Soixante-quatre personnes ont répondu à l’invitation du Front de gauche le 20 janvier à Montataire. Elles sont venues débattre sur la situation et les propositions du programme partagé.
Après la projection de la vidéo sur la crise, les syndicalistes de Still et de Presse informatique disent : « L’industrie aussi est malade de la finance : les banques et les fonds de pensions en recherche constante de profits élevés ont décidé de sacrifier notre entreprise. » « On casse un superbe outil de travail, la fermeture de notre entreprise n’est qu’un prétexte pour dire aux banques et aux marchés qu’on se réorganise » dit encore Jean-Marc. Claude invite à « se passer de Mittal pour produire de l’acier ». « La recherche du profit gangrène toute la société » dit Christiane en parlant des prothèses mammaires frelatées.
Guy, syndicaliste dans l’Éducation nationale, dit que « la pression des syndicats est faible, comme l’a montré le mouvement contre la réforme des retraites ». Il parle de la situation catastrophique des jeunes, de leur désarroi et de celui des enseignants. Jean Bernard de BASF appelle « à réinvestir les entreprises, ne pas laisser Marine Le Pen s’y installer. » Jean-Pierre Bosino, candidat aux Législatives, rappelle : « Les luttes sont une responsabilité syndicale, quel que soit le gouvernement en fonction. » Il parle des millions de personnes finissant le mois avec moins de 50 € et appelle à gagner les voix une à une. Daniel insiste sur le vote utile, celui du Front de gauche, sur un programme capable de change la vie des gens et il se bat pour que Mélenchon soit en tête de la gauche. Jacques montre où chercher les 195 milliards nécessaires.
Tout le monde a en tête le score possible du FN et son discours de haine, la vidéo est projetée et c’est bien une des rares fois où un sujet traitant de Marine Le Pen arrache des rires. Philippe, jeune cheminot, explique : « Ma génération est née avec le FN, il a toujours été là. Si le Pen a fait ce score en 2002, c’est d’abord parce que le PS a fait une chute extraordinaire, que Jospin a perdu 3 millions de voix. Pour moi, ceux qui votent FN le font sur des bases racistes, ils ne changeront pas. Il faut aller vers les abstentionnistes pour gagner des voix à gauche. » Amar dira qu’ « il va falloir trancher et non tergiverser. Est-ce que l’on va enfin accorder le droit de vote aux étrangers ? »
Une jeune femme nous invite à la lutte : « Regardez le mouvement des motivés. Il faut des citoyens pas seulement en colère mais motivés. Par des luttes, on fait changer les choses. Ce qui est sensé être la norme ne l’est pas. Les luttes permettent des avancées, des repositionnements. »
Nous sortons tous très heureux de nos échanges et on promet de se revoir lors d’une prochaine assemblée citoyenne.
Sept brochures sur le FN ainsi que dix programmes ont été vendus et 191 € collectés pour la campagne.
