Réaction de Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF Oise, élu à Beauvais et à la communauté d'agglomération du Beauvaisis, candidat Oise en commun sur Beauvais 1 aux prochaines élections départementales - 12 mai 2021
Face au nouveau déluge de bombes sur Gaza et à l'effroyable litanie des morts parmi lesquels tant d'enfants, face au véritable nettoyage ethnique de Jérusalem-Est par le gouvernement raciste de B. Netanyahou, nous avons voulu réagir dès ce soir 12 mai à Beauvais, comme à Paris et dans d'autres villes.
Il faudra bien sûr, malheureusement, d'autres initiatives dans les jours et semaines qui viennent pour stopper la logique guerrière du pouvoir israélien.
Les citoyen·ne·s que nous sommes doivent pour cela faire bouger la position attentiste du gouvernement français qui renvoie dos à dos Palestinien·ne·s et Israélien·ne·s, comme si il n'y avait pas des occupant·e·s et des occupé·e·s, des colons et des colonisé·e·s, une armée surpuissante et des populations civiles abandonnées par la communauté internationale.
Nous devons exiger de la France et de l'Union européenne des sanctions vis à vis d'Israël comme nous l'avions fait avec le régime d'apartheid d'Afrique du Sud : et en premier lieu, la suspension immédiate de l'accord d'association Israël-UE qui confère à Israël quasiment le statut d'un 28e membre de l'Union européenne.
Et comme citoyen·ne·s, nous avons aussi le droit de boycotter les produits venus d'Israël et des territoires occupés tant que cet État ne respecte pas le droit international : https://www.bdsfrance.org
Merci à Jean-Jacques Pik pour avoir lu le communiqué du collectif Une Autre Voix Juive.
Merci à Pierre Ripart du Snuipp Fsu Oise, à Chantal Bonivar de la LDH, à Dominique Clinckemaillie, conseillère municipale EELV d'avoir apporté leur soutien, à Mohrad Laghrari maire adjoint de Beauvais, Roxane Aksas Lundy , Michel Le Drogo de l'AFPS qui ont envoyé des messages et à tou·te·s les autres...
#palestinesolidarite
Réaction de Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire - première ville au monde à avoir été jumelée avec un camp de réfugié·e·s palestinien·ne·s, Dheisheh - 10 mai 2021
Depuis des jours, les images-vidéos viennent nous rappeler l’horreur de l’occupation israélienne de Jérusalem-Est.
Des expulsions de familles palestiniennes de leurs maisons (détenues depuis des générations) à l’intervention de l’armée sur l’esplanade des mosquées, en passant par l’interdiction de rassemblement à la porte de Damas, la violence des colons, de la police et de l’armée israélienne se déchaine.
Il faut contraindre Netanyahou et son gouvernement à cesser ces actes, ces agressions injustifiables, intolérables. Que ne dirait-on pas si 200 Israéliens avaient été blessés, brutalisés, expulsés par des « policiers » palestiniens ?
Changement de ton de la part des USA qui ont fait savoir leurs « préoccupations » face à ces violences. Qu’attend le président Macron, le gouvernement français pour réagir ? Pour condamner ?
Au nom de notre municipalité Ville de Montataire, j’apporte tout mon soutien au peuple palestinien, à la jeunesse palestinienne qui n’en peut plus de l’occupation, qui aspire à un État viable dans les frontières de 1967, avec le droit au retour des réfugiés et Jérusalem-Est pour capitale.
En France, plusieurs personnalités ont écrit à Emmanuel Macron pour dénoncer la situation à Jérusalem et lui demander d’intervenir. - L'Humanité, 11 mai 2021
Lettre à Emmanuel Macron
Monsieur le Président de la République,
Jérusalem est, depuis près d’un mois, le théâtre d’événements graves, dont l’escalade, si elle se poursuivait, pourrait menacer la paix dans la région, voire dans le monde.
Tout a commencé par l’interdiction faite aux Palestiniens par la police israélienne d’accéder à la place de la Porte de Damas depuis le début du ramadan, suivie des « ratonnades » perpétrées par quelques centaines de militants juifs d’extrême droite et ultra-orthodoxes aux cris de « mort aux Arabes ». Cette chasse aux Palestiniens a bénéficié de la complicité à peine masquée d’une partie de la police de Jérusalem. Le député kahaniste Itamar Ben Gvir en a profité pour accélérer la tentative de spoliation de treize maisons arabes du quartier de Sheikh Jarrah sur lesquelles la Cour suprême a reporté son verdict. Face à la résistance des Palestiniens, mobilisés en période de fin de Ramadan, la police a pénétré sur l’Esplanade des mosquées et jusqu’au sein d’Al-Aqsa, où elle a frappé et gazé des fidèles.
Ces provocations ne sont pas le fait d’individus isolés : leurs acteurs se réclament de partis officiellement alliés avec Benyamin Netanyahou, qu’il s’agisse des partis ultra-orthodoxes partie prenante de longue date de ses coalitions gouvernementales, ou du Parti sioniste religieux récemment recruté par le Premier ministre et qui comprend des héritiers du rabbin Meir Kahane et de sa formation interdite pour « racisme » par la Knesset en 1994. Quant à la police de Jérusalem, elle est dirigée, selon la presse israélienne, par un fidèle du chef du Likoud.
Jusqu’où le Premier ministre israélien est-il prêt à aller pour sauver son pouvoir, désavoué par quatre élections anticipées en deux ans ? L’explosion de Jérusalem coïncide avec la tension croissante entre Tel-Aviv et Téhéran, dont l’armée et les Services israéliens ont bombardé plusieurs tankers et saboté par deux fois la centrale nucléaire de Natanz. Tout se passe comme si Benyamin Netanyahou voulait faire échouer les négociations en cours – avec les encouragements de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine – entre la nouvelle administration américaine et les dirigeants iraniens pour revenir à l’accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire
Nul ne comprendrait que la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se veut acteur majeur de la diplomatie européenne et trait d’union avec le Sud, continue à se taire ou, pire, à renvoyer dos à dos agresseurs et agressés. Le président américain Joe Biden a appelé les autorités israéliennes à renoncer à toute escalade. De nombreux leaders européens en ont fait autant. Même les dirigeants arabes engagés dans une normalisation avec Israël dénoncent les violences commises dans le troisième Lieu saint de l’islam.
La parole est à vous, Monsieur le Président :
pour exiger du Premier ministre israélien qu’il mette fin aux provocations de ses alliés extrémistes et de sa police à Jérusalem ;
pour appeler la Cour suprême d’Israël à respecter le droit international et notamment à interdire les spoliations de biens palestiniens dans la partie orientale de la ville ;
pour appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à envisager toutes les actions et sanctions nécessaires afin d’appliquer ses résolutions et d’éviter tout nouvel embrasement en IsraëlPalestine comme dans le Golfe ;
pour envoyer immédiatement le ministre des Affaires étrangères sur place et dans les capitales des États voisins pour informer directement chacun de la position de la France.
Avec l’assurance de notre haute considération,
Patrick Appel-Muller, ancien directeur de la rédaction de l’ Humanité
Jean-Christophe Attias, directeur d’études à l’EPHE (Université PSL)
Eliane Assassi, sénatrice
Manon Aubry, députée européenne.
Bertrand Badie, professeur émérite des Universités (Sciences Po Paris)
Esther Benbassa, sénatrice
Simone Bitton, cinéaste
Taha Bouhafs, journaliste
Rony Brauman, médecin, essayiste
Jean-Paul Chagnollaud, Professeur émérite des universités
Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public et de sciences politiques à l’ université Paris-Diderot
Laurence Cohen, sénatrice
Éric Coquerel, député
David Cormand, député européen
Sonia Dayan, sociologue
Laurence De Cock, historienne
Elsa Faucillon, députée
Bernard Frederick, rédacteur en chef de La Presse nouvelle magazine
Fabien Gay, sénateur
François Gèze, éditeur
Jérôme Gleizes, conseiller de Paris
Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI
Hubert Julien-Laferrière, député
Daniel Junqua, journaliste honoraire
Daniel Kupferstein, cinéaste
Yves Aubin de La Messuziere, ancien ambassadeur de France
Mathilde Larrère, historienne
Pierre Laurent, vice-président du Sénat, sénateur de Paris
Jean-Claude Lefort, député honoraire, président d’honneur de l’AFPS
Pablo Pillaud-Vivien, responsable éditorial de Regards
Raymonde Poncet, sénatrice
Thomas Portes, porte-parole de Génération.s
Bernard Ravenel, président d’honneur de l’AFPS
Gilbert Roger, sénateur, président du groupe d’amitié France-Palestine
Elisabeth Roudinesco, psychanalyste
François Ruffin, député
Mounir Satouri, député européen
Denis Sieffert, éditorialiste à Politis
Taoufiq Tahani, président d’honneur de l’AFPS
Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC
Thomas Vescovi, chercheur indépendant
Dominique Vidal, journaliste et historien
Sylviane de Wangen, ancienne présidente de France Terre d’Asile
Francis Wurtz, ex-parlementaire européen, président du groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique
Communiqué de Une Autre Voix Juive - 4 mai 2021
Non au fascisme à Jérusalem
Les exactions israéliennes vis-à-vis des Palestiniennes et Palestiniens qu’ils soient ou non citoyens de plein droit d’Israël ou résidant dans les Territoires occupés sont la règle au point que les médias dominants n’en parlent pratiquement plus.
Lors d’une « élection » dépourvue de tout choix démocratique, Netanyahou a utilisé sans vergogne la malencontreuse scission intervenue au sein de la Liste Unie qui était - et demeure - promise à un grand avenir. Le « gouvernement israélien » empêtré dans une crise politico-judiciaire sans fin, en profite pour laisser se développer un climat de pogroms fascisants à Jérusalem.
