Le PCF appelle ses militants, ses élus, à soutenir et être présents dans les rassemblements de solidarité avec Kobanê.
La situation à Kobanê au Kurdistan syrien reste extrêmement critique. La commandante du PYG (PKK syrien) qui dirige les opérations sur place a confirmé que des forces djihadistes avaient reculé mais que Kobanê est en extrême danger. La position de la France reste dramatiquement dangereuse et scandaleuse. En créant avec la Turquie une zone tampon, la France décide de livrer les Kurdes à la Turquie.
Nous ne pouvons l'accepter et les communistes, dans les différentes régions de France, sont appelés à participer à des rassemblements de solidarité avec Kobanê, ou à les organiser avec les forces progressistes.
Nous appelons les élues à y participer avec leur écharpe et aux militants à venir avec drapeaux et badges.
Pour l'actualité dans les jours qui viennent, vous pouvez consulter aussi la page Facebook de l'association solidarité France-Kurdistan.
Article de l'Humanité du 11 octobre 2014
« Dans la rue les Kurdes appellent à faire pression sur la Turquie »
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi à Paris, pour protester contre la chute annoncée de Kobané, ville kurde de Syrie à la frontière turque, assiégée par les jihadistes de l'organisation de l'État islamique.
Aux cris de « Kobané résistance », plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté place de la République à Paris. Les manifestants ont ensuite marché jusqu'à Bastille, derrière une banderole demandant : « Qu'est-ce que vous attendez pour agir ? Un nouveau massacre? ».
« Kobané résistera, le peuple vaincra », « Daesh no pasaran », pouvait-on aussi lire sur plusieurs pancartes.
De nombreux drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient brandis par les manifestants, qui ont multiplié les slogans hostiles à la Turquie, « complice » selon eux des jihadistes de l'EI.
« Nous appelons la communauté internationale à cesser sa passivité et son insuffisance, qui paraissent hypocrites à la longue », a déclaré à l'AFP Yekbun Eksen, représentant de la Coordination nationale démocratique des Kurdes de France, à l'initiative du rassemblement. Dénonçant « les calculs macabres de la Turquie », membre de la coalition internationale contre l'EI mais qui refuse aux Kurdes de rejoindre la Syrie pour porter secours à Kobané, M. Eksen a demandé « de laisser les volontaires prendre les armes ». « Comment peut-on laisser nos frères et soeurs se faire massacrer ? », a déploré Canan Seyhan, une infirmière kurde de 35 ans installée à Paris, « écœurée par l'absence de soutien de la Turquie ».
Plusieurs personnalités dont Olivier Besancenot et Pierre Laurent ont pris la parole, appelant le gouvernement français à protéger le peuple kurde face aux jihadistes de l'EI. « La France doit cesser son jeu trouble avec la Turquie et dire clairement qui elle soutient », a déclaré le secrétaire national du PCF, exigeant « le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes ».