Voici deux des trois leviers à notre disposition pour mettre en place une autre logique de développement.
La manifestation parisienne le 1er décembre 2013 pour « une révolution fiscale » initiée par le Front de gauche mettait en avant la fiscalité des ménages. C'est au niveau de la fiscalité des entreprises que se joue toutefois l'enjeu pour un nouveau type de développement.
Les communistes défendent la modulation du taux d'imposition pour rendre cet impôt pénalisant ou bien incitatif selon les politiques de l'emploi, de la formation, du respect de l'environnement… menées
La disparition de la taxe professionnelle est une grossière erreur : elle responsabilisait les entreprises par rapport aux territoires et était le seul impôt sur le capital des entreprises. Les communistes proposent un impôt sur les équipements et les matériels, prenant en compte également les actifs financiers.
C'est donc une toute autre logique que celle du Crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE), qui diminue les impôts sur les sociétés en les compensant par la hausse de la TVA et l'écotaxe, quand celle-ci sera mise en place. La logique du CICE est de fiscaliser la dépense au lieu de fiscaliser les revenus.
Les cotisations sociales patronales sont calculées sur la masse salariale, celles des salariés sont prélevées sur le salaire brut. Les cotisations sociales patronales ne sont donc pas prélevées sur les salaires, elles sont prises sur la plus-value (valeur ajoutée - salaires). La Sécurité sociale est une conquête qu'on banalise alors qu'elle est porteuse d'une autre civilisation répondant au développement des humains, où chacun cotise selon ses moyens et bénéficie selon ses besoins. Les capitalistes honnissent donc la Sécurité sociale.