Le Parti communiste français appellait à participer au rassemblement de soutien au peuple kurde de Kobané au métro Invalides - ainsi qu'à Toulouse, Marseille, Nice, Bordeaux.
À Paris, des centaines de personnes se sont mobilisées et ont rejoint la place Édouard Herriot en passant devant le ministère des Affaires étrangères et l'Assemblée nationale. Plusieurs orateurs ont pris la parole : représentants de partis politiques (UMP, PS, UDI, EE-LV, élus communistes avec Nicolas Bonnet et la Gauche unitaire européenne par la voix de Patrick Le Hyaric ; représentants des « communautés » juive, assyro-chaldéenne, yézidie, arménienne, catholique ; membres d'associations comme SOS Racisme ou le MRAP.
Patrick Le Hyaric était accompagné de Ludovic de la section du Valois. Plusieurs élus communistes étaient présents, dont Claude Courtin, maire-adjoint de Nogent-sur-Oise.
Sylvie Jan, fondatrice de l'association France-Kurdistan, participait également. Elle est l'auteure, avec Pascal Torre, du livre La réponse kurde paru en septembre 2014 : n'hésitez pas à vous le procurer pour mieux connaître la situation des Kurdes, présents sur les terres de Turquie, d'Iran, de Syrie et d'Irak.
Une autre bonne façon de se familiariser avec ce peuple est de visionner le film Ez Kurdim (je suis kurde). Voir la bande-annonce et lire l'article paru dans Avant Garde.
Après plusieurs semaines de combats et un siège de vingt jours, la ville de Kobané (Kurdistan de Syrie) est en passe de tomber aux mains des djihadistes. Les Kurdes du PYD et l'YPG opposent une résistance héroïque face aux terroristes surarmés qui bénéficient d'un soutien logistique, financier et militaire des pays du Golfe et de la Turquie.
Ces États portent une très lourde responsabilité comme les occidentaux, dont la France, qui ont laissé faire en refusant de livrer des armes aux combattants du PKK et du PYD en dépit de nombreuses interpellations. La Turquie se réjouit ouvertement de l'affaiblissement de Rojava dont elle avait juré la perte par l'entremise de l'État Islamique. Cette complicité est une honte.
Les Kurdes sont les principaux remparts contre le djihadisme. Or le PKK et le PYD ne bénéficient d'aucune aide. La conférence de Paris, organisée par F. Hollande, n'a même pas daigné les inviter. De plus, le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes alors qu'il se trouve en première ligne pour défendre les droits humains. De leur côté, les villes kurdes de Turquie dirigées par le BDP-HDP accueillent seules des milliers de réfugiés de toutes origines ethniques ou confessionnelles. Lutter contre la barbarie de l'EI exige que les Kurdes et toutes leurs organisations soient considérés comme des alliés.
Le PCF appelle à amplifier la solidarité avec le peuple kurde.
