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« Ne laissons pas le gouvernement et Macron nous faire payer la crise ! » - Oise, 4 février 2021

Après plusieurs journées de mobilisations professionnelles en janvier dans la Santé, l'Éducation et l'Énergie, les syndicats CGT, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse UNEF, UNL, MNL, FIDL appelaient à une journée de convergence des luttes ce jeudi 4 février au niveau national.

Dans l'Oise, trois manifestations étaient ainsi programmées, à Compiègne et Creil en matinée et l'après-midi à Beauvais.

Les communistes appellaient bien évidemment à participer à la mobilisation et sont porteur·euse·s de propositions :

Le PCF appelle à participer massivement à la journée d'action interprofessionnelle du 4 février initiée par plusieurs organisations syndicales.

Notre pays est confronté à une situation très grave. Depuis des années, les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de réduire les dépenses publiques utiles, de privatiser des pans entiers d'activités stratégiques, d'affaiblir la protection sociale, d'encourager la baisse de ce qu'ils nomment « le coût du travail », au nom de la compétitivité, avec comme conséquence une pression sans cesse plus forte sur l'emploi, les salaires, la formation.

Avec la pandémie, le résultat de ces politiques est encore plus catastrophique. L'hôpital public, malgré des personnels totalement mobilisés, est démuni pour faire face aux vagues de contamination. Le pays est incapable de relever le défi de la recherche et ne dispose pas du potentiel industriel nécessaire pour répondre à ses besoins. La pauvreté explose avec l'extension du chômage, la jeunesse, qu'elle soit étudiante, salariée ou sans emploi, est précarisée et massivement confrontée à la détresse. La culture, les activités sportives et de loisirs sont renvoyées au rang d'activité « non essentielles ».

Quant au traitement des défis climatiques, environnementaux, ils sont renvoyés.

« Ne les laissons pas nous faire payer les crises »

Les dizaines de milliards du « plan de relance », ne brisent aucunement la crise économique et sociale. Les plans de suppressions d'emplois, les délocalisations et suppressions d'activités se multiplient. Et les services publics, les collectivités territoriales sont étranglés.

Dans le même temps, les grandes fortunes explosent et les distributions de dividendes exorbitants dans les grands groupes accompagnent de nombreux plans de suppressions d'emplois.

Le gouvernement et le Président de la République veut maintenant faire payer le monde du travail et accélérer ses politiques de casse sociale.

Il poursuit ainsi ses coupes sombres dans les services publics, accélère le démantèlement de fleurons économiques (EDF avec Hercule), prépare l'opinion à la reprise des contre-réforme des retraites  et de l'assurance-chômage, pourtant largement rejetées. Il renonce également à investir massivement dans la nécessaire révolution écologique, dans la recherche publique et dans l'Education.

« La période appelle à changer radicalement de système économique et à engager une vraie révolution démocratique »

Plutôt que la course aux profits, le PCF propose de s'attaquer à la domination de la finance et d'orienter les richesses vers l'emploi, la formation, les salaires, pour sécuriser la vie des salarié.e.s et l'avenir de la jeunesse.

Il faut de suite :

  • stopper les licenciements, favoriser la mise en formation des salariés ;

  • embaucher massivement dans les services publics (hôpitaux, Éducation nationale, recherche,...), comme dans le privé, avec des pré-recrutement de jeunes ;

  • augmenter les salaires, le SMIC, les minima sociaux, les pensions de retraite et revenir sur la réforme de l'UNEDIC ;

  • investir massivement dans la transition écologique, les transports collectifs, dans la modernisation de notre industrie ;

  • empêcher les délocalisations et rebâtir un outil industriel adapté aux besoins du pays.

Il faut enfin stopper la dérive autoritaire du pouvoir et, au contraire, impulser une révolution démocratique, avec un pouvoir renforcé au Parlement, des pouvoirs nouveaux pour les salariés dans les entreprises et un contrôle citoyen de l'utilisation de l'argent public.

 

Et aussi : 

Je clique ici pour lire l'entretien avec Philippe Martinez (CGT) : « Les problèmes d'emploi, de pauvreté, c'est maintenant, pas demain », paru dans l'édition du 4 février 2021 de L'Humanité

 

Manifestation à Compiègne - Photos de Chantal

Manifestation à Creil - Photos de Martine

Manifestation à Beauvais - Photos de Marc et de Thierry

 

« Ne laissons pas le gouvernement et Macron nous faire payer la crise ! » - Oise, 4 février 2021

Tract de l'UL CGT Compiègne

Tract « Pour l'emploi, les services publics, contre la précarité… en 2021, pour gagner, amplifions nos luttes, exprimons nos colères » - UL CGT Compiègne, 4 février 2021

Tract de l'UL CGT Bassin creillois

Tract « Ne laissons pas le gouvernement et la finance mettre à genoux le monde du travail ! Mobilisons-nous ! » - UL CGT Bassin creillois, 4 février 2021

Les organisations de jeunesse appellent à se mobiliser le 4 février aux côtés des syndicats

La mobilisation du 20 janvier, à l’initiative de l’UEC, puis celle du 26 ont vu défiler des milliers de jeunes afflués dans le cortège de l’inter-organisation jeune. Depuis le début de la pandémie et surtout depuis le début de la crise économique, les jeunes n’ont pas été épargnés. Les étudiants, les lycéens, les jeunes apprentis, en recherche d’emploi..., une grande partie de la jeunesse subit de plein fouet les choix du gouvernement. Mais aujourd’hui, les jeunes disent qu’il y en a assez. Assez des politiques ! Mais aujourd’hui, nous disons qu’il y en a assez. Assez du chômage et de la précarité ! Assez de la casse de nos formations et de la sélection !

