesse et des sports, violoniste, compositeur, formateur de chefs de chœur, créateur de pédagogies musicales pour adultes, Jean GOLGEVIT est chef de chœur lui-même.

Le CANTO GENERAL est l’œuvre phare de sa vie, il l’a dirigé en France et à l’étranger lors d’innombrables concerts.

 

CHŒUR DU CANTO 

Chœur de 50 choristes finistériens qui  chantent le CANTO GENERAL en France et à l'étranger, avec  pianiste ou accompagné de solistes professionnels et orchestre.

Depuis 2013, plus de 7000 spectateurs ont entendu le Canto General à Quimper, à Guipavas, en Crimée, à Porspoder, à Dinan, à St Brieuc, à Morlaix, à Concarneau, à Plouguerneau, à Plozevet, en Grèce.



 

CONCERT organisé par Les Chemins de la Voix

Contact : Marie Aline Demortain • 02 98 52 93 45/06 75 37 70 44  • chemins.voix@gmail.com

http://lescheminsdelavoix.free.fr

 

PROGRAMME 

 

Vegetaciones
 

Végétations
« Sur les terres sans nom et sans chiffre, le vent descendait d'autres domaines…
Dans la fertilité, croissait le temps. »

Los Libertadores

Les Libérateurs
De cette terre nourrie des larmes et des morts de trois siècles de colonisation,
naît l’arbre du peuple, l’arbre de la lutte, l’arbre de la Liberté.

Voy a Vivir

Je vais vivre
« Je ne vais pas mourir. Je pars, en  ce jour rempli de volcans, vers l’homme en foule, vers la vie. »

Amor America

"Les initiales de la terre étaient écrites. Et nul ne put s'en souvenir plus tard : le vent les oublia,  le langage de l'eau fut enterré,

les clefs perdues ou englouties sous le silence ou dans le sang."

Requiem pour Neruda

Mikis Theodorakis rend hommage à son ami Pablo Neruda.
« La terre est orpheline. »

America insurrecta

Amérique insurgée
« Notre terre, vaste terre, solitudes, se peupla de rumeurs, de bras, de bouches.
Aujourd’hui comme alors, tu vas renaître au peuple. »

 

 

 

 

 

1936, le Front populaire dans l'Oise - Jean-Pierre Besse

le 01 May 2016

1936, le Front populaire dans l'Oise - Jean-Pierre Besse

 

 

 

1936, le Front populaire dans l'Oise

Auteur : Jean-Pierre Besse

Archives départementales de l'Oise - 2006

 

Crise économique, montée de l’extrême droite, union de la gauche, grèves avec occupations d’usines, manifestations, limitation de la durée hebdomadaire du travail à 40 heures, congés payés et « billets Léo Lagrange », conventions collectives, nationalisation des compagnies des chemins de fer, Guerre civile espagnole, montée des périls à l’Est… L’évocation du Front populaire et des années 1930 ramène à notre esprit des images complexes dont le décryptage n’est pas toujours aisé.

Dans un souci de mise en perspective historique, et à l’occasion du soixante-dixième anniversaire du Front populaire, cet ouvrage, fruit du travail conjoint de recherche historique de Jean-Pierre Besse, docteur en histoire, et de recherche documentaire menée par les Archives départementales de l’Oise, présente et illustre les événements qui se sont déroulés dans l’Oise de 1934 à 1938, placés dans leur contexte national et international.

Beauvais, 2006, 119 pages

ISBN 2-86060-022-1

Prix : 15 €

Hors-série de l'Humanité « 1936, le Front populaire - Quand le peuple s'en mêle »

le 01 May 2016

Hors-série de l'Humanité « 1936, le Front populaire - Quand le peuple s'en mêle »

 

 

 

L’Humanité édite un numéro hors-série exceptionnel à l’occasion du 80e anniversaire du Front populaire.

Disponible dans les kiosques à partir du 28 avril 2016, au prix de 8 euros.

 

« Quand le peuple s’en mêle ». Sous ce titre, l’Humanité publie un hors-série de 92 pages à l’occasion du 80e anniversaire du Front populaire. Ce numéro exceptionnel, dans une visée pédagogique, analyse les ressorts d’une victoire populaire qui combina succès électoral et mouvements de grève d’une ampleur inédite comme il maria la défense de la république avec la conquête de droits sociaux qui paraissaient inimaginables quelques mois auparavant.

Plusieurs historiens, spécialistes de cette période, ont prêté leur concours à cette publication.

Jean-Paul Scot décrit la crise dans une France encore fortement rurale, où un village sur deux n’a ni l’eau courante ni l’électricité. Mais aussi une France des grandes concentrations industrielles, et de la résistance des ouvriers de plus en plus conscients de leur opposition aux 200 familles.

