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Fabien Roussel : « Les Jours heureux sont devant nous »

Après Ma France, voici le nouveau livre de Fabien Roussel

Les Jours heureux sont devant nous

De la présidentielle à la reconstruction de la gauche

Le Cherche-Midi - Date de parution : 16/03/2023

Fabien Roussel

Laurent Watiez (avec la collaboration de)

 

 

La voix singulière et le franc-parler du secrétaire national du Parti communiste français.

Inconnu du grand public avant la présidentielle de 2022, Fabien Roussel est aujourd’hui l’une des personnalités de gauche préférées des Français·es. Après le succès de son précédent livre, Ma France, heureuse, solidaire et digne, le secrétaire national du PCF tire les enseignements des scrutins présidentiel et législatifs et donne sa vision des défis que doivent relever la gauche et les communistes français·es.

Fabien Roussel fait entendre une voix singulière, nourrie par ses multiples rencontres avec cette France qui travaille, qui souffre autant qu’elle aspire au bonheur. Il affirme avec force l’urgence d’en finir avec la société du chômage, de retrouver une indépendance énergétique, de lutter contre le patriarcat, mais aussi d’écouter les Français·es, de combattre le poison de l’extrême droite, de convaincre les déçu·e·s de la gauche et tous ceux et toutes celles qui ont renoncé à voter.

Avec le franc-parler qu’on lui connaît désormais, Fabien Roussel n’évacue aucun sujet : le score décevant du premier tour de la présidentielle de 2022, les résultats des législatives, le « plafond de verre » que la gauche doit briser pour être majoritaire… « Je suis convaincu que tous nos efforts paieront. Les Jours heureux sont devant nous. »

 

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Pour Fabien Roussel, « les jours heureux sont devant nous »

Publié le : Samedi 25 mars 2023

Diego Chauvet

 

Le secrétaire national du PCF publie un livre relatant ses campagnes présidentielle et législative. Un appel à des changements importants pour accéder un jour à la victoire.

Celui qui est devenu l’une des personnalités les plus populaires de la gauche revient dans un livre, paru le 16 mars, sur son parcours lors des campagnes qui ont jalonné l’année 2022. Il y a un an, Fabien Roussel était le premier candidat communiste à une élection présidentielle depuis 2007. Un choix qu’il raconte dans « Les jours heureux sont devant nous », paru au Cherche Midi, et qui n’a pas été simple sur le plan individuel. « C’est terrible », « tu vas t’abîmer », « on n’en ressort pas indemne »… Ces avertissements émanaient de Marie-George Buffet, candidate en 2007, qu’il avait consultée avant de prendre sa décision. Dans son livre, il relate « des coups durs », mais aussi des « moments de joie », et « ce lien étroit qui s’est noué avec les Français au fil d’une campagne ».

Ce lien, Fabien Roussel ne l’a pas rompu une fois passé la séquence électorale. Sa réélection dans sa circonscription du Nord, face au RN, résonne aussi comme un défi. « Dans ma région, écrit-il, où le sentiment d’abandon est omniprésent, le discours de Marine Le Pen fait mouche. » Une progression de l’extrême droite en vingt ans qu’il qualifie de « sidérante ». Proche des électeurs de sa circonscription, il se heurte tout de même dans sa campagne des législatives aux incompréhensions de ceux qui lui reprochent d’avoir appelé à voter contre l’extrême droite au second tour de la présidentielle. Ou encore à ceux qui lui disent « on t’aime bien, mais puisque tu t’es allié avec Mélenchon, on ne votera pas pour toi ». À d’autres qui lui lancent sur leur lieu de travail « la classe ouvrière ne se sent pas soutenue ».

Une candidature utile

De cette campagne en circonscription, Fabien Roussel en tire aussi des leçons sur le discours de la gauche : « Avec raison nous défendons la retraite à 60 ans, la réduction du temps de travail, l’épanouissement personnel, la qualité de vie dans son emploi. Mais la gauche ne met pas assez en avant la question du travail pour tous, garanti, tout au long de la vie professionnelle », écrit-il.

Malgré les reproches dont il a été l’objet après l’élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle, Fabien Roussel réaffirme également l’utilité de sa candidature. « Je crois avoir démontré (…) que nous étions les seuls à gauche, sur un certain nombre de sujets, à proposer des réponses de nature à résoudre les crises actuelles (…) », plaide-t-il. Dans son récit de la campagne présidentielle, Fabien Roussel raconte son vécu d’un marathon commencé dans un quasi-anonymat, jusqu’au « frémissement » dans les sondages et sa fameuse phrase « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage… » qui fait selon lui « décoller » sa campagne. Les revers aussi : « l’insulte » des accusations d’emploi fictif, la perquisition de son domicile, le passage à l’identité judiciaire, racontés sans langue de bois.

