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Hommage à notre camarade, Laurent Parent - Saint-Maximin, 19 février 2015

Le 19 février 2015, la municipalité communiste de Saint-Maximin rendait hommage au premier adjoint Laurent Parent, membre du conseil départemental du PCF Oise, décédé le 12 février après de longs mois de lutte contre la maladie. Étaient notamment présents Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF Oise, et Alain Blanchard, conseiller général PCF-Front de gauche du canton voisin de Montataire.

Deux prises de parole ont eu lieu, celle de Jean-Michel Robert (extrait) et celle du maire Serge Macudzinski, accompagnées de la chanson Camarade de Jean Ferrat, de la Marseillaise et de l'Internationale.

Au revoir, Laurent, notre camarade.

À Marie-France, son épouse, à son fils et à sa famille, toutes nos sincères condoléances.

 

Texte de l'hommage de Serge Macudzinski, maire de Saint-Maximin

Mesdames, Messieurs,

Par cet hommage que je veux rendre à notre ami, à notre camarade, à notre collègue, je veux d'abord témoigner, pour avoir partagé de nombreuses années de travail avec lui, des qualités humaines de Laurent Parent : un homme de grande simplicité, un homme de grand courage, un homme attachant, mais aussi de grande fidélité à ses attachements, et un Saint-maximinois né dans cette petite ville, et avec qui nous partagions, avec ténacité, l'idée, la volonté de lui redonner ses lettres de noblesse, d'en refaire une petite ville où, après les terribles destructions de juillet 1944, il fasse de nouveau bon vivre...

Laurent, tu le sais, cette mission nous l'avons en grande partie accomplie, voire réussie, et tu y as, avec toutes les équipes municipales, largement contribué. Cette petite ville, que tu aimais tant, est repartie, est dynamique... Ce qui, pour le responsable des finances municipales que tu étais, t'inquiétais parfois, tu avais un peu de mal à imaginer que cela ait pu arriver... soit possible... !

Saint-Maximinois, s'il en est, né à Saint-Maximin, avec des premiers pas dans la vie peu faciles : Laurent n'aura pas le temps de connaître son père, victime d'un accident d'avion alors qu'il n'avait que neuf mois. Chacun imagine que la vie de Madame Parent, sa mère, ne fut pas facile : élever seule, avec des revenus modestes, deux enfants : Laurent et sa sœur Nelly.

Laurent a toujours habité à Saint-Maximin, il en a hérité cette volonté de servir, de rendre service, d'être disponible pour les autres, mais aussi cette volonté de lutter avec les plus humbles, les ouvriers, les salariés, le peuple...

Ce qui explique son attachement militant à la CGT, quand il travaillait. Nous nous étions d'ailleurs rencontré dans une de ces grandes manifestations ouvrières, et Laurent faisait partie du service d'ordre de la CGT. Il fut aussi un militant du PCF depuis de nombreuses années, jusqu'à notre dernière réunion locale...

Cette fidélité politique était aussi une fidélité au peuple, une lutte contre les injustices de ce monde capitaliste.  Ceci ne l'amena jamais à des attitudes de sectarisme ou d'intolérance.

Laurent vivait avec Marie-France, une vie simple dans un appartement HLM, il fut, pendant longtemps, l'adjoint responsable du logement, ce qui n'est pas une mince affaire dans une ville qui compte 50 % de logements sociaux, et où jamais la pression de la demande de logements ne s'est ralentie malgré les opérations d'urbanisme de notre ville. Il était, tâche aussi prenante, membre de notre CCAC. Laurent partageait la vie des Saint-maximinois, participant à la vie de notre ville, il s'occupa, pendant longtemps, du club de football, continuait de participer aux jumelages, notamment avec Perkàta, où une solide amitié le liait avec Jozef Szabo et à sa famille.

Mais là où il nous manquera le plus, là où il nous manque déjà, c'est dans son action d'élu, d'adjoint, où il menait une action inlassable, responsable comme on peut l'être quand il s'agit des finances de la ville, c'est à ce titre que le 10 janvier, il prononça ce qui sera son dernier discours, et, 3 jours avant son décès, il participait encore à une réunion du comité de pilotage de nos finances. Il était aussi, et ce depuis sa création, membre du Conseil communautaire de la communauté de communes Pierre Sud-Oise.

