La Maison franco-kurde de Creil a organisé le 12 octobre une manifestation au départ de la mairie de Creil contre la situation du peuple kurde en Turquie, comme elle le fait depuis plusieurs années et à l'exemple de celles se déroulant dans plusieurs villes en France et en Europe en octobre.
Ce mois correspond au départ en 1998 d'Abdullah Öcalan, le leader du Mouvement de libération kurde (PKK), de Syrie où il était réfugié. Quelques mois plus tard, le 15 février 1999, il était kidnappé au Kenya et remis aux autorités kurdes.
Cette manifestation portait sur les revendications suivantes :
En effet, les Kurdes de Syrie sont confrontés à la guerre civile sévissant dans ce pays et ont organisé ces unités armées de défense suite aux attaques de plusieurs villages kurdes par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou l'Armée syrienne libre (ASL) avec le jeu trouble de la Turquie et des pays occidentaux.
Le Parti communiste demande que la France cesse les arrestations des démocrates et de leurs associations dans notre pays et appelle le gouvernement à encourager les négociations de paix entreprises afin que les droits politiques et culturels du peuple kurde soient enfin reconnus :
Des démocrates kurdes comparaissaient le 23 avril 2013 devant la chambre de « Grande criminalité organisée » du tribunal de Paris. L’acharnement injustifié contre ces 18 militants contrastait avec la vacuité des charges qui pesaient sur eux.
Alors que de lourdes peines avaient été requises, le PCF exprime son soulagement devant les sursis prononcés pour tous, l’annulation des arrestations ainsi que l’ajournement des peines de prison. Cela rend d’autant plus incompréhensible la fermeture du centre culturel Ahmed Kaya de Paris aux motifs qu’il aurait constitué un soutien aux activités « terroristes » du PKK.
Cette décision ne doit pourtant pas masquer l’aveugle obstination avec laquelle se poursuivent les arrestations et les procès contre ces démocrates et leurs associations dans notre pays. Depuis 2007, 256 personnes ont été incarcérées puis relâchées sous contrôle judiciaire. Une telle politique encourage l’extrême violence à l’encontre des kurdes comme en témoigne le triple assassinat de janvier à Paris.
Le gouvernement français doit cesser d’être à contre-courant du processus de paix initié par le dirigeant A. Ocalan et le BDP avec la Turquie. D’autant que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, dans une résolution récente, vient de considéré que les militants du PKK n’était plus « des terroristes » mais des « activistes ». Cette décision est un encouragement à retirer de la liste d'Interpol le PKK, comme nous le demandons.
Pour ces raisons le PCF exige :
- l’annulation immédiate du projet de coopération policière et judiciaire anti-Kurde, entre la France et la Turquie conçu par C.Guéant et désormais défendu par le ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius.
- la fin des poursuites contre les militants kurdes, leurs organisations ainsi que la libération de ceux qui demeurent emprisonnés sur notre territoire.
Le gouvernement français se doit d’encourager les négociations de paix entreprises afin que les droits politiques et culturels du peuple kurde soient enfin reconnus.
Après l'assassinat des trois militantes kurdes en plein Paris, la France se doit toujours à l'égard des familles, du peuple kurde et des citoyens de notre pays, vérité et justice.
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dont la présidente est Sylvie Jan, du réseau PCF Kurdistan
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