2nd tour des élections départementales dans l'Oise
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Le 2nd tour confirme le 1er dans l'Oise :
Plus globalement, la lourde sanction vis à vis du PS après celles des Municipales, des Européennes, des Sénatoriales et de toutes les élections partielles (dont celle de Beauvais en mars 2013), sonne comme un nouvel appel à un changement de cap complet de la politique gouvernementale, pour entendre la voix du peuple de gauche qui a fait la victoire de 2012.
Le PCF - Front de gauche appelle toutes les femmes et tous les hommes de gauche et écologistes, dans leur diversité, attachés à la mise en œuvre d'une véritable politique de gauche, à se rassembler et à agir ensemble pour construire une alternative à gauche à la politique libérale désastreuse de Valls - Macron : les résultats du rassemblement opéré dans l'Oise pour ces élections départementales, entre toutes les composantes du Front de gauche et Europe Ecologie - Les Verts (près de 10 % au 1er tour avec des candidats dans 21 cantons sur 21, en progrès sur les scores précédents du Front de gauche et un doublement du nombre d'élus au 2nd tour) nous encouragent à travailler en ce sens.
On comprend mieux au passage la volonté du ministère de l'Intérieur et de Valls de masquer ces résultats en classant notre rassemblement de « l'Oise solidaire, écologiste et citoyenne » sous l'étiquette fourre-tout de « divers-gauche » ... amalgamée ensuite sans scrupules, avec les résultats du PS : mais plutôt que de masquer les réalités, Matignon ferait mieux de s'y attaquer en menant une autre politique !
Soulignons au passage que pour la région Picardie, les élus du PCF et du Front de gauche passent de 12 à 14 élus (+ 2) dans les 3 assemblées départementales et qu'il est très étonnant dans ces conditions que France 3 Picardie ait décidé d'écarter tout représentants du Front de gauche sur les débats des plateaux télévisés du 2nd tour, alors que nous constituons une composante incontournable de la vie politique régionale.
Forts de ce poids départemental et régional, les militants et amis du PCF et du Front de gauche vont dès ce lundi 30 mars, travailler au rassemblement et à l'action de notre peuple pour imposer une autre voie, répondant à ses aspirations, par une politique de progrès social, et pour commencer nous voulons contribuer au succès de la journée d'action des salariés le 9 avril prochain, notamment pour mettre en échec le désastreux projet de loi Macron.
30 mars 2015
Thierry AURY
secrétaire départemental PCF - Oise
co-animateur du Front de gauche dans l'Oise
Le Parti communiste a tout fait pour empêcher ces gains de la droite et de l'extrême droite. Au premier tour, en rassemblant partout pour des choix de gauche avec les candidats du Front de gauche et souvent d'autres forces, totalisant 9,4 % des voix. Au second tour, en mobilisant partout dans la clarté pour faire barrage à la droite et à l'extrême-droite.
Des centaines d'élus de gauche n'auraient pu gagner sans ce travail de rassemblement mené par les communistes. Ils agiront désormais dans des conseils départementaux à parité, seule véritable avancée démocratique de ce scrutin. Un grand nombre de conseillers départementaux communistes et du Front de gauche, même si leur nombre total sera en recul, sont élus ce soir, confirmant la place du PCF dans la vie politique. Déjouant tous les pronostics, le Val de Marne devrait garder une présidence communiste et l'Allier se joue dans un mouchoir de poche. Tous les élus communistes sont prêts dès ce soir à prendre leurs responsabilités dans les départements pour plus de justice et d'égalité.
Le Parti socialiste subit pour sa part une lourde défaite avec la perte de nombreux départements. Les électrices et les électeurs expriment une nouvelle fois leur rejet de la politique du gouvernement, et de son absence de résultat. La responsabilité de François Hollande et de Manuel Valls est grande dans le retour aux affaires de la droite dans une majorité de départements. A l'occasion des multiples initiatives et rencontres tenues par les militants communistes sur l'ensemble du territoire, nous avons constaté l'immensité de la défiance et du désarroi de millions de Français, qui confrontés à la violence du quotidien, se sentent totalement trahis. Continuer à rester sourd à ce qui sonne clairement comme un appel à un changement de cap politique serait engager la France dans le scenario du pire. Les communistes ne s'y résoudront jamais.
