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Le Ministère de la Justice, le Gouvernement sont-ils à l’initiative du réquisitoire du procureur qui demande au juge de condamner 8 délégués CGT de l’entreprise Goodyear à des peines de prison de 24 mois dont 12 fermes ?
Leur crime ? Celui d’avoir durant sept années, organisé la défense de l’emploi des 1 100 salariés de l’usine de Goodyear Amiens et d’avoir, à plusieurs reprises, fait plier la multinationale US !
L’accord de fin de conflit, signé par la CGT et la direction de Goodyear a mis un terme, en l’annulant, à la plainte déposée au tribunal.
Envers et contre tout, le procureur a décidé, au nom de l’État, de poursuivre l’action contre ces militants CGT, aujourd’hui au chômage.
L’État, le Gouvernement, ont la responsabilité, le devoir de mettre un terme à cette offensive qui vise la CGT, ses militants. C’est le droit de se défendre face au patronat qui est au cœur !
Les syndicalistes ne sont pas des criminels ! Avec courage, ils affrontent quotidiennement le patronat avec pour seul objectif, celui de défendre leurs collègues de travail, de promouvoir le progrès et la justice sociale.
Des centaines de militants, délégués CGT subissent cette répression inique de procureurs, de patrons, qui voudraient étouffer toute contestation, toute voix de résistance face aux politiques d’austérité.
La CGT ne laissera pas faire, ni chez Air France, ni chez Goodyear, ni ailleurs.
Le Président de la République, son gouvernement, seront comptables de leurs décisions. Le monde du travail, la CGT, ne laisseront pas piétiner leurs droits, leurs libertés à défendre leurs revendications par la grève, les manifestations.
Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT
Carlos Moreira, Secrétaire général de la FNIC CGT