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Inacceptable fermeture des Urgences de l'hôpital : une autre politique de Santé est possible ! - Senlis, 28 mai 2022

Fermées « de façon provisoire » en décembre 2021, les urgences de l'hôpital de Senlis le sont toujours six mois plus tard ! Le SMUR a été regroupé sur le site de Creil. Le Comité de défense et de développement de l'hôpital de Senlis appelait à se mobiliser ce 28 mai pour exiger que ces services publics de proximité, essentiels pour assurer le droit à l'accès aux soins de chacun·e, restent fonctionnels et soient développés.

Loïc Pen, encore et toujours présent pour la sauvegarde des services publics de proximité, candidat Nupes de la 7e circonscription, a pris la parole dans ce rassemblement. Il commentera sur les réseaux sociaux : « La fermeture de la materrnité de Creil, tout comme la fermeture des Urgences de Senlis, est une erreur absolue. Les habitantes et les habitants du secteur méritent que l'on se batte pour leur droit à la santé ! Une nouvelle politique du secteur de la Santé est possible ! Vous savez mon attachement au domaine médical, vous pouvez compter sur moi pour vous défendre à l'Assemblée Nationale. »

 

Position du Dr Loïc Pen sur les causes de l'écroulement du système de santé, parue dans le journal L'Humanité du 1er juin 2022

Pages « Le débat » de L'Humanité du 1er juin 2022

Si les urgences se retrouvent au cœur des tensions dues à un manque de moyens chroniques, c’est une politique d’ensemble qu’il faut engager.

Loïc Pen, médecin urgentiste, candidat de la Nupes dans l’Oise

En effet, on peut parler d’écroulement. On n’en finit plus de la litanie des services qui ferment, des urgences qui s’arrêtent la nuit ou qui filtrent les arrivées des patients. Le carrefour des problèmes se retrouve aux urgences, mais elles n’en sont pas la source. Aux urgences, on retrouve à la fois les patients qui n’ont pas d’autre solution de recours aux soins face à la situation dégradée de la médecine de ville et ceux qui devraient être hospitalisés mais qui restent sur des brancards faute de place et dont il faut s’occuper, ralentissant encore la prise en charge de l’accueil des nouveaux arrivants.

Au-delà de ce problème déjà ancien, volontairement ignoré par le pouvoir, se greffe une fuite de professionnels de santé de l’hôpital public, désespérés par la situation de l’hôpital, par ses conditions de travail et par l’absence de changement de politique de santé, désespoir à la hauteur de l’espoir qu’avaient suscité les promesses d’un monde d’après durant la phase aiguë de la pandémie de Covid.

Il faut donc agir sur toutes ces problématiques avec des politiques publiques volontaires. Or, la logique néolibérale de ces vingt dernières années s’efforce à l’inverse de confier la gestion de la santé au marché. Évidemment, c’est un marché juteux, avec un budget de la Sécurité sociale d’environ 500 milliards d’euros. Les accumulations de capitaux en recherche de rentabilité n’attendent que ça. Tout comme pour la retraite, c’est un véritable hold-up sur nos cotisations sociales, notre salaire mutualisé.

Face aux 21 millions de passages dans les 640 structures d’urgence, comment n’avoir pas écouté les urgentistes et les équipes soignantes ?

La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sera sans aucun doute dans le droit fil de son prédécesseur : elle était déjà au gouvernement Castex. 100 000 lits d’hospitalisation ont été fermés en vingt ans, 20 % de nos capacités d’hospitalisation, et cela a continué durant la pandémie avec 7 500 lits fermés. Et le scandale des Ehpad est venu révéler crûment leur modèle de gestion.

Nous devons rouvrir massivement les lits fermés pour permettre aux urgences de fonctionner. Nous devons urgemment mettre en place un collectif budgétaire pour permettre aux hôpitaux d’embaucher, de rénover et d’investir. Il faut défaire les hôpitaux publics de leur dette et créer 100 000 emplois à l’hôpital public et 240 000 dans les Ehpad. Cela passe par la relance de la formation des paramédicaux et des médecins. La suppression du numerus clausus n’a été qu’un trompe-l’œil puisqu’on n’a pas donné les moyens aux universités de former plus. Il faut créer des centres de santé avec des médecins salariés. Il faut en finir avec une gouvernance technocratique de la santé et des hôpitaux, et constituer des conseils de santé de territoire associant élus, professionnels, syndicats et usagers afin de partir des besoins de santé des populations. Il faut interdire l’actionnariat dans les établissements de santé.

Voilà, en creux de ces propositions, pourquoi notre système s’effondre, parce que les libéraux au pouvoir depuis vingt ans font l’inverse.

 

 

Inacceptable fermeture des Urgences de l'hôpital : une autre politique de Santé est possible ! - Senlis, 28 mai 2022

Je clique ici pour lire l'article publié sur le site internet de France 3 Picardie : Hôpital de Senlis : 150 personnes manifestent pour réclamer la réouverture du service des urgences, fermé depuis cinq mois

Oise Hebdo du 1er juin 2022

20220601-OH-Senlis-Ils exigent le retour du service des urgences à l'hôpital

Le Courrier picard du 29 mai 2022

20220529-CP-Senlis-Hôpital urgence !

20220529-CP-Senlis-Mobilisés pour la réouverture des urgences

Le Parisien du 29 mai 2022

20220529-LeP-Senlis-Ils manifestent pour le retour des urgences

Oise Hebdo du 25 mai 2022

20220525-OH-Senlis-Communiqué : le Comité de défense et de développement de l'hôpital appelle à manifester ce samedi 28 mai à 9h30

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)