Ce sont des chiens d’attaque qui sont maintenant lancés contre des travailleurs palestiniens paisibles. Il est impossible de ne pas faire le lien avec les méthodes en vigueur en Afrique du Sud au temps de l’Apartheid.
De véritables commandos fascistes, quotidiennement, se lancent en expéditions punitives à Jérusalem aux cris de « Mort aux Arabes ». Leurs crimes sont laissés impunis.
Jusqu’à quand notre pays, si prompt à dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme se taira-t-il, lorsqu’il s’agit de tels crimes, au seul motif qu’ils se déroulent en Israël ?Jusqu’à quand renverra t-il dos à dos l’occupant et l’occupé ? Jusqu’à quand produira t-il des Communiqués où le cynisme voisine avec l’indécence ?
Jusqu’à quand, l’Union européenne, si prompte à se saisir de la question des Droits de l’Homme, restera t-elle muette devant les exactions d’un État avec lequel elle a un Accord d'Association qui lui donne quasiment les mêmes prérogatives qu’un État Membre ?
Cette géométrie variable doit cesser. L’impudence israélienne doit être stoppée.
Une Autre Voix Juive exige que sans attendre, la France reconnaisse l’État de Palestine, exige l’application pleine et entière par l’État d’Israël des Résolutions de l’ONU. Elle exige que l’Union Européenne suspende l’Accord d’Association qui la lie à l’État d’Israël.
Le conflit du Proche Orient est l’une des clés de la paix mondiale, il a une solution connue de longue date. Une Autre Voix Juive n’accepte pas et n’acceptera pas de voir banaliser le fascisme comme « série d’affrontements communautaristes ». Le fascisme tue. Toujours et partout. Ne laissons pas faire.
4 mai 2021
le 13 May 2021
Je dénonce la réponse honteuse du ministre Jean-Baptiste Lemoyne faite à ma collègue Elsa Faucillon lors de sa question au gouvernement aujourd’hui. Dans sa réponse, le gouvernement renvoie dos à dos la politique de colonisation de l'État israélien et l’appel de l’autorité palestinienne, à faire respecter toutes les résolutions de l'ONU. (voir la vidéo ci-contre)
Pourtant, les violences contre les Palestiniens de Jérusalem ont culminé ce lundi 10 mai. La répression policière israélienne des manifestants de l'Esplanade des Mosquées a fait, selon le Croissant rouge palestinien, plus de 305 blessé·e·s.
À Gaza, plus de 20 personnes - dont plusieurs enfants - ont succombé sous les bombes israéliennes.
Déjà vendredi, sur l’Esplanade des mosquées, mais aussi dans la Mosquée Al Aqsa, lors de la prière à laquelle participaient 70 000 fidèles, l’armée israélienne — armée d’occupation de Jérusalem-Est depuis 54 ans, au mépris de toutes les résolutions des Nations unies —, est intervenue tirant à balles métalliques enrobées de caoutchouc, utilisant des gaz lacrymogènes.178 personnes ont été blessées dont 88 grièvement.
Les Palestiniens sont confrontés à un déferlement de violence de l’armée israélienne, allant jusqu'à envahir la mosquée.
Dans le quartier de Sheikh Jarrah, comme dans tout Jérusalem-Est, des familles palestiniennes sont, de nouveau, menacées d’expulsion par les colons israéliens et militants d’extrême droite soutenus par le système judiciaire israélien. Même si la décision d’expulsion a été reportée au 15 juin, la résistance non violente des Palestiniens s’est organisée et la police israélienne a bouclé le quartier.
Cette violence est le résultat à la décision du pouvoir israélien, au mépris du droit international, d’annexer Jérusalem-Est et d’en éliminer toute présence palestinienne, dans le même temps qu’il s’emploie à coloniser définitivement la Cisjordanie.
La communauté internationale a condamné cette annexion mais n’a pas accompagné cette condamnation de sanctions, ce qui conforte le sentiment d’impunité de ceux qui, en Israël, n’hésitent pas à crier « Mort aux Arabes » et de ceux qui, depuis 1967, le pensent tout bas, en prétendant annexer Jérusalem-Est.
Le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas parvenu, ce lundi, à s'accorder pour condamner le gouvernement israélien. Et pourtant une décision d'urgence portée par la France et l’Union européenne est nécessaire pour apporter une protection internationale au peuple palestinien mais aussi imposer des sanctions au gouvernement israélien et dans l'immédiat, faire respecter les droits des Palestiniens à la sécurité dans leur vie quotidienne.
Une fois de plus, la preuve tragique est apportée que seule une solution conforme aux résolutions des Nations unies peut créer une paix durable avec la création, aux côtés d’Israël, d’un État palestinien sur les territoires occupés de Cisjordanie et Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le PCF appelle tous les communistes à participer aux rassemblements dans leurs villes et à Paris ce mercredi 12 mai de 16h à 18h devant le Ministère des Affaires étrangères, à l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.
Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF
Paris, le 11 mai 2021.
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