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70e anniversaire de la fusillade des otages de Châteaubriant - 23 octobre 2011

« Les camarades qui restez, soyez dignes de nous qui allons mourir. » Guy Môquet

Le dimanche 23 octobre dernier, une délégation du Front de gauche du Valois s’est rendue en Loire-Atlantique à l’occasion du 70e anniversaire de la fusillade des otages de Châteaubriant. Des milliers de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT et du PCF pour rendre hommage à ces militants syndicaux, communistes et patriotes qui furent assassinés pour s’être opposés à la barbarie nazie. Après les dépôts de gerbes de la part des délégations au pied du monument et l’évocation des martyrs, Odette Nilès (internée au camp de Châteaubriant en 1941), Bernard Thibault de la CGT et Pierre Laurent du PCF prirent la parole pour évoquer la nécessité de résister.

Le secrétaire national du PCF situa cette évocation historique dans le temps présent :

« Soixante-dix ans plus tard, nous sommes à nouveau au défi, l’histoire continue de crier dans le présent. La sauvagerie n’a toujours pas quitté les sociétés. Car il y a bien de la sauvagerie lorsque le simple jeu d’écriture informatique, la spéculation sur les matières premières agricoles placent deux cents millions de personnes supplémentaires en situation de malnutrition. »

Comme le demandait Guy Môquet, soyons dignes d’eux, résistons. Résistons à l’oppression où qu’elle soit de par le monde. Un jeune Sud-africain et une jeune Palestinienne, présents lors de la commémoration, prirent la parole pour nous faire part de leur expérience. Résistons toujours aux coups de boutoir du patronat et aux politiques libérales qui mettent à mal les acquis sociaux voulus par les résistants dans le programme du Conseil national de la Résistance (sécurité sociale, garantie des retraites, nationalisation, loi des 40 heures hebdomadaires…). Les 27 de Châteaubriant ne furent pas désignés par hasard comme le rappela Bernard Thibault :

« Ils étaient des syndicalistes, des dirigeants de grandes fédérations de la CGT, des communistes, des patriotes, des résistants de la première heure. Ils ne furent pas choisis au hasard mais désignés par Pierre Pucheu, l’un des grands représentants du patronat. De ce patronat qui avait choisi son camp en criant « Plutôt Hitler que le Front populaire ». (…) « Ces fusillés pour l’exemple, issus de la classe ouvrière, ont fait par leurs actes de résistance honneur à la France. Leur message universel rejoint celui des peuples qui aujourd’hui se soulèvent de l’autre côté de la Méditerranée pour briser le carcan imposé par des régimes dictatoriaux et corrompus. Comment ne pas remarquer enfin l’audience des thèses de l’extrême droite dans une période qui, à bien des égards, présente des similitudes avec celle de la montée du fascisme en Europe. Cette montée d’une extrême droite qui cherche à camoufler ses racines profondes et sa filiation historique avec la collaboration et se drape dans un discours social pour duper le monde du travail n’est pas un fait banal dans cette période de crise profonde. »

Vigilance donc à la montée de l’extrême droite, résistance aux politiques libérales, solidarité avec tous les travailleurs.

Laurent Sanchis   Voir le diaporama de la journée

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