Fédération de l'Oise

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20 janv.14:30
 
 

Les organisations UNEF Amiens Picardie, Jeunes Communistes de l'Oise-MJCF 60, Jeunes Génération·s Amiens, FSU 80, Jeunes Écologistes de Picardie, FSE Amiens Picardie, UNL 80, La Boite sans Projet, CNT, FI Amiens, Picardie debout, Fédération de la Somme du Parti communiste français, appellent à participer largement à la :

 

Manifestation

« Faisons entendre la voix des étudiantes et étudiants »

mercredi 20 janvier 2021 à 14h30

au départ du Crous à Amiens, en direction du Rectorat

25, rue Saint-Leu

 

Appel des organisations

Tout·e·s uni·e·s le mercredi 20 janvier 2021 !

Ce mercredi faisons entendre la voix des étudiantes et étudiants !

Après des mois d’absence, après des mois de silence, le Gouvernement et Mme Frédérique Vidal ont enfin daigné prendre la parole le jeudi 14 janvier. Ce soir-là était très attendu des étudiant.e.s, nous espérions après tout l’annonce de vraies solutions pour pallier la précarité, la détresse psychologique due au distanciel et plusieurs autres problèmes inhérents à cette crise sanitaire. Mais il n’en a rien été. Alors que depuis le début de la crise, près d’un.e étudiant.e sur six a arrêté ses études, et que cette situation de décrochage massif risque fortement de s’aggraver, aucune solution n’a été avancée.

 

  • Reprise des cours en présentiel

Frédérique Vidal a annoncé jeudi soir le retour en présentiel des L1, à compter du 25 janvier prochain, pour des travaux dirigés en demi-groupe. Laissant les autres années à l’abandon ! Quel est l’intérêt de ne permettre la reprise en présentiel que d’une seule année de licence et qui plus est la plus conséquente quantitativement ? Autant tou·te·s reprendre en présentiel. D’autant que l’UPJV n’a enregistré que 74 cas COVID d'août à octobre, ce qui est très faible et favorise l’idée d’une reprise en présentiel. Jean Castex n’a pour le moment annoncé aucune date de rentrée en présentiel pour l’ensemble des étudiants et étudiantes qui restent. Encore une fois la majorité des étudiant·e·s restent dans l’inconnu, encore une fois nous ignorons à quoi ressemblera notre semestre et nous ne pouvons rien anticiper. Les étudiant·e·s sont dans le flou le plus total. Rien non plus n’a été annoncé afin de rattraper le retard accumulé par les étudiants et les étudiantes depuis près d’un an. Les étudiant·e·s sont littéralement abandonné·e·s et cela ne favorisera que le décrochage scolaire, l’échec de masse, la dépression, le stress, la pression.

 

  • Mise en place d’un véritable plan de lutte contre la précarité étudiante

Par ailleurs, en plus d’exiger de nous d’étudier dans de telles conditions, le gouvernement laisse sombrer les étudiants et étudiantes de plus en plus dans une extrême précarité. Il y a urgence à ce qu’un véritable plan de lutte contre la précarité étudiante soit mis en place rapidement. Une aide unique de 150 euros n’a strictement - sans surprise - pas résolu la précarité étudiante, ce n’est que poudre aux yeux pour faire croire à une pseudo prise en charge des étudiant·e·s, cela est même insultant. Nous demandons de réelles directives comme le rehaussement des bourses et plafond d’éligibilité aux bourses, une réelle aide pour les étudiant·e·s non boursier·e·s mais tout de même précaires. Le RSA élargi au moins de 25 ans. Pourquoi pas également mettre en place la distribution de ticket services alimentaires pour corréler à la réforme plat Crous à 1 euro qui ne peut servir en ces temps de crises sanitaire. Aussi nous demandons l’exonération des loyers des résidences Crous pour les étudiant·e·s qui n’y habitent pas durant la période pandémique. Nous demandons une prise en charge financière sur le plan des coûts relatifs à la santé, en effet une consultation médicale ou psychologique peut s’avérer être trop chère pour un·e étudiant·e. Pourquoi ne pas établir un système de remboursement total par la sécurité sociale durant cette période sanitaire ? Les étudiant·e·s ne doivent pas se priver de soins médicaux à cause de la précarité.

 

  • Plus de moyens pour l’Enseignement supérieur

La situation actuelle est le reflet d’un sous-financement de l’Enseignement supérieur, qui accentue les difficultés rencontrées par les étudiant·e·s et les professeur·e·s. Les réformes précédentes successives ont dégradé le service public qu’est l’université. La reprise en présentiel des cours de façon aménagée pour toutes et tous, ne dépend que de la volonté du gouvernement d’attribuer des moyens financiers et matériels suffisants. Il y a urgence !

Face à l’inaction du Gouvernement, le 20 janvier faisons entendre les étudiant.es. Pour la qualité de nos formations, un retour en présentiel et un plan de lutte d’envergure contre la précarité étudiante,

Rendez-vous à 14h30 au départ du Crous pour une manifestation en direction du Rectorat.