Le secrétaire national du PCF s’attarde également sur la Nupes, « une alliance mais pas un nouveau parti », qui a pour lui bel et bien essuyé « une défaite » au second tour des législatives : « Il reste pour la gauche un plafond de verre à faire sauter, et des changements importants à mettre en œuvre pour retrouver le chemin du succès. » Il s’appuie pour cela sur les enseignements de sa campagne, qui trouve un prolongement avec son tour de France « Avec vous sans tabous ». « Je souhaite poursuivre, dans les années qui viennent, la reconquête de notre influence, telle que nous l’avons amorcée », écrit Fabien Roussel.

 

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Fabien Roussel : « Les Jours heureux sont devant nous »

le 29 March 2023

Fabien Roussel se livre sur la présidentielle et ses suites

Publié le : Vendredi 17 mars 2023

Julia Hamlaoui

 

PCF - Le secrétaire national du Parti communiste a publié ce jeudi Les Jours heureux sont devant nous. Dans cet ouvrage, le député du Nord raconte les coulisses de ses campagnes de 2022 et évoque les défis qui attendent la gauche pour se reconstruire.

Une présidentielle, « c’est une sacrée aventure » avec laquelle Fabien Roussel n’en avait pas tout à fait terminé. De cette expérience, le candidat du PCF a tiré un livre, Les Jours heureux sont devant nous, paru ce jeudi aux éditions du Cherche Midi, dans lequel il mêle récit de campagnes et enseignements pour la suite. Au fil des pages, et avec un franc-parler qui est devenu sa marque de fabrique, il en livre les coulisses. De la constitution de son équipe au choix du slogan des « Jours heureux », en passant par le score finalement obtenu. « Je raconte mes larmes de joie mais aussi celles des moments les plus difficiles », expliquait-il à l’Humanité en début de semaine. Des larmes que l’on retrouve à Lille pour son dernier meeting à quelques jours du premier tour, lorsque la foule entonne « Au Nord, c’était les corons… » Mais aussi lors d’un épisode plus douloureux : celui de la perquisition intervenue en décembre à son domicile dans le cadre de l’enquête ouverte pour soupçons d’emploi fictif révélés par Mediapart en pleine campagne. « Je le vis comme une insulte, comme si on me crachait dessus », confie Fabien Roussel, qui dénonce « des témoignages mensongers » portés par des « adversaires politiques ».

« ma gauche est celle du travail »

Le député du Nord en profite aussi pour régler quelques comptes. D’abord sur les reproches qui lui sont adressés après l’absence de qualification au second tour de Jean-Luc Mélenchon, estimant qu’il vaudrait mieux « s’interroger sur les raisons pour lesquelles (il) n’a pas su dépasser Marine Le Pen et rassembler plus qu’elle » malgré l’effet du « vote utile ». Ou encore sur les coulisses de la négociation qui a donné naissance à la Nupes, au cours de laquelle le « pacte » scellé avec le PS et EELV face à la FI vole en éclats.

Le député du Nord n’en oublie pas pour autant le fond de son projet et aborde de multiples questions qui font la « différence » du PCF. L’énergie et sa position en faveur du nucléaire – qui « n’est pas un point de détail » –, les transports, le nouveau souffle dont a besoin la démocratie, l’égalité femme-homme… Mais surtout le travail. À ce propos, la polémique née en septembre dernier sur la « gauche des allocs » n’est pas éludée. « Je persiste et je signe, ma gauche est celle du travail », assume-t-il. S’il se défend d’avoir cherché à opposer les uns aux autres, il détaille comment il a entendu la « rancœur » s’exprimer pendant sa campagne pour les législatives, menée « sous la menace du RN », dans sa circonscription du Nord . Il y consacre son premier chapitre.

Le rebond sur la polémique est d’ailleurs une stratégie assumée, notamment lors de l’épisode « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage », qui lui permet pendant la campagne, assure l’ancien candidat, de sortir de son statut d’« inconnu au bataillon ». Mais au-delà, « il a clairement manqué une voix à gauche, ces dernières années, pour pousser vers cette société du travail émancipateur », juge celui qui se fait fort de l’incarner et qui met sur la table la « sécurité sociale du travail » ou « de réels pouvoirs pour les salariés ». Une des clés pour changer le rapport de forces entre capital et travail, cet enjeu est aussi, pour le communiste, au cœur du « premier des défis » à relever : la reconquête des classes populaires. Avec une conviction qui irrigue l’ensemble de l’ouvrage, celle que « la gauche ne peut gagner que si elle arrive à convaincre celles et ceux qu’elle a déçus et qui ne votent plus de se mobiliser à nouveau pour elle ». Et pour la suite, Fabien Roussel dit « rêver » bien au-delà de la Nupes : en vue de briser le « plafond de verre », il tourne son regard vers « une coalition élargie », « un rassemblement populaire », « une alliance qui se construirait d’abord avec les citoyennes et les citoyens ». 

 

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)