Les majorités départementales de droite et les élus du Front national, dont les connivences peuvent se développer dangereusement, vont s'attaquer partout aux politiques publiques en opposant les Français entre eux, en attisant les tensions racistes, communautaires, générationnelles, et en détournant le regard des Français des vraies responsables de la crise : les politiques d'austérité, les actionnaires et la finance. J'appelle l'ensemble des citoyens à la vigilance, à l'unité et à l'action commune pour la défense des services publics et des choix politiques de solidarité.
Nous pouvons déjouer le « coup monté » du tripartisme. Ce scénario mortifère pour la gauche sous-tend l'abandon des classes populaires à l'abstention et au Front national, et la marginalisation de toute politique alternative sociale et solidaire à l'austérité. Nous le refusons catégoriquement.
Au lendemain, de ce scrutin, rien n'est désormais plus urgent que de construire dans les luttes, dans l'action quotidienne et la solidarité concrète, dans le débat politique, une réponse politique neuve, clairement citoyenne et populaire, clairement à gauche.
J'appelle toutes les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles à la construction d'un mouvement de gauche alternatif ample et populaire, à vocation majoritaire pour ouvrir à nouveau l'espoir. Communistes et autres composantes du Front de gauche, écologistes, socialistes refusant l'impasse actuelle, militants de Nouvelle Donne, citoyens, syndicalistes, militants de toutes causes… doivent converger pour construire ce nouvel espoir.
Nous y travaillons sans relâche depuis des mois. Je sais qu'il ne s’agit plus d’un vœu pieux. Ces convergences se sont affirmées à de nombreuses reprises au cours des derniers mois. Elles se mettent désormais en œuvre dans les premières réunions des Chantiers d’espoir et dans la préparation du forum européen des alternatives. Le retour de la loi Macron au Sénat à partir du 7 avril et la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle, le 9, leur donneront l’occasion de s’affirmer avec plus de force encore. Des initiatives nouvelles seront nécessaires. Avec les communistes, j' y travaillerai activement.
Pierre Laurent secrétaire national du PCF
Déclaration du PCF
Le ministère de l’Intérieur a décidé d’étiqueter les binômes des élections départementales selon les intérêts politiques conjoncturels du gouvernement. Les binômes composés de titulaires issus du Parti communiste français-Front de gauche et d’Europe Écologie-Les Verts seraient étiquetés « divers gauche » [ainsi du rassemblement Oise Solidaire, Écologiste et Citoyenne], alors que tous les binômes alliant un candidat du PS à un titulaire d’une autre formation de gauche, se verraient qualifiés « d’union de la gauche ». Ainsi le ministère de l’Intérieur se permet de recomposer la vie politique française par voie administrative.
Cela aussi pose un problème de respect de la loi électorale. En effet les élections départementales ont été définies par le législateur comme un scrutin où les deux candidats titulaires sont à égalité de droit et de devoir. Il ne s’agit en aucune manière d’un scrutin de liste comme aux Municipales ou aux Régionales. Il n’y a donc aucune raison d’effacer l’appartenance politique d’un des membres du binôme au profit de l’autre, ni d’inventer des étiquettes politiques complètement décalées ou inexactes par rapport à la réalité des rassemblements noués au travers des binômes de candidats. Chaque membre du binôme avec sa formation politique peut légitimement se revendiquer de l’intégralité des voix qui se portent sur leur binôme.
C’est pourquoi le PCF demande au ministère de l’Intérieur d’arrêter de se mêler de politique. Il doit attribuer les voix de chaque candidat à sa formation ou au rassemblement politique auquel il se réfère. Toute autre solution produirait une comptabilité nationale faussée des voix qui profiterait notamment aux binômes 100% FN dont le score serait ainsi survalorisé.
Le PCF veut croire que le ministère de l’Intérieur renoncera à cette tentation étiquetage arbitraire des binômes pour retrouver le chemin de l’impartialité et de la rigueur au service de l’État.