Fédération de l'Oise

Face à la gravité de la situation, Catherine Dailly, conseillère départementale, Loïc Pen, conseiller régional et membre du Conseil national du PCF, et Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF Oise, ont tenu une conférence de presse le 13 mars pour exprimer le point de vue et les initiatives des communistes de l’Oise.

Les dirigeants du PCF Oise ont souligné trois caractéristiques de la situation :

1. Macron, Von der Layen et les dirigeants européens ne recherchent pas les voies d’une solution politique à la terrible guerre Ukraine-Russie qui a déjà provoqué, en trois ans, un million de morts et de blessés graves, mais sont prêts à engager des sommes folles dans le surarmement. Ils s’inscrivent dans la lignée de l’ex-Premier ministre anglais, Johnson, qui, en accord avec les « faucons » de l’Otan, avait fait pression sur Zelinski, en avril 2022, pour faire capoter un accord de paix possible entre Ukraine et Russie. Macron disait d’ailleurs à l’époque qu’il « faut se préparer à une guerre longue pour permettre à l’Ukraine d’avoir de meilleures conditions pour négocier » : on voit les conséquences aujourd’hui de cette position belliciste, mais ces mêmes dirigeants restent dans une logique de guerre, avec risques de conflit nucléaire. Les va-t-en-guerre européens sont prêts à mettre 800 milliards de plus dans la guerre (et doubler le budget français des armées pour aller vers 100 milliards par an !) , et déroger aux fameux « 3 % de déficit public » alors que cela n’était pas possible pour les services publics ou pour la bifurcation écologique.

2. Ces dirigeants sont prêts à imposer des sacrifices aux peuples tout en assurant de confortables profits aux grandes sociétés « profiteuses de guerre » : les cotations boursières des marchands de matériels militaires battent des records ! Comme disait Jaurès « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage ». Et les mêmes capitalistes et les forces politiques qui leur sont liées, justifient déjà de nouvelles coupes dans les budgets publics et sociaux « au nom de l’argent à mettre pour la Défense » en agitant de nouveau la peur des chars russes à nos frontières. Le patron du Medef défend l’idée d’un recul de l’âge de la retraite à 70 ans comme au Danemark !

3. Ce climat guerrier et d’agitation des peurs alimente un peu plus les nationalismes, la xénophobie, le racisme avec l’objectif de détourner le peuple des véritables causes et responsables des problèmes. On le voit par exemple, avec la tension entretenue par le ministre d’extrême droite Retailleau, avec l’Algérie ou avec l’obsession de la « submersion migratoire » reprise désormais de manière récurrente par les LR et les macronistes qui semblent courir après le RN.

Face à tous ces dangers, le PCF Oise appelle à la mobilisation des progressistes et à l’intervention des citoyen·nes, et propose quatre initiatives :

1. lors du 19 mars, anniversaire des accords d’Évian qui mirent fin à la guerre d’Algérie, affirmer la volonté de paix, d’amitié, de coopération entre les peuples français et algériens.

2. le 22 mars, participer nombreux aux rassemblements organisés dans le cadre de la Journée internationale contre les discriminations raciales, à l’appel de syndicats, d’associations et de partis de gauche, pour dire « non au racisme, non au fascisme, oui à l’égalité des droits ! ».

3. organiser avec toutes les forces qui le souhaitent, des actions pour faire entendre le refus de la guerre, le refus de payer la guerre et la volonté de faire triompher des solutions politiques et diplomatiques garantissant la sécurité collective en Europe et dans le monde. Faire de la fête de la Paix un temps fort de cette mobilisation.

4. amplifier la campagne sur la santé lancée par les élus régionaux communistes afin de remettre au coeur du débat, les besoins de la population.