Communiqué « Crise des centres sociaux : la majorité régionale refuse de s'engager » - Groupe de la gauche républicaine et écologiste à la région des Hauts-de-France, 1er février 2024

Nous reproduisons ici le communiqué de presse du groupe de la gauche républicaine et écologiste suite au rejet de sa motion en soutien aux centres sociaux et culturels - défendue par notre camarade Héloïse Dhalluin -, lors de l'assemblée du 1er février 2024 au conseil régional des Hauts-de-France.

Crise des centres sociaux :

la majorité régionale refuse de s'engager !

Les centres sociaux des Hauts-de-France se mobilisaient hier pour alerter sur l'aggravation des difficultés financières récurrentes, alors qu'ils participent, par leurs actions éducatives, sociales, culturelles, sportives ou d'insertion, à la cohésion de notre société.

Les conseillers régionaux socialistes et communistes, par la voix de leur collègue communiste Héloïse Dhalluin, ont officiellement demandé à la Région, en séance plénière, de s'engager aux côtés de ces derniers.

Ils proposaient à l'exécutif de rencontrer les équipes dirigeantes et de mobiliser une aide exceptionnelle à travers les crédits politiques de la ville et vie associative.

À leur grande surprise, les élus de la majorité ont refusé de voter « l'urgence » de la motion, empêchant non seulement l'adoption de cette mesure, mais tout débat et tout vote sur cette dernière.

« Dans un contexte d'augmentation des tensions sociales, des difficultés financières et sociales pour tous, et en particulier pour les plus pauvres, mais pas seulement, ce refus de soutenir les centres sociaux est un nouveau coup dur porté aux travailleurs sociaux, et au tissu social de nos communes » commente Héloïse Dhalluin. « Nous attendions plus d'une majorité qui se dit soucieuse du bien collectif. »

Texte de la motion du groupe GRE « Soutenons les centres sociaux »

Soutenons les centres socio-culturels !

Le 31 janvier 2024, à l'appel de leur Fédération nationale, de nombreux centres sociaux et culturels se sont mobilisés avec le soutien de la population, notamment dans notre région des Hauts-de-France, où des milliers de personnes ont manifesté à Lille hier [31 janvier]. Depuis plusieurs années déjà, les centres sociaux font face à des difficultés financières croissantes, auxquelles s'ajoutent les effets dévastateurs de l'augmentation des coûts structurels de fonctionnement liés à l'inflation, coûts impossibles à répercuter intégralement sur les bénéficiaires des activités eux-mêmes, en grande difficulté. Cela menace évidemment la pérennité de leurs activités au service de la population et parfois l'existence-même de leurs structures.

Notre assemblée et ses élus ne connaissent que trop bien l'utilité des centres sociaux au plus près des habitants. Nous rappelons que les centres sociaux et culturels sont des acteurs au quotidien du maintien de la cohésion sociale et du vivre ensemble, qui apportent sur tous les territoires et à tous les habitants, plus particulièrement les plus fragiles : activités d'insertion et de solidarité, activités culturelles et sportives, soutien aux familles et à la parentalité, soutien scolaire et à la jeunesse, soutien à l'éducation civique et citoyenne.

Notre région ne peut ignorer cette situation et doit s'engager aux côtés des Fédérations des centres sociaux du Nord Pas-de-Calais et des Pays picards. Nos communes connaissent un rebond de la précarité et de la pauvreté. Notre collectivité, à travers son action politique de la ville et vie associative, doit être volontariste.

La Région Hauts-de-France s'engage à :

Rencontrer au plus vite les équipes dirigeantes des Fédérations des centres sociaux et culturels de notre grand territoire et de permettre à leurs revendications d'être entendues auprès des caisses d'allocations familiales et de l'État avec le soutien des collectivités territoriales là où les centres sociaux agissent au quotidien.

Mobiliser, à travers ses Crédits politiques de la Ville et Vie associative, une aide exceptionnelle en direction des centres sociaux selon les demandes et besoins qui auront émergé de cette rencontre pour les aider à traverser cette crise inédite.