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Rassemblement devant l'OPAC de l'Oise pour exiger la réintégration de Mamedi Kamara et de sa fille - Beauvais, 27 octobre 2011

Ce jeudi 27 octobre au matin, se tenait un conseil d’administration de l’OPAC de l’Oise. Ce fut le point de ralliement de syndicalistes, de militants des droits de l’homme et de partis politiques pour exiger la réintégration de Mamedi Kamara et de sa fille expulsés manu militari lundi de leur appartement de Méru.

La mobilisation s’amplifie autour de Mamedi Kamara, secrétaire de l’UL-CGT de Méru, injustement expulsé de son logement par l’OPAC, suite à ses multiples actions avec les locataires : un rassemblement a eu lieu ce matin devant l’OPAC et un débat sur ce dossier lors du CA de l’OPAC. Depuis ce lundi 24 octobre où il a été expulsé de son logement avec le concours des forces de l’ordre, à la demande de l’OPAC, au prétexte « d’impayés de loyers », la mobilisation solidaire s’amplifie avec Mamedi Kamara, secrétaire de l’UL-CGT de Méru et militant ouvrier bien connu dans ce secteur. En effet, la raison réelle de son expulsion ne réside pas dans les « impayés de loyer » (il ne doit actuellement pas un centime à l’OPAC !) mais dans son action revendicative depuis des années, avec les locataires du quartier de La Nacre, à Méru. Ses « impayés de loyer » sont en fait des suspensions temporaires de paiement du loyer qu’avait décidées Mamedi Kamara pour faire pression sur l’OPAC afin que cette société HLM engage un certain nombre de travaux d’entretien et de rénovation des bâtiments et des logements. Un rapport officiel de la DDASS, effectué suite aux requêtes de Mamedi Kamara, il y a deux ans, avait d’ailleurs pointé la réalité d’un certain nombre de points soulevés par les locataires. Le communiqué de l’OPAC indiquant que Mamedi Kamara avait refusé « l’accompagnement social proposé » tente de détourner le problème posé : ce n’est pas un « accompagnement social » que réclamait Mamedi Kamara mais une véritable discussion entre l’OPAC et les locataires afin de définir un calendrier de travaux et de prendre les mesures d’entretien et de rénovation ; c’est faute de ce dialogue que Mamedi Kamara a suspendu temporairement à plusieurs reprises le paiement de son loyer. Aujourd’hui, l’OPAC doit réparer la grave injustice commise vis-à-vis d’un homme qui a payé intégralement les loyers qu’il devait avant même l’expulsion, d’un homme qui n’a usé d’aucun moyen violent vis-à-vis de l’OPAC ou des autres locataires, d’un ouvrier actuellement en invalidité après deux attaques vasculo-cérébrales et menacé de licenciement par son entreprise, d’un père de famille dont la fille de 17 ans doit passer le bac cette année, d’un syndicaliste qui s’est toujours battu pour les autres à l’usine comme dans la ville, d’un militant dont la sincérité ne fait pas de doute : l’OPAC doit ré-intégrer Mamedi Kamara et sa fille dans leur logement ! Ce matin, une cinquantaine de personnes parmi lesquelles Bruno Hénin, le secrétaire de l’UD-CGT Oise, Alain Blanchard, Président du groupe communiste au Conseil général de l’Oise (qui a diffusé un appel « aux administrateurs de l’OPAC »), le secrétaire de la section PS de Noailles et des militants de diverses organisation politiques, syndicales et associatives se sont rassemblées devant le siège de l’OPAC de l’Oise à Beauvais, à l’occasion du Conseil d’Administration pour porter cette exigence. Serge Macudzinski, maire communiste de Saint-Maximin, membre du Conseil d’Administration, qui a pris la parole devant les manifestants, est intervenu ensuite à ce sujet lors de la réunion du CA et a rappelé que l’expulsion ne pouvait en aucun cas être utilisée comme moyen de sanction d’une action revendicative d’un locataire, regrettant qu’aucune médiation n’ait été recherchée et soulignant qu’en tant que maire de sa commune depuis 28 ans, il avait toujours réussi à éviter l’expulsion même dans des cas difficiles. Serge Macudzinski a aussi regretté que la représentante de la CGT au CA de l’OPAC, par ailleurs salariée du Conseil général de l’Oise, ait été empêchée de participer à cette réunion « pour des raisons de service » alors qu’elle souhaitait défendre la cause de Mamedi Kamara... Deux représentants des locataires, dont Ginette Baudoin, Présidente de la CNL Oise, se sont aussi opposés à cette expulsion. Un comité de soutien a été lancé « pour la ré-intégration de Mamedi Kamara et de sa fille dans leur logement ». Thierry AURY, secrétaire départemental du PCF Oise  

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Rassemblement devant l'OPAC de l'Oise pour exiger la réintégration de Mamedi Kamara et de sa fille - Beauvais, 27 octobre 2011

Exigeons que l'OPAC réintègre Mamedi et sa fille. Vous pouvez rejoindre le comité de soutien :

ulcgtmeru@free.fr pcf.oise@wanadoo.fr Premiers signataires : Antoine Fabien Lafaix Anne-Marie Aury Thierry Landas Frédérique Benaut Emmanuel Macudzinski Serge Blanchard Alain Masure Gilles Boyeldieu Marie-France Masure Hélène Briere Christian Mery Catherine Chive Régis Monteil Rose-Marie Coint Claudine Murian Marie-Claire Comble Arlette Peintre José Cresseveur Jean-Luc Pereaux Michel Cuvillier Jean-Michel Pereira Roger Depriester Martine Platel Guy Descoings Marylène Rochex Nellie Descroizette Francis Sauve Dominique Dupuis Denis Sterntorouck Carine Georges Marc Thomas Francis Gosselin Pierre Thomas Nicole Hénin Bruno Tollet Gérard Jouanique Florence  

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)