Huit camarades ont décidé de faire le trajet dans la nuit du jeudi au vendredi par car, deux cars ayant été affrétés au départ du siège national du Parti, place du Colonel-Fabien.
Annette véhicule 4 des participants de Creil à Paris, où ils se regroupent avec Frédérique, Hassen et Thierry. Certains en profitent pour visiter le siège du PCF qu'ils ne connaissaient pas, telles Karima et Annette, notamment la salle avec la coupole blanche.
Voir la vidéo de l'INA du JT de 20 heures du 2 août 1971 « Nouveau siège PC »
À 23 heures, départ vers la Haute-Savoie. Après les discussions, le silence se fait mais la nuit n'est pas vraiment réparatrice, notamment avec les arrêts annoncés au micro ! Enfin la Haute-Savoie et bientôt plus qu'une quinzaine de kilomètres avec un dénivellé de 1 000 mètres à avaler. Il pleut mais l'ambiance est bonne, pressés d'arriver et de découvrir l'Université d'été qui siège à 1 600 m d'altitude.
À six kilomètres du but, le bus s'arrête et refuse de redémarrer. Cet imprévu amuse les voyageurs, on parle de rallier les Karellis à pied, mais la pluie stoppe ces belles initiatives. Un envoi d'une navette de la station est envisagé, mais le car daigne redémarrer au bout de 40 minutes.
Nous arrivent enfin, un peu avant 9 heures, laissons nos bagages dans le car et pénétrons dans le bâtiment principal où nous retrouvons Christiane, présente depuis plusieurs jours aux Karellis. Équipés du bracelet vert nous autorisant à petit-déjeuner et déjeuner, direction la salle à manger avec sa grande baie vitrée sur les montagnes - invisibles jusqu'à dimanche à cause de la brume - où nous nous repaissons. Les programmes de l'Université d'été sont sortis et les choix sont difficiles : ateliers se déroulant en même temps, tenir compte des envies des autres pour ne pas tous aller aux mêmes ateliers…
Nous allons chercher les clés des chambres, retrouvons Hélène et Gilles venus en train, les bagages sont récupérés et direction les chambres à deux lits. On se refait une beauté et une fraîcheur, certains dorment un peu et on se retrouve au déjeuner, tandis qu'il neige, avant d'attaquer à 14 h 30 avec la séance d'ouverture en salle plénière (en réalité la salle de cinéma du lieu). S'enchaînent deux ateliers jusqu'à 19 h 30 puis direction le dîner (avec bracelet blanc cette fois, qui nous autorisera à manger pendant tout le temps de l'Université). Nous finissons la journée de façon fort agréable avec Hervé Le Bras qui tente de trouver une réponse à la géographie du vote Le Pen, en s'aidant de cartes géographiques de la France pour faire « parler » les chiffres.
On se retrouve le lendemain matin après une bonne nuit et c'est reparti de 9 heures à 12 h 15. À 13 h 30, André Chassaigne nous présente les enjeux de la rentrée parlementaire, la position du PCF par rapport au gouvernement et nous appelle à les aider dans leur fonction de députés.
On retrouve Stéphane et Sébastien, arrivés par le train le jour même, qui ont fait l'expérience violente d'un contrôle de la douane au départ de Paris.
Trois ateliers suivent jusqu'à 19 h 30, avant de laisser place à une soirée festive (pas de photographies !)
Ce matin, grand soleil ! Nous découvrons le magnifique panorama de la station, mais pas de temps à perdre avec deux ateliers de 9 heures à 11 h 30. Certains sont fatigués de la soirée de la veille (pas les Isariens, bien sûr, qui ne lâchent rien !) et on ne peut s'empêcher de sourire devant l'air fatigué d'un universitaire, parce que sa chambre était au-dessus des festivités, qui dit toutefois avec humour « qu'il n'a pas pu reconstituer sa force de travail ».
Clotûre avec Pierre Laurent. On se dépêche ensuite de rallier la terrasse du bar où la fédération de Haute-Savoie organise des plateaux repas avec les diots locaux. Qu'il fait bon au soleil mais le car attend et nous sommes déjà en retard ! Une photo rapide du groupe sur fond de montagne et c'est reparti, dans notre bus préféré !
Lors d'une pause sur une aire d'autoroute, Thierry achète le Dauphiné libéré où se trouve un article sur l'Université d'été avec une photo d'assemblée où sont présents certains de nous : s'organise alors une queue pour avoir chacun son exemplaire du journal.
Nous arrivons à Colonel-Fabien à 23 heures, où une dernière épreuve attend ceux qui, venus en voiture, ont laissé leur véhicules dans le parking sous-terrain du siège du PCF : le gardien n'était pas prévenu et ne voulait pas nous laisser rentrer ! Après quelques minutes de discussion, la porte s'ouvre et nous rentrons dans l'Oise. La nuit sera de nouveau courte pour ceux qui travaillent le lundi !
