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Stage de base dans l'Oise, première journée - Creil, 4 février 2012

Membre du PCF depuis octobre dernier, ce stage de formation est le premier auquel j’assiste : ça tombe bien, c’est un stage de base. Le programme est serré : regroupement sur le samedi et le dimanche matin, avec des interventions débutant à 8 h 30, et une journée de samedi finissant à 22 heures. Je me rends donc à cette formation avec une légère appréhension quant à ces longues heures de concentration en perspective. Un café et des croissants nous attendent à la fédération de l’Oise du PCF, et les participants arrivent au fur et à mesure, de toutes générations, mais plutôt âgés. Les premiers échanges et un rapide tour de table révèlent la diversité des parcours, de Lucienne, membre depuis presque toujours du PCF, mais aussi active au sein de Femmes solidaires ou du Secours populaire à la jeune Amandine, venue accompagnée « son homme » et « dépolitisée ». Les stages de formation du PCF sont en effet maintenant ouverts aux personnes qui n’ont pas leur carte. Nous remarquons que le président actuel de notre République a permis de faire adhérer plusieurs participants - dès son élection pour Vincent, en quête d’un parti affichant et mettant en œuvre des valeurs humanistes, ou plus tard par les luttes sociales qu’il a déclenchées comme pour Céline ou encore un peu plus tard pour moi. Il est aussi à l’origine de la ré-inscription au Parti de plusieurs participants, comme Boris ou Renée qui a repris sa carte pendant ce stage. Le premier cours «  Communisme et parti communiste : histoire et débats contemporains » débute avec un léger retard. Différents points sont abordés par Adrien Tiberti, comme la réalisation d’une société meilleure sur notre Terre et pas en un hypothétique ailleurs ; la nécessité de comprendre l’histoire pour la transformer, selon Marx ; la création des partis politiques par les ouvriers ;  la spécificité de la naissance du PCF, issu d’un choix majoritaire ; des caractéristiques du PCF comme l’origine de ses dirigeants, issus de la classe ouvrière, l’action politique en entreprise, l’anti-colonialisme ou la gestion des collectivité locales ; l’utilisation inappropriée d’une vision monolithique pour appréhender l’URSS ; la conception du communisme comme un idéal à atteindre, version moins forte que le mouvement réel de Marx ; la fin du centralisme démocratique du PCF en 1994 ; l’absence actuel de projet global avancé. Le deuxième cours  porte  sur « La révolution Marx », avec sa pensée sur  l’alliance de la théorie et de la pratique, soit une philosophie pratique dans le but de transformer le monde. Lilian Gravière aborde les thèmes du travail comme moyen de développement et non pas d’aliénation ; des pièges idéologiques liés à l’individualisation du travail (collaborateur, travail en mode projet …). Il présente ensuite le communisme comme une société sans classe, sans Etat, où les oppositions sont dépassées : hommes-femmes, individus-collectif… La définition des classes sociales peut être difficile, par exemple celle de la classe moyenne : Lilian propose de lui faire correspondre la petite-bourgeoisie. Elle-même peut contenir des personnes allant du commerçant au professeur des écoles. Il indique qu’il est intéressant d’observer la façon dont les classes sociales se fracturent lors d’événements. Pour déjeuner, Hélène parvient à nous trouver des pizzas que nous dégustons sur le lieu du stage et nous sommes prêts à attaquer l’après-midi consacrée à l’économie. Yann Le Pollotec nous propose dans un premier temps « La crise, les crises et les cycles de crises ». Nous revenons sur la crise de la dette publique qui n’est pas liée à une crise des dépenses publiques. Il nous montre la limite actuelle contre laquelle se fracasse le mode de production capitaliste, expliquée notamment par la crise écologique, la crise démographique, la stagnation des sciences et techniques et la révolution informationnelle. Il nous présente ensuite dans « La politique économique et monétaire » les solutions mises en avant par le PCF : la redéfinition des missions de la BCE, la création d’un pôle public pour les banques et assurances, la mise en place d’une monnaie commune mondiale, une politique industrielle digne de ce nom. Plutôt que la « nationalisation », le PCF emploie la notion d’ « appropriation sociale » qui prend en compte au-delà de la propriété des banques, les pouvoirs aux salariés, citoyens et élus, et les problèmes liés à la propriété des brevets, des savoirs et des savoir-faire. Ceux-ci n’ont une solution qu’avec l’abolition de la concurrence. Nous dînons d’un bon couscous que nous servent Jacques, Viviane, Yvette et Nellie : merci à eux de cette chaleur (plats et cœurs !) Et ensuite le visionnage du film «  Walter, retour en Résistance », avec des moments mémorables d’humanité, dont la grandeur n’a pas besoin, par contraste, de la bassesse des comportements de hauts représentants de l’État comme Bernard Accoyer ou Nicolas Sarkozy, pour être admirée. Ca donne envie de les dégager ! Longue journée pour certains, qui ont un long trajet pour rentrer chez eux.   Quelques liens vers les formations du PCF, en rapport avec les thèmes abordés ou donnés par nos intervenants

 

Diaporama de Denis Durand - janvier 2012

 

Stage de base dans l'Oise, première journée - Creil, 4 février 2012

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)