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Campagne de solidarité des communistes français avec les combattant-es et les réfugié-es de Kobané - Paris, 14 novembre 2014

 

Solidarité avec les réfugié-es !

Envoyez vos dons à

Association de solidarité France-Kurdistan

3, rue Henri Ribière

75019 Paris

chèque à l'ordre de France-Kurdistan

 

Le Parti communiste français organisait, en partenariat avec l'association France-Kurdistan, une grande soirée de solidarité avec les combattant-es et les réfugié-es de Kobané à son siège parisien.

À disposition des nombreux participants (il a fallu rajouter des chaises dans la salle où se sont déroulées les interventions) de la documention, des livres, la Lettre des Relations internationales - publication du secteur International du PCF - avec un 4 pages spécial Kurdistan, le film Ez Kurdim, une exposition sur les réfugié-es…

Aysel Tugluk est la première à témoigner de la situation en Turquie et en Syrie. Cette femme, membre du Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP), est députée de Van en Turquie. Elle dit l'expérience originale au Moyen-Orient menée par les 3 cantons du Rojava (Kurdistan syrien), autonomes depuis 2014, avec une politique démocratique et sociale, respectueuse des libertés dont celles des femmes. Il n'est donc pas étonnant de la guerre menée par Daesh dans cette zone ainsi que de la position de la Turquie. Elle est satisfaite des bombardements, même tardifs, décidés par la coalition internationale sur les positions de Daesh, espérant que cette décision augurera d'un nouveau départ des relations internationales, notamment pour la France dont les Kurdes attendent beaucoup plus que ce qu'il fait… Elle s'offusque que le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) soit toujours sur la liste des organisations terroristes et pointe les contradictions avec le fait que les forces de la coalition interviennent contre cet ennemi obscurantiste.

Lire l'entretien d'Aysel Tuglug dans l'Humanité du 3 novembre 2014 « Les armes de Daesh se tourneront contre ceux qui le soutiennent »

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du Parti de la gauche européenne (PGE), était présent. Il est revenu sur la délégation qu'il a menée fin octobre à la frontière entre la Turquie et la Syrie, à quelques centaines de mètres de Kobané. Avec d'autres membres du PGE appartenant à cette délégation, Pierre Laurent entend développer l'effort de solidarité nécessaire dans l'ensemble des pays européens. Il a alerté sur la situation humanitaire avec plus de 100 000 réfugiés estimés en Turquie : ils sont accueillis et nourris seulement grâce à la solidarité de la population locale et au soutien des seules municipalités gérées par des mairies BDP - le gouvernement n'intervenant pas (seulement pour 6 000 réfugié-es), même pas pour mettre en place un corridor vers Kobané qui ne présenterait pourtant pas de difficulté majeure. Il a lancé un appel à la solidarité concrète à ces municipalités regroupées au sein d'une association de solidarité « Union des municipalités d'Anatolie du sud-ouest » et pointé quatre objectifs à atteindre :

  • que le PKK ne soit plus sur la liste des organisations terroristes, ce qui peut être davantage entendu aujourd'hui par d'autres forces politiques ;
  • que les autorités françaises et plus largement occidentales cessent leurs soutiens aux bailleurs de Daesh ;
  • qur le gouvernement français, qui a des relations actives avec la Turquie, fasse pression sur cette dernière pour notamment la mise en place d'un corridor vers Kobané ;
  • que le gouvernement français annule les accords de coopération policière et judiciaire avec Ankara.

 

La présidente de France Kurdistan a ensuite lu quelques messages de solidarité à l'assemblée des député-es européen-nes Marie-Christine Vergiat et Patrick Le Hyaric.

 

C'est ensuite Khaled Issa, représentant du Parti d'Union démocratique (PYD) en Syrie qui a pris la parole pour faire un peu d'histoire, rappelant que les Kurdes de Syrie avaient combattu lors de la Seconde Guerre mondiale contre les pétainistes dans ce pays. Il a ensuite mentionné le rôle de la Turquie au Moyen-Orient, un pays qui au nom de la laïcité, a violenté plusieurs peuples : Arméniens, Assyro-chaldéens… Il est revenu sur le système politique original mis en place en Syrie par les Kurdes, avec des co-maires masculin et féminin, une constituion ne se référant pas à la nationalité ou à la religion. Il s'interroge sur la volonté réelle que Kobané soit libérée.

 

Parmi l'assistance nombreuse, les présences de Francis Wurtz, député européen honoraire PCF, et du diplomate Adem Uzun, emprisonné 10 mois en isolement en France car considéré comme un terrorisme de façon fallacieuse -  ont été saluées. 

 

Les témoignages se sont conclus par l'exposé de Nursel Kiliç, membre du Mouvement international des femmes kurdes, retraçant l'évolution de la place de la femme kurde et du président de l'Association nationales des Élus communistes et républicains (ANECR) Dominique Adenot qui a retracé le parcours de son association aux côtés des Kurdes (popularisation de la situation des Kurdes, soutien aux Kurdes en grève de la faim dans les prisons turques, demande de la libération d'Ocälan…).

Concernant la solidarité concrète, il demande aux élus de faire voter des motions de soutien financier pour les réfugiés kurdes au sein de leurs assemblées respectives.

 

Une demande de contribution était faite aux participants de cette soirée pour l'installation de laveries (machines à laver et à sécher) avant l'hiver dans les camps de réfugiés de Diyarbakir et Suruç, à la demande de leurs responsables.

 

Enfin, Sylvie Jan a annoncé qu'elle quittait la responsabilité du réseau PCF-Kurdistan pour se consacrer pleinement à France-Kurdistan. C'est maintenant Danielle Lebail qui assume cette responsabilité au sein du Parti.

 

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)