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Hommage à Michel Dubos - Septembre 2022

Hommage de Thierry Aury, secrétaire départemental de la Fédération de l'Oise du Parti communiste français – 27 septembre 2022

 

C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de notre camarade Michel Dubos, à l'âge de 79 ans.

Michel Dubos avait été l'un des principaux dirigeants de la Fédération de l'Oise du PCF et maire-adjoint de Montataire avant de retrouver son Gers natal, en 1989 et d'y devenir le responsable à la communication de la Fédération PCF du Gers et rédacteur de son hebdomadaire Regards sur le Gers jusqu'à ses derniers jours.

Né le 8 mars 1943 à Lupiac, instituteur nommé dans l'Oise, Michel avait adhéré au PCF en 1968 ainsi qu'au SNI-PEGC - FEN, principal syndicat enseignant de l'époque dont il devint un militant actif et l'un des animateurs de sa tendance Unité et Action.

Enseignant et habitant à Montataire, il prend rapidement des responsabilités au sein de l'importante section du PCF où il organise de nombreuses actions de masse avec la population, et est aussi élu municipal notamment adjoint à la Culture auprès du maire communiste Maurice Bambier avec de nombreuses initiatives en faveur de l'enfance et de la jeunesse.

Il est aussi l'un des membres de premier plan de la direction de la Fédération du PCF Oise durant près de 20 ans, sillonnant le département pour aider les sections de Chaumont, Saint-Leu-d'Esserent ou encore de Mouy ou Crépy-en-Valois, où il contribue à l'élection de conseillers généraux communistes, et participe activement à l'élection de Raymond Maillet comme député communiste en 1978.

En 1989, il décide de redescendre dans son Gers natal dont il avait gardé l'accent chaleureux, et il poursuit là-bas le même engagement politique « pour construire une autre société », et y sera, entre autre, membre du secrétariat fédéral du PCF et le responsable de la rédaction de l'hebdomadaire fédéral, Regards sur le Gers.

Pratiquant et amateur de sport, correspondant sportif de La Dépêche du Midi, Michel était aussi un passionné de basket, et l'Étoile Sportive de Gimont (classé en N2) où il fut entraineur puis président, lui a rendu un hommage vibrant ce weekend, lors d'un match, soulignant que « le basket a fait partie de sa vie à tel point que toute sa famille, toute génération confondue, a, de près ou de loin, contribué à l’essor de ce sport en général et de ce club en particulier ».

Le Président actuel du club ajoutant : « Tout ce qu’il a dit ou fait, a toujours été fait avec la volonté de faire de son mieux et avec une force et une foi inébranlable dans ses convictions qui rendent respectables ses actions et ses paroles. Les membres du club garderont de lui l’image d’un homme entier, qui a vécu comme il le désirait, attaché à ses convictions. Un homme dont la présence en imposait, un homme pudique et fier qui était toujours à penser et à agir pour le bien de l’intérêt général avant de penser à lui. »

Toutes celles et tous ceux qui ont connu Michel Dubos retrouveront pleinement dans ces lignes le portrait de l'homme, du camarade, de l'ami qu'ils ont connu.

À ses enfants, Fabien et Nathalie, déjà touchés par le décès de leur maman Jackie, l'épouse de Michel, en 2018, à toute la famille, nous adressons notre plus fraternelle sympathie dans ce douloureux moment.

Nos camarades Françoise et Dominique Bordais ainsi que notre camarade Serge Salomon, ancien Président de l'Amicale des Vétérans du PCF Oise, ont représenté la Section de Montataire et la Fédération de l'Oise du PCF lors de l'hommage public à Michel Dubos ce mardi 27 septembre au gymnase d'En Pêtre, à Gimont.

Revenant sur un demi-siècle d'engagement, Michel Dubos avait livré ce petit texte, publié en mars 2013 sur le site du PCF Oise :

Militer ?

C’est prendre parti, au sens propre du terme, c’est à dire se déclarer soit pour, soit contre, dans une situation, un débat… En un mot, s’engager… Dans les années 1960 (celles de mes vingt ans) avec la société de consommation qui s’installe, de nouvelles formes d’inégalité et d’exclusion se développent… Fallait-il seulement s’indigner ou bien agir ?

J’ai donc choisi l’action, celle qui me paraissait la plus efficace : l’action politique avec le Parti communiste. 

Je ne suis ni entré dans une chapelle ni dans une secte, comme d’aucuns voudraient le faire croire, mais dans l’organisation qui me semblait, et qui me semble toujours, la plus efficace pour en finir avec cette société - où l’argent va à l’argent - et aller vers plus d’égalité et de justice… 

Bien sûr qu’il y a eu des prises de positions, des décisions qui m’ont interrogé mais l’essentiel n’était-il pas dans le combat sans concession contre l’exploitation capitaliste ? Et quand je vois ce qu’il se passe aujourd’hui, je suis fier d’avoir été de la plupart des combats depuis près de 50 ans (sans interruption jusqu’à aujourd’hui) sans être découragé, même si quelque fois il y aurait de quoi ! 

J’ai essayé de faire partager mes convictions à mon petit niveau… J’ai participé aux luttes nombreuses, depuis les manifestations laïques de 1967 à celles d’aujourd’hui contre l’accord Medef - CFDT en passant par le 13 mai 1968, sans parler des « marches » pour la paix contre l’arme nucléaire ou contre la guerre du Viet Nam… avec un souvenir particulier pour la première commémoration, 20 après, des massacres de Sabra et Chatila où je me suis retrouvé avec des délégations du monde entier dans les rues de Beyrouth…

Militer donc, c’est aussi une façon de dire non à l’indifférence, de se révolter avec l’espoir de modifier, voire de changer la politique dans le sens de la justice pour tous, pour un monde où ceux qui n’ont que leur travail pour vivre soient au centre de toutes les préoccupations.

Je voudrais terminer en citant quelques vers d’un poème de Louis Aragon extraits de « J’entends j’entends » :

« J’aurais tant aimé cependant

Gagner pour vous pour moi perdant

Avoir été peut être utile

C’est un rêve modeste et fou

Il aurait mieux valu le taire

Vous me mettrez avec en terre

Comme une étoile au fond d’un trou ».

 
 

Hommage à Michel Dubos - Septembre 2022

Hommage de Christian Parel

Bonjour Camarades. 

Le décès de Michel Dubos m'attriste beaucoup. J'ai côtoyé Michel durant bien des années à la section du Parti de Montataire alors si active et nombreuse. Je me souviens d'un Camarade déterminé et très engagé dont la voix puissante à l'accent du Sud-Ouest animait les débats. Il était un acteur incontournable et responsable du Parti.

Je m'associe bien sûr aux hommages en ce qui le concerne et aux condoléances à sa famille.

Avec mon fraternel salut.

Christian Parel

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)