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Conférence-débat « Le coût du capital » avec Yves Dimicoli
 
 

Le coût du capital - Yves Dimicoli - (02/10) « Le tournant de 2008-2009 »

La crise actuelle n'est pas survenue un beau matin de 2008 avec les subprimes : elle est un moment paroxystique de la crise structurelle durable que mentionnait Georges Marchais en 1971. Un tournant s'est toutefois produit en 2008, avec une crise financière de portée équivalente à celle de 1929, et en 2009, avec pour la première fois depuis 1945 une récession mondiale. 

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont, depuis 35 ans, permis une hausse de la productivité très importante. La baisse du temps de travail qui en découle aurait permis de d'augmenter le celui dédié à son épanouissement personnel par l'accès à la formation, la culture… Mais le capitalisme, tout à son obsession de la rentabilité, a détruit les emplois, augmenté le chômage et la précarité de l'emploi entraînant une baisse du rapport de force des salariés avec le patronat. De cette situation découle la diminution des taux de salaire (au passage des années 1990, les salaires ont enregistré une chute de 10 points de PIB).

La question est alors davantage « Comment se fait-il que le système est tenu aussi longtemps ? » alors que depuis 35 ans la crise est présente ? Nous sommes en effet dans la situation d'une production en hausse et d'une baisse des débouchés ! C'est le recours au crédit qui a permis de solvabiliser ces débouchés.

Les banques centrales sont au cœur du système. Les États, qui n'avaient pas d'argent pour les hôpitaux, les écoles…, ont d'un seul coup trouvé des milliards d'euros pour soutenir le système bancaire et financier sans conditionner d'aucune sorte ces aides.

Les critères capitalistes sont donc toujours à l'œuvre, dictant des solutions allant d'échec en échec. L'argent public a été injecté en masse inutilement, augmentant l'endettement public.

 

le 07 December 2013

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