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Solidarité sans papiers-Cercle de silence-Tract - Creil, 23 janvier 2014

Comment la France ferme sa porte aux exilés

Qu’elles viennent de Syrie, de Centre Afrique, de Palestine, ou d’autres zones instables du monde, les personnes qui au terme de parcours éprouvants et chaotiques arrivent en France pour y trouver un asile, après des mois, parfois des années de répression, tortures, humiliations, sont le plus souvent traitées comme des menteurs, des profiteurs par l’administration chargée d’enregistrer leur demande...

Nous refusons les violations du droit d’asile qui infligent des traumatismes profonds à ceux qui en sont les victimes et aussi à ceux qui en sont les témoins, aux enfants en particulier. Les atteintes à la dignité de quelques-uns blessent tous les hommes dans leur humanité. Est-il acceptable que dans des pays qui se réclament de la démocratie et des droits humains, des femmes, des hommes, parfois des enfants, dépourvus de titre de séjour, soient traités comme des délinquants et placés dans des centres de rétention administrative qui ressemblent à des prisons ?

L'irrégularité de leur situation administrative ne doit pas constituer un motif de privation de liberté (cf. la Convention de Genève de 1951et le Protocole de 1967)

Selon Jean-Michel Belorgey, conseiller d’État et président de section en exercice à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) « on assiste aujourd’hui à un délitement, si ce n’est à un dépérissement du droit d’asile » non pas en raison d’un excès de « laxisme », mais d’un abus de « restrictions ». L’ère étant à la suspicion, les « examinateurs » de l’asile sont plus enclins à traquer les « faux réfugiés », « à trier entre le bon grain et l’ivraie », qu’à appliquer les règles de droit, regrette l’auteur. Et il rend hommage « aux demandeurs d’asile injustement éconduits au nom d’ignorances ou de préjugés auxquels le droit d’asile est trop souvent sacrifié ».

Une réforme du droit d’asile sera bientôt discutée à l’Assemblée nationale.

Les associations s’inquiètent de la non-prise en compte de leurs propositions, à savoir que les demandeurs d’asile puissent notamment bénéficier d’une simplification de leur procédure, tout comme d’une égalité de traitement ou d’un accès à la santé.

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)