Les communistes de la section de Ribécourt-Noyon ont apporté leur soutien aux camarades de la CGT Manpower et de la CGT Interim, qui occupent les locaux de l'agence Manpower à Compiègne depuis le 23 mars. Cette agence d'intérim fonctionne principalement avec Saint-Gobain à Thourotte et Unilever au Meux, cette dernière étant spécialisée dans le conditionnement des dentifrices, shampoings et autres gels douche.
Les salarié·e·s d'Unilever sont en grève depuis la semaine précédente, pour leurs salaires à l'ocasion des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les 80 intérimaires d'Unilever ont alors trouvé les accès à leurs postes empêchés par les piquets de grève. Prenant prétexte qu'ils n'ont pas travaillé, Manpower refuse leur rémunération intégrale : salaires de base et primes.
La loi est pourtant claire : si les salarié·e·s intérimaires ne peuvent effectuer leur mission, à cause de piquets de grève interdisant l'accès au lieu de travail, de la désorganisation complète de l’entreprise utilisatrice, ou de l'occupation des locaux de l'entreprise, leur rémunération est maintenue sur la base hebdomadaire prévue au contrat de mission.
Les intérimaires, déterminé·e·s, n'ont pas cédé et après l'occupation jour et nuit des locaux de Manpower, elles et ils ont obtenu la régularisation totale des salaires et des primes le 25 mars.
Une belle lutte et une grande victoire pour ces personnes aux contrats déjà précaires !
Les salarié·e·s d'Unilever Le Meux ont eux signé la mort dans l'âme un « accord » de fin de conflit le 24 mars, après que la direction a assigné dix salarié·e·s - dont 4 non protégé-e·s - au tribunal judiciaire de Compiègne avec une convocation dès le lendemain 25 mars.
