Le 21 septembre 2013, la section PCF de Montataire a organisé une marche citoyenne contre la casse de l'industrie à l'œuvre dans la ville, durement touchée par la désindustrialisation avec, rien que ces derniers mois, les fermetures de Still et de Goss et actuellement des menaces sur les salariés de Akzo Nobel. Cette dernière a déjà perdu 400 emplois depuis 2008, et trente-six emplois supplémentaires sont aujourd'hui en jeu : un démantèlement qui se fait petit à petit.
C'est pour réagir à cette situation - Montataire compte 28 % de chômeurs - et ses conséquences sur les familles et le vivre ensemble, que cette marche citoyenne, partant des Martinets et convergeant vers la mairie, était organisée.
Près de cent personnes ont répondu à cette initiative et se sont rassemblées pour dire que l'industrie n'était pas un combat d'arrière-garde et était nécessaire à notre pays, pour lancer notamment des grands projets d'aménagement du territoire : quid du développement du ferroviaire si on ne produit plus d'acier par exemple ?
Le maire PCF Jean-Pierre Bosino a ironisé sur le port de la marinière par le ministre du Redressement productif, qui ne saurait suffire à conserver et développer l'industrie dans notre pays.
De même que le projet de loi en l'état sur les licenciements dans les entreprises faisant des bénéfices, déposé le mercredi 18 septembre par le groupe PS à l'Assemblée nationale, « visant à redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel » n'est pas à la hauteur des ambitions. Cette loi, dite Florange, obligerait les groupes de plus de 1 000 salariés souhaitant fermer leur établissement à « rechercher » durant « trois mois » un repreneur. Et non pas trouver ! Pour le député PCF Patrice Carvalho, ce texte s'inscrit « dans la loi sur sécurisation de l'emploi » (ANI) et il considère que « toute nationalisation et même prise de participation publique est proscrite pour faire face à la casse industrielle », et, en « acceptant que l'on ne peut de fait s'opposer à la fermeture de sites rentables », il « relève de l'impuissance et du renoncement ». Des propositions seront faites pour améliorer ce texte et ne sera voté par les parlementaires du groupe que « s'il est utile aux salariés ».
Par un hasard de calendrier, sur le parking de la mairie, l'UL CGT du Bassin creillois organisait sa quatrième rencontre syndicat-population.