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Il y a 50 ans les fusillés de Carlepont - Oise Avenir n° 746 du 12 au 18 mars 1992

À l'occasion du 50e anniversaire des exécutions, article paru dans Oise Avenir, qui paraissait alors à un rythme hebdomadaire.

 

Commémoration

Il y a 50 ans les fusillés de Carlepont

Le 7 mars 1942, après les avoir extraits du camp de Royallieu à Compiègne, les nazis fusillaient trois patriotes, au fond du bois de Moulin-sous-Touvent près de Carlepont. Ces trois assassinés étaient des dirigeants communistes. Quelques jours auparavant, trois autres otages patriotes, dont le sacrifice n'est bien sûr pas moindre, avaient été fusillés au même endroit le 21 février.

Dans notre département, durant l'année 1942, 13 otages furent fusillés, par les hitlériens et 249 durant toute la durée de la guerre.

 

La fédération de l'Oise du Parti communiste entend participer, pour sa part, aux commémorations qui seront organisées en hommage à toutes ces victimes du nazisme durant cette année 1992, dont la célébration du 50e anniversaire des fusillés de Carlepont.

Les associations d'anciens Résistants et Combattants ont prévu en juin, différentes cérémonies.

Le 21 février 1942, Derville L. de Soissons, Lefeure A. et Richaud E. tombaient sous les balles nazis. Les soldats allemands tentaient de dissimuler leur crime, au fond des bois de Moulin-sous-Touvent.

Puis, le 7 mars, c'était Corentin Cariou, l'un des dirigeants de notre parti, ajusteur de la société de Gaz de Paris, et conseiller municipal, Jean-Baptiste Rechaussière, militant communiste lui aussi, syndicaliste à la Société des Transports en commun de la Région parisiennes (ex-RATP) et Pierre Rigaud, secrétaire de Maurice Thorez.

Tous trois avaient été internés préalablement au camp de Châteaubriant. P. Rigaud fut celui qui permit, par les notes qu'il avait laissées à Aragon, un texte célèbre sur les martyrs de Châteaubriant. Ce texte redistribué dans la clandestinité, contribua à la Résistance.

À nouveau, le retentissement de ces assassinats, comme ce fut le cas à Châteaubriant, fut grand et lui aussi contribua au développement de la Résistance dans l'Oise.

Le sacrifice de ces héros honore le peuple de notre pays. Les communistes sont fiers que nombre d'entre eux, alors, y aient pris leur part, quitte à y laisser leur vie. Cette place, ils l'ont occupée aux côtés d'hommes, de femmes d'opinions, d'engagement, de philosophie, de religions différentes, de syndicats, d'associations, d'organisations différentes. C'est ce rassemblement dans la diversité, qui allait permettre de chasser l'envahisseur. Aujourd'hui les communistes veulent contribuer avec d'autres, aux côtés des associations d'anciens résistants à entretenir la mémoire vivante de cette période, de ces luttes et sacrifices, afin que notre peuple soit toujours vigilant et actif pour interdire tout retour du fascisme.

La fédération de l'Oise du PCF s'incline devant la mémoire de ces patriotes, et tient à transmettre ses sentiments fraternels à leurs familles.

 

 

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)