Aujourd’hui, les jeunes relèvent la tête et reprennent leur avenir en main. Le gouvernement ne fait rien pour nous ? Eh bien nous allons lui imposer nos revendications. 

Fort des deux dernières mobilisations, le MJCF et les autres organisations de jeunesse appellent à une nouvelle mobilisation le 4 février aux côtés des syndicats. Avec un mot d’ordre : nous refusons d’être la génération sacrifiée ! 

L’​appel des organisations de jeunesse 

Les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise. La pandémie et les mesures prises par l’exécutif ont amplifié les phénomènes de paupérisation des jeunes. La précarité est devenue notre quotidien : précarité de nos revenus, précarité face à l’emploi, précarité des études et de nos formations. Si notre génération est sacrifiée, ce n’est pas à cause de la pandémie mais bien des choix faits par le gouvernement pour répondre à la crise.

Après la réussite des mobilisations du 20 janvier, les étudiants se sont à nouveau mobilisés dans les rues partout en France le mardi 26 janvier. Cette mobilisation a été, une fois de plus, une réussite avec des cortèges jeunes, massifs, partout en France, aux côtés des lycéens et de l’ensemble des syndicats professionnels de l’éducation et de l’enseignement supérieur. 

Au lendemain de la mobilisation du 20 janvier qui a rassemblé des milliers d’étudiants partout en France, Emmanuel Macron et Frédérique Vidal ont été dans l’obligation de faire des annonces concernant la précarité étudiante et le retour en présentiel. À savoir l’extension du ticket RU du CROUS à 1 € à l’ensemble des étudiants et un retour en présentiel à 20 % du temps. 

Ces annonces sont une première victoire et montrent l’intérêt de se mobiliser mais restent insuffisantes. Concernant les repas à 1 €, la moitié des restaurants universitaires sont aujourd’hui fermés et nombre d’étudiants ne vivent pas à proximité d’un de ces restaurants. Concernant le retour en présentiel un jour par semaine, nous ne savons pas comment les universités pourront le mettre en place, aucune directive claire ni de moyens supplémentaires n’ayant été donnés aux universités. La mise en œuvre de cette annonce, qui ne répond pas aux demandes formulées, ne suffit pas pour permettre un véritable encadrement pédagogique et, sans moyens, les établissements mettront cela en place tardivement et difficilement.

Les actions d’ampleur se font attendre

C’est bel et bien la nécessité d’un plan d’urgence pour lutter contre la précarité, avec une augmentation immédiate des bourses et des APL, ainsi qu’une réforme structurelle du système de bourses qu’il faut enclencher rapidement. Sur le sujet de la santé mentale, l’annonce du chèque santé mentale, bien qu’elle soit encore floue, est une bonne nouvelle. Seulement, si celle-ci ne s’accompagne pas de l’embauche massive de psychologues elle est inefficace. 

C’est bien un retour en présentiel ambitieux et planifié dans les universités dont nous avons besoin. Le gouvernement dit que c’est impossible, nous répondons qu’il faut investir dans l’université, assurer un protocole sanitaire strict et rattraper le retard accumulé. 

Pour lutter contre le chômage et la précarité des jeunes, les mesures gouvernementales ne sont pas non plus à la hauteur. Six mois après son lancement, force est de constater que le plan “1 jeune, 1 solution” du gouvernement n’est pas à la hauteur. Et pour cause, il n’offre comme seule perspective aux jeunes des contrats précaires rémunérés une misère.

Face à la précarité de nos situations, nous demandons la sécurisation de nos parcours de formation à l’emploi. Nous refusons d’être une génération sacrifiée ! Alors que des sommes gigantesques sont versées aux entreprises, rien de conséquent n’est alloué pour les jeunes.

Nous demandons : 

  • Un retour en présentiel avec une jauge de 50 % par groupe, via l’embauche de personnels éducatifs et la titularisation de contractuels. 
  • Un plan de lutte contre la précarité étudiante en permettant à chaque étudiant d’avoir une protection sociale fixée au-dessus du seuil de pauvreté, en assurant un filet de sécurité. Cela permettra d’assurer notre autonomie, de vivre dignement et de pouvoir  se consacrer à nos études sans être dans l’obligation de se salarier à côté pour les financer. 
  • Une embauche massive de psychologues via un renforcement des services de médecine universitaire. Le doublement que promet le gouvernement est loin d’être suffisant face à la détresse toujours plus grandissante de la jeunesse
  • Pour lutter contre la précarité dans l’emploi, nous demandons notamment la fin des contrats précaires (CDD, intérims, etc.). Le CDI et la titularisation doivent redevenir les normes.
  • Le recrutement de jeunes dans le service public, en commençant par l’hôpital et l’enseignement pour pallier au manque de personnel.

Les mesures du gouvernement ne sont pas à la hauteur et ne mettront pas un terme à notre mobilisation. Nous appelons les jeunes à amplifier la mobilisation jeudi 4 février partout en France, lors de la journée de grève interprofessionnelle organisée, afin de réclamer de réels moyens pour nos universités et améliorer nos conditions de vie et d’études.

Nous les invitons aussi à tenir, là où c’est possible, des Assemblées générales afin d’organiser au mieux la mobilisation !

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)