C'est son courage exemplaire que nous voulons souligner. 4 à 5 années de lutte contre la maladie, mais sans jamais se plaindre et toujours présent. Il venait de toucher ses premières retraites, lui qui avait travaillé toute sa vie, d'abord à la sucrerie de Saint-Leu, puis l'essentiel de sa carrière à la sucrerie de Chevrières, où parfois il travaillait de nuit. Notons la coïncidence du démarrage de sa maladie avec son licenciement, lors d'un plan social comme ils disent, de son entreprise ! Que de fois oublie-t-on les drames, y compris de santé, de ces fermetures d'entreprises !

C'est à cet ouvrier courageux, à cet élu efficace et responsable, à cet homme du peuple, à ce militant des causes ouvrières, à ce Saint-maximinois fier de sa ville, que j'adresse mes adieux les plus fraternels.

Au nom de cette ville, au nom de notre équipe municipale, merci Laurent pour ce que tu as apporté. Un grand bravo pour toutes ces missions accomplies.

Saint-Maximin, notre pays, ont grand besoin d'hommes du peuple de cette trempe.

À Marie-France, son épouse, à son fils et à sa famille, toutes nos sincères condoléances.

Bon courage ! Nous sommes à vos côtés !

 

Texte de l'hommage de Jean-Michel Robert, conseiller municipal de Saint-Maximin, candidat aux élections départementales 2015 sur le canton de Chantilly

Mesdames, Messieurs, Nous sommes tous réunis aujourd’hui pour rendre hommage à notre ami, à notre camarade Laurent Parent, 1er adjoint au maire de Saint-Maximin. 

Saint-Maximin est en deuil, l’association des élus communistes et républicains est en deuil, le Parti communiste français est en deuil. 

Laurent, notre camarade, a été membre de notre parti pendant vingt ans. 

Il était membre du conseil départemental de la Fédération de l’Oise. 

Cet homme que vous connaissez bien, a toujours été fidèle à ses convictions, s’est toujours engagé auprès de celles et ceux qui en avaient besoin, a toujours apporté son soutien aux travailleurs en lutte. 

Laurent était également syndicaliste, il était adhérent à la CGT et délégué du personnel dans l’entreprise dans laquelle il a fait carrière 

Il a toujours honoré avec sérieux, compétences, ses mandats électifs successifs. 

Laurent entamait son quatrième mandat municipal dont trois en qualité de 1er adjoint. 

Il a été candidat aux élections cantonales en 1998 ; il a mis toute son énergie, tout son courage, comme a son habitude, pour porter ses idées, ses propositions, ses projets durant cette campagne. 

Comme le soulignait un journal local en 1998, « Laurent Parent est le candidat des carriers de Saint-Maximin, des lads de Chantilly, des salariés qui prennent le train tous les jours dans des conditions souvent pénibles, des caissières des grandes surfaces, bref de toutes celles et tous ceux qui veulent que leur vie change vraiment. » 

Progressiste convaincu, cet homme ouvert au dialogue, sachant transmettre son savoir, ses expériences, nous manque déjà ; notre parti, notre association des élus communistes et républicains viennent de perdre un des leurs, un homme, un militant comme il en faut pour défendre les valeurs de solidarité, de fraternité indispensables à notre société. 

Laurent a su concilier vie familiale et vie militante il savait donner de son temps il savait aimer.

Marie-France, Ludovic, sachez que nous serons toujours auprès de vous. 

Mesdames, Messieurs, 

Comme le chantait si bien Jean Ferrat, « C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom, tu sais, qui marie cerise et grenade aux cent fleurs du mois de mai. Pendant des années, camarade, pendant des années, tu sais, avec ton seul nom comme aubade, les leurs s’épanouissaient. »

Laurent, Laurent, c’est terrible, aujourd’hui de te dire au revoir, c’est terrible, tu sais. Mais tu sais, camarade, tu resteras a jamais au plus profond de nos cœurs. 

Au revoir Laurent, au revoir camarade. 

 

 
 
 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)