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Sauvons notre Sécu ! - Creil, 24 septembre et 1er octobre 2014

Le Comité de défense et de promotion de la santé et des hôpitaux de Creil et de Senlis a sensibilisé la population à deux reprises, le 26 septembre et le 1er octobre, à la préservation de la Sécurité sociale, notre Sécu.

Communiqué du Comité de défense

La sécu, notre sécu a été créée par les résistants au nazisme.

Notre Sécu a été mise en place par les travailleurs à la Libération, sous la direction de l'un d'entre eux, Ambroise Croizat, ministre du Travail de 1945 à 1947.

À l'origine, elle fut gérée par les représentants des travailleurs eux-mêmes. Ce n'était pas une bureaucratie étrangère à notre peuple. C'était notre Sécu, ce n'était pas un impôt de plus, c'était le fruit de notre travail. Pour les patrons c'était le prix qu'il fallait payer pour notre santé.

Et puis les patrons ont imposé la cogestion, c’est-à-dire la gestion « partagée » avec les travailleurs ! Sous prétexte qu'il l'a payait. Mais qui produit les richesses !

Ainsi la dénaturation de notre protection sociale brise notre système de soins.

D'une Sécu qui a haussé notre organisation sanitaire au premier rang dans le monde, les patrons et de nombreux gouvernements,en ont fait une administration suspicieuse, tatillonne, dont le budget est voté par l'Assemblée nationale. Et comme il est insuffisant, dette oblige, on concède pan par pan notre appareil de soins au secteur privé lucratif et les remboursements aux assurances privées dont les cotisations, source de fabuleux bénéfices, viennent s'ajouter aux cotisations prélevées sur nos salaires.

C'est toute notre protection sociale qui se rétrécit de jours en jours, creusant les inégalités d'accès aux soins et menaçant la santé de tous, mettant à mal nos hôpitaux...

 

Nous allons désormais harceler nos gouvernements jusqu'à ce qu’ils nous rendent notre bien :

  • gestion démocratique.
  • remboursement à 100 % de tous les soins

Nous tiendrons jusqu'à ce qu'il en soit ainsi.

 

Les dividendes, puisés sur notre travail, ne cessent d'augmenter pendant que les forfaits et franchises augmentent et les remboursements diminuent !

 

 

 

Ce qu'est (et n'est pas) la protection sociale

 

Le caractère universel de la protection sociale, une bataille jamais gagnée

Une des questions au cœur des choix politiques concernant la protection sociale est bien son caractère universel. C'est bien sûr l'objet d'une bataille idéologique féroce avec les forces réactionnaires depuis sa mise en place avec les lois de 1946. Le patronat et la droite n'ont jamais accepté le choix politique concrétisé par Ambroise Croizat.

Ce débat est connu. Mais depuis quelques années, c’est aussi avec tout un courant social-démocrate au nom de ce qu’ils appellent les difficultés financières et économiques que le débat s’engage. Les définitions du mot universalité sont claires. « Caractère de ce qui concerne, implique tous les hommes », « Caractère de ce qui est universel, de ce qui s’étend à un très grand nombre de pays, de civilisations, d’hommes. »

 

« Chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins »

Le caractère universel de la protection sociale renvoie bien à la conception fondamentale. « Chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins ». C’est la question structurante de la solidarité ou de l’assistanat. Remettre le caractère universel en cause c’est remettre la conception de la protection sociale en cause. Un des aspects pouvant amener de la confusion est lié à la question de la réduction des inégalités sociales.

 

La protection sociale n’a pas vocation à réduire les inégalités sociales.

C’est la compensation du « coût » de l’enfant, c’est la prise en charge des frais de maladie, c’est le versement d’une pension de retraite en fonction de son activité professionnelle tant en matière de durée que de niveau salarial obtenu. La protection sociale ne réduit pas les inégalités. Cette réduction relève de la politique sociale, d’une politique de réduction des inégalités sociales. C’est un choix d’une politique réellement de gauche de s’attaquer aux inégalités sociales, de les réduire en ayant des mesures inégalitaires pour réduire ces inégalités.

Ce sont aussi la politique de l’augmentation des salaires, celle de l’augmentation du pouvoir d’achat qui sont interrogées par la réduction des inégalités. La politique sociale n’est pas universelle, elle doit être inégalitaire pour réduire les inégalités. Il faut un certain courage politique pour s’attaquer aux inégalités, pour remettre en cause les différences sociales. Cela ne peut se faire que frontalement.

 

Une protection sociale basée sur la solidarité

À l’inverse, la protection sociale à la française est basée sur la solidarité qui induit un caractère universel à la différence d’un système assurantiel et individualiste qui aggrave les inégalités.

L’universalité ne cherche pas l’égalité entre les individus, elle traite les individus de manière égalitaire, elle leur restitue de manière solidaire ce qui collectivement a été mis en commun. Faisant ainsi, la protection sociale amortit les crises et en limite les conséquences. La protection sociale ne peut être présentée comme simple régulateur des politiques sociales et correcteur des inégalités sociales créées en amont au cœur même du processus de production. Porter ces deux aspects c’est aussi porter l’universalité de la protection sociale solidaire comme une idée neuve, un concept plus que jamais d’actualité face à la déréglementation européenne et mondiale. Il faut ces remparts sociaux. Dans les actions des retraité-e-s, s’exprime aussi, cette aspiration et cette défense d’un système basé sur l’universalisme qui a fait ses preuves depuis la mise en œuvre des ordonnances d’octobre 1945.

 

Le PCF entend intensifier ses initiatives

Dans l’immédiat le PCF, avec toutes celles et ceux en lutte pour combattre l’austérité et la casse entend intensifier ses initiatives pour obtenir la fin des exonérations sociales et fiscales, du gel des salaires, prestations sociales et retraites, un rattrapage immédiat de 300 € et une augmentation générale des retraites et pensions avec effet rétroactif au 1er janvier 2014, le financement de l’hôpital public à la hauteur des besoins, une véritable réforme de financement de la sécurité sociale basée sur la cotisation, une loi progressiste sur l’adaptation de la société au vieillissement basée sur une solidarité intergénérationnelle avec un financement à 100 % par la sécurité sociale.

 

mercredi 24 septembre

 

Sauvons notre Sécu ! - Creil, 24 septembre et 1er octobre 2014

Pour une politique familiale solidaire

Bernard Lamirand, dans l'Humanité du 2 octobre 2014

Bernard Lamirand-Pour une politique familiale solidaire - L'Humanité, 2 octobre 2014

Mercredi 1er octobre

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)