 

25 rue Saint-Leu - Devant le Crous
Amiens 80000
France

Déclaration de Léon Deffontaines (MJCF)

Le gouvernement n’apporte toujours aucune réponse aux jeunes

Tandis que l’épidémie sévit partout en Europe et que le virus et ses variants circulent sur tout le territoire, le premier ministre Jean Castex et ses ministres ont présenté les nouvelles mesures sanitaires.

Alors que la crise économique, sociale et scolaire touche de plein fouet les jeunes, le gouvernement est une nouvelle fois apparu incapable d’apporter des réponses concrètes à cette partie de la population.

Pour les lycéennes et lycéens ? Alors que l’année scolaire se poursuit et qu’une nouvelle rentrée s’est faite sous le signe de la Covid-19, le gouvernement fait le choix - et cela est essentiel - de maintenir les établissements ouverts. Les consignes sont celles de la mise en place de meilleures conditions sanitaires afin que les élèves de terminale, passant le baccalauréat à la fin de l’année scolaire, puissent le faire dans de bonnes conditions. Mais comment créer les conditions de la réussite de toutes et tous alors que les élèves ont accumulé un retard important lié aux deux confinements ? Plutôt que d’annoncer des mesurettes sur les cantines, il est urgent d’ouvrir des postes dans l’ensemble des établissements afin de désengorger les classes et permettre aux élèves en difficulté de bénéficier de réels dispositifs de rattrapages. Il s’agit là de la seule et unique solution afin de pouvoir respecter les protocoles sanitaires mais également de tenter de pallier le retard accumulé par des élèves. Aussi, l’annonce d’une campagne massive de dépistage dans les établissements a de quoi laisser perplexe, tant ce gouvernement et ses prédécesseurs se sont évertués à démanteler le système de médecine scolaire.

Les étudiantes et étudiants peut-être ? Les étudiants de première année, eux, reprendront le 25 janvier prochain le chemin des établissements pour assister à leurs TD, en demi-groupe. Pour les autres, il faudra attendre. Alors que depuis le début de la crise un étudiant sur six a été dans l’obligation d’arrêter ses études, le gouvernement n’a rien annoncé pour planifier un retour en présentiel sur le long terme, la réouverture des universités ayant été exclue par le Premier ministre. Aucun plan de rattrapage du retard accumulé n’a été pensé. Et alors qu’elle explose dans tout le pays, la précarité étudiante n’a été que brièvement abordée et aucune solution sérieuse n’a été annoncée.

Alors peut-être les jeunes travailleuses et travailleurs ? Touchés de plein fouet par la crise économique, les jeunes travailleurs sont les grands oubliés de ces annonces. Pas un seul mot ne s’adressait à ces nombreux jeunes, notamment saisonniers, alors même que la saison d’hiver aurait dû débuter et que nombre d’entre eux se retrouvent une fois de plus sans emploi, et parfois même sans aucun revenu, n’ayant pas ou plus de droits au chômage, et pour certains n’ayant pas même accès au filet de sécurité que représente le RSA. Les propos d’Élisabeth Borne nous l’avaient fait comprendre cette semaine, mais cela est confirmé maintenant : le gouvernement est incapable de proposer des solutions pérennes à la jeunesse.

Pourtant, des solutions immédiates existent : ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, pré-recrutements massifs de jeunes dans les services publics de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des transports, la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation de jeunes, ou encore la rémunération au minimum au Smic de tout travail. Autant de solutions inaudibles pour un gouvernement prisonnier de ses logiques libérales et dont l’aspiration première reste la satisfaction des intérêts capitalistes.

Les JC et l’UEC, moteurs de la mobilisation des jeunes

Une fois de plus, le gouvernement ne s’est pas montré à la hauteur de la nouvelle période qui s’ouvre. Aucun plan de rattrapage n’a été annoncé pour les jeunes en formation. Pire encore, rien n’a été annoncé pour lutter contre le chômage grandissant des jeunes. Les jeunes sont une nouvelle fois laissés-pour-compte avec un avenir de plus en plus incertain. Alors que cette allocution aurait pu être l’occasion d’annonces allant vers une véritable sécurisation des parcours de formations et de travail, Jean Castex et ses ministres se sont fait les porte-voix d’une politique à la petite semaine, sans aucune ambition pour la jeunesse. Si nous sommes bien la génération sacrifiée, ce n’est pas à cause de la pandémie mais des choix politiques du gouvernement.

Face à l’inaction du gouvernement, les jeunes communistes organisent des actions tout au long de la semaine. Le mardi 19 janvier, les jeunes communistes avec une dizaine d’autres organisations de jeunesse ont organisé une action coup de poing devant le ministère de l’Économie. Cette action fait suite à l’intervention de Bruno Le Maire chez Bourdin contre l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans.

Le mercredi 20 janvier, l’Union des étudiantes et étudiants communistes organise une manifestation pour demander la réouverture des universités et un plan de lutte contre la précarité étudiante. µ

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)