Fédération de l'Oise

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08 mars16:00
 
 

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes,

à l'initiative du PCF-Front de gauche du Beauvaisis, 

et dans le cadre

de la campagne « Une ouvrière au Panthéon », lancée par l'historien Pierre Outerrick , 

 

nous vous invitons à participer à la

 

Conférence-débat « Martha Desrumaux »

grande figure ouvrière du XXe siècle

intervenante : Laurence Dubois, responsable de la maison d'édition Le Geai bleu

dimanche 8 mars 2015 à 16 heures

salle des Fêtes à Beauvais

rue Jean Jaurès, quartier Marissel

 

Martha Desrumaux fut la seule femme signataire des Accords de Matignon en 1936 au titre de la CGT, organisatrice de la grande grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai 1941, résistante et déportée, députée à la Libération et dirigeante nationale du PCF. 

Martha Desrumaux : une ouvrière au Panthéon

Pour signer la pétition : 

http://martha.wesign.it/fr

 

Pétition de l'Association Création, recherche, innovation sociale (CRIS)

Le président de la République a décidé d’ouvrir à nouveau le Panthéon à de « Grands Hommes et Grandes Femmes » qui ont marqué l’Histoire du siècle dernier. Choix difficile et complexe car elles et ils furent nombreux à marquer de l’empreinte de leur engagement, de leurs valeurs, de leur courage l’histoire de notre pays.

Lorsqu’aujourd’hui nous pénétrons au Panthéon, que nous visitons ses immenses salles, nécropole depuis plus de deux siècles, nous trouvons maints hommes illustres et peu de femmes. Un oubli pourtant et il est de taille : aucune femme n’est issue de la classe ouvrière, à croire que les travailleurs, les mineurs, les métallos, les ouvriers du bâtiment et du textile, les cheminots et les ouvriers agricoles n’ont pas particulièrement participé à modeler la France, à en faire le pays que nous connaissons aujourd’hui, à construire ses villes, ses usines, ses richesses. Pouvons-nous oublier que leurs luttes, souvent associées à celles des artisans, des commerçants, des intellectuels, des chercheurs et des créateurs, ont été à la base du socle républicain, des lois de la laïcité de 1905, du programme du Conseil national de la Résistance, du suffrage universel né lors de la Révolution de 1848, du vote des femmes décidé en 1944, alors que les femmes jouaient un rôle essentiel dans la résistance populaire ?

Il est temps que des femmes ouvrières entrent au Panthéon, ce qui n’enlèverait aucun mérite à d’autres qui pourraient les accompagner. Aujourd’hui, reconnaître le rôle et la place de la classe ouvrière, des gens de peu, du peuple, n’est-ce pas donner une vivacité nouvelle et un sang neuf à notre République ?

Permettez-moi d’offrir à votre méditation, à votre choix, à votre intelligence, le nom de Martha Desrumaux : elle commença à travailler à 9 ans, ouvrière dans le textile à Comines (Nord). A 13 ans, elle se syndique. Le 1er août 1914, apprenant l’assassinat de Jaurès, elle met en berne le drapeau rouge qui ornait la Maison du Peuple ; elle n’avait pas 17 ans. Durant l’entre-deux guerres, elle organise la lutte des travailleurs du textile dans le Nord-Pas-de-Calais. Elle sait le rôle que jouent les femmes dans la vie des classes populaires. Elle les organise afin qu’elles défendent leurs intérêts d’ouvrières et ceux de leurs enfants. Son rôle est tellement important qu’elle sera la seule femme présente lors de la signature des accords Matignon le 7 juin 1936. Elle prend la parole dans le célèbre film de Jean Renoir La vie est à nous, appelant toutes les femmes à faire voter leurs maris ou leurs frères pour les candidats du Front Populaire.

Son mari, le métallo d’origine marseillaise, Louis Manguine, lutte à ses côtés. Arrêtée le 26 août 1941 pour faits de résistance, elle est déportée au sinistre camp de Ravensbrück. Tout de suite, elle participe à la résistance clandestine du camp où elle trouvera Geneviève Antonioz de Gaulle, Germaine Tillion et tant d’autres. A peine rescapée de l’univers concentrationnaire, elle décrit, dès le 27 avril 1945 à Somain (Nord), l’horreur des camps. Elle sera parmi les premières femmes députées choisies par les organisations de la Résistance au printemps 1945. Et elle reprendra surtout sa place au milieu des travailleurs du Nord et du Pas-de-Calais dans les années complexes de la Libération. Jusqu’à sa mort en novembre 1982, elle n’aura de cesse de témoigner afin que vivent les flammes de la Justice, de la Liberté et de la Résistance.

 

Martha Desrumaux : une femme du Nord, ouvrière, syndicaliste, déportée, féministe

Rue Jean Jaurès - Salle des Fêtes
Beauvais 60000
France
49° 25' 46.3404" N, 2° 4' 50.5632" E
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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)