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Centenaire du PCF, au jour le jour : L'Humanité du dimanche 19 décembre 1920

L'Humanité, journal socialiste quotidien

À partir du site internet Gallica, de la Bibliothèque nationale de France

 

L'Humanité du dimanche 19 décembre 1920

 

 

Parti socialiste (S.F.I.O.)

Congrès National de Tours

Avis aux délégués

Les délégués qui désirent que leur chambre soit retenue à leur arrivée à Tours devront s'adresser au camarade Grossein, 80, rue Victor-Hugo, à Tours (Indre-et-Loire), qui leur fournira tous les renseignements utiles. Le prix des chambres varie de 6 à 15 francs par jour.

Les délégués qui voudraient accepter des chambres à deux lits voudront bien l'indiquer. Quelques hôtels de premier ordre placés à proximité de la salle du Congrès offrent la chambre et les repas pour 30 francs par jour environ (repas imposé à l'hôtel).

Les délégués voudront bien faire savoir à l'adresse ci-dessus s'ils arriveront la veille ou le jour du Congrès ainsi que le prix approximatif qu'ils veulent payer leur chambre.

Le Secrétariat.

 

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Plus bas dans l'objection

Il était à prévoir que l'absence de détails sur l'accident qui a coûté la vie à nos camarades Raymond Lefebvre, Vergeat et Lepetit serait odieusement exploitée par cette bourgeoisie militante incapable désormais de gouverner autrement que par le mensonge, l'hypocrisie et la violence.

L'occasion de discréditer la République des Soviets était vraiment trop belle pour qu'on la laissât échapper.

Lepetit, Vergeat, Lefebