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39e congrès du PCF - Contribution collective de Thierry Aury et de camarades d'autres fédérations : « L'Humanité, porteur de communisme »

Contribution collective au 29e congrès

de Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF Oise, membre du Conseil national du PCF, adhérent de la section PCF du Beauvaisis (60), Nadine Garcia (92), Isabelle de Almeida (21), Nathalie Simonnet (93) Gilbert Garrel (75), Hervé Bramy (93)

L’Humanité, porteur de communisme

Que serait le paysage médiatique français sans l’Humanité ? Sans sa lecture, éveiller les consciences serait plus difficile, plus laborieux. Pouvoir se nourrir du décryptage progressiste de l’information - pour l’essentiel produite par les forces dominantes et réactionnaires au service du capitalisme mondialisé et financiarisé - est un atout à préserver. Au moment où les communistes, parmi d’autres, sont appelés à concevoir une visée communiste de notre temps, l’examen du rôle et de l’utilité de l’Humanité est essentiel.

Les lectrices et les lecteurs de l’Humanité, dans leur diversité, convergent vers un même but : bâtir une société d’émancipation. Le dépassement du système capitaliste qui exploite avec la même vigueur les êtres humains et la nature, dès lors s’impose.

Confronter les consciences aux réalités de notre monde est donc primordial pour accélérer le mouvement et le rassemblement des forces qui aspirent à la transformation de la société. Avec l’Humanité, il s’agit de donner à voir, comme nous l’avions déjà souligné lors du 28e congrès, les initiatives novatrices et les alternatives sociales et démocratiques, ce déjà là de communiste dans les quêtes de révolution progressiste.

La période actuelle est particulièrement propice à cette nécessité. L’Inflation, la perte du pouvoir d’achat, la crise énergétique, le changement climatique, la guerre en Ukraine, les mouvements contre les violences faites aux femmes , ou encore pour la liberté de circulation, marquent fortement les esprits et suscitent de profondes inquiétudes. En ce sens les éclairages de l’Humanité, véritable journal d’éducation populaire fait appel aux intelligences pour identifier les origines de ces maux et formuler des alternatives.

L’Humanité est un journal d’information d’orientation communiste, indépendant des grands groupes industriels et financiers. Il n’y a pas d’oligarque à sa tête. Il appartient à ses lectrices et ses lecteurs dont de nombreux communistes membres ou non du Parti communiste français, des citoyens issus de divers courants de pensée. C’est ce que révèle, pour une part, l’étendue des participations citoyennes à l’occasion d’initiatives en soutien du journal. Sans cet engagement viscéral, l’Humanité aurait disparu comme cela a été le cas pour d’autres titres en France et en Europe.

Les militants du PCF sont principalement ceux que l’on retrouve chaque fin de semaine sur les marchés pour proposer la lecture de l’Humanité-Magazine. Ce dispositif original et historique des Comités de défense puis de promotion de l’Humanité mériterait de bénéficier de nouvelles impulsions communes entre les équipes du Parti et de l’Humanité afin de redéployer les énergies et gagner de nouveaux lecteurs.

Ce sont aussi des milliers d’adhérents à la Société des Lectrices et des lecteurs de l’Humanité ou aux Amis de l’Humanité, principaux actionnaires du journal, qui se mobilisent pour la promotion des titres dans nombre de manifestations publiques et en direction du monde du travail dont les cortèges syndicaux.

Le journal l’Humanité n’est toutefois pas en dehors des réalités économiques du système comme l’a révélé la crise de 2019 qui a conduit le groupe à se placer sous la protection du Tribunal de commerce de Bobigny. L’indépendance a un coût. Les moyens sont considérablement restreints. Les équipes du groupe l’Humanité dont 54 journalistes s’attellent pourtant chaque jour à produire un quotidien, un magazine le week-end et un site numérique en continu appelé à se développer, sans oublier nombre de hors-séries pour approfondir des sujets...

Ainsi, à chaque jour son lot de révélations, de reportages, d’informations décryptées, d’enquêtes, de témoignages, de contributions, de comptes rendus d’expérimentations de solutions alternatives locales ou bien d’expressions de collectivités territoriales... autant de points de vue utiles pour celles et ceux qui contestent les choix capitalistes.

Un journal qui donne la parole aux salarié·es, aux actifs retraités, aux privés d’emploi, en lutte, à leurs représentants syndicaux, aux élu·es locaux et nationaux dans la multitude des conflits qui opposent le travail au capital. Quel autre média relève ce défi quotidien ? Sans nul doute les arguments du journal seront essentiels à celles et ceux qui affronteront la future réforme des retraites. L’esprit du premier éditorial de Jaurès est toujours là : Nous voudrions de même que le journal fût en communication constante avec tout le mouvement ouvrier, syndical et coopératif. Ce parti-pris explique sans doute la faiblesse des recettes publicitaires y compris des pages d’information publique du gouvernement.

La vitalité des actrices et des acteurs du monde de la création, des arts et de la culture est valorisée et souvent très appréciée pour le contenu de ses critiques. Cette ouverture sur la multitude des représentations du monde consolide la marche vers l’émergence d’une autre société. Les artistes savent se mobiliser dès lors que le journal est en danger. Ils prennent largement leur part au succès annuel de la Fête de l’Humanité, cet événement populaire social, politique et culturel qui a réussi son implantation sur de nouvelles terres en Essonne.

Un journal ouvert aux luttes contemporaines avec les féministes contre toutes les violences sexistes et physiques, et pour l‘égalité Femmes/Hommes. Aux combats contre les discriminations, le racisme, la haine. Un journal qui prend en compte les aspirations de la jeunesse.

Il traite les défis des citoyens pour la préservation de l’humain et de son environnement, ceux des acteurs de l’écologie populaire comme des scientifiques mobilisés afin de limiter le réchauffement climatique, réduire la pollution de l’air et de l’eau, sauver la biodiversité, produire et consommer différemment pour gagner ces batailles.

L’Humanité est une exception mondiale. Partout dans le monde, celles et ceux qui luttent pour la liberté, la justice, leur indépendance savent que ce journal est un important appui à leur cause. Il soutient sans ambage l’accueil des réfugiés quelle que soit les raisons qui les ont conduits à fuir leur pays d’origine. L’internationalisme a son support journalistique solidaire pour la paix et la coopération entre les peuples

Le contexte politique issu des dernières élections nationales confronte le journal à des défis singuliers. Notamment celui d’être un journal ouvert à la diversité des expressions politiques progressistes de gauche, à la confrontation des idées pour apporter sa contribution à la construction de majorités d’idées utiles à la société, mettre en avant des alternatives.

Un journal peut toujours être critiquable. L’Humanité doit être critiqué mais avec l’intention de favoriser son ancrage communiste moderne dans le XXIe siècle. C’est la portée de l’appel commun de Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF et Fabien Gay, Directeur de l’Humanité : « Bien commun du mouvement ouvrier, l’Humanité constitue un outil précieux dans la bataille idéologique [...] il est plus que nécessaire de disposer d’un journal ancré dans les réalités populaires. L’Humanité est en effet le relai de ces luttes sociales et des alternatives face à ce capitalisme destructeur. » Dès lors, considérer que l’Humanité n’est pas communiste c’est mettre en danger le seul journal de gauche en France, le seul quotidien communiste dans les pays capitalistes. Sa disparition, sa perte serait un obstacle à nos ambitions.

Allons camarades, lire, s’abonner, faire entrer l’Humanité dans les lieux de lecture publique (bibliothèques, médiathèques, revues de presse ...) vendre l’Humanité porteur de communisme est vital à nos engagements révolutionnaires !

Signataires :

Nadine Garcia (92), Isabelle de Almeida (21), Nathalie Simonnet (93) Gilbert Garrel (75), Thierry Aury (60), Hervé Bramy (93)

 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)