Les années 1930, années d’exode pour les antifascistes et les juifs d’Europe centrale fuyant les persécutions racistes, années également du renvoi de centaines de milliers d’immigrés que la France avait fait venir dans les mines du Nord et de Lorraine après la Première Guerre mondiale. Gérard Noiriel rappelle que « dans chaque période de crise, la question de l’immigration est remise au cœur de l’actualité sous l’impulsion de l’extrême droite, qui nourrit l’idée que les étrangers prennent le pain et le travail des Français ».

L’émeute du 6 février 1934, un an après l’accession d’Hitler au pouvoir, a provoqué dans l’opinion une prise de conscience. Danielle Tartakowsky retrace toutes les étapes de la construction du rassemblement antifasciste. En mars 1936, la CGT mettra fin à sa division. Les effectifs syndicaux connaîtront une véritable explosion, rappelle Michel Dreyfus, passant en un an de 750 000 à 4 millions d’adhérents. Socialistes et communistes ratifient un pacte d’unité d’action, que Maurice Thorez propose d’élargir pour réaliser « le front populaire de la liberté, du travail et de la paix », et se heurte d’abord à une fin de non-recevoir socialiste et radicale. Puis, le 14 juillet 1935, au stade Buffalo, dans un cérémonial rappelant la fête de la Fédération de 1790, le serment du Front populaire est proclamé. « Une nouvelle culture politique de lutte et de masse, née de la symbiose opérée entre 1934 et 1935 entre les cultures républicaine et populaire, se concrétise. Une redéfinition profonde de la politique et de son rapport au social s’amorce », écrit Danielle Tartakowsky.

 

Le rôle de l’Humanité qui atteint des records de diffusion entre 1936 et 1937

Cela a été rendu possible grâce aux changements stratégiques auxquels ont opéré les communistes français dans un débat au sein de l’Internationale communiste. Serge Wolikow détaille le chemin qui mène de l’abandon de la ligne « classe contre classe » à une politique d’alliance, au cœur de l’idée de front populaire.

La campagne électorale de 1936 est marquée, explique Jean Vigreux, par une mobilisation sans précédent de l’opinion, et par une bipolarisation entre le Front populaire et ses détracteurs. La victoire est due à la forte poussée du Parti communiste qui double son score, alors que le PS stagne et que les radicaux reculent. Roger Martelli observe : « Jusqu’au Front populaire, le PCF assumait une fonction de représentation sociale et une fonction utopique. À partir de 1934 s’y ajoute une fonction proprement politique. Par la référence à l’antifascisme et à la lutte contre les 200 familles, le Parti communiste donne un coup de fouet salutaire à une gauche quelque peu assoupie par les compromis radicaux et les hésitations socialistes. »

On lira avec intérêt d’autres contributions. Annie Lacroix-Riz évoque l’attrait qu’a pu représenter, pour certains patrons, un État fasciste, dans lequel les ouvriers n’avaient aucun droit. Alexandre Courban traite du rôle de l’Humanité, qui atteint des sommets de diffusion entre 1936 et 1937. Morgan Poggioli souligne l’entrée massive des femmes dans les luttes sociales, alors qu’elles devront attendre une décennie avant d’obtenir le droit de vote. Jean Ortiz et José Fort évoquent le Front populaire espagnol lâché par la non-intervention et le courage des brigadistes venus combattre le fascisme au-delà des Pyrénées. Alain Ruscio dresse le maigre bilan du Front populaire dans l’empire colonial.

Frédéric Genevée, président du musée de l’Histoire vivante, à Montreuil, réfléchit sur la transmission de la mémoire. Paul Dietschy dresse un bilan de la politique du Front populaire en matière d’éducation au sport, sous l’impulsion de Léo Lagrange et d’Auguste Delaune…

 

À l’heure où le gouvernement ferraille pour affaiblir le droit du travail

Faut-il tirer enseignement d’une expérience qui s’est déroulée dans un monde différent d’aujourd’hui ? À l’heure où un gouvernement socialiste ferraille pour affaiblir le droit du travail, pour aggraver encore le rapport de forces au détriment des salariés, on mesure le fossé creusé en quatre-vingts ans. Sur plusieurs pages, trois responsables d’aujourd’hui en débattent : la syndicaliste Maryse Dumas, ancienne secrétaire confédérale de la CGT ; l’adjoint communiste à la mairie de Paris, Ian Brossat, et le député PS et ancien ministre Benoît Hamon.

Le regard du XXIe siècle sur cette séquence historique est porté aussi par quatre écrivains, qui nous ont confié des textes inédits. Didier Daeninckx présente une nouvelle historique intitulé les Anagrammes de “l’Humanité”, Michèle Audin nous fait rencontrer une employée des Galeries Lafayette, sous le titre Valentine, 24 mai 1936 ; Bernard Chambaz parcourt l’Humanité du 13 juin 1936… jour de la naissance de Michel Jazy dans un coron du bassin minier ; Gérard Mordillat écrit sur sa filiation avec les combats et les espoirs toujours vivants d’un Front populaire incarnant « la cause du peuple ».

 
 
 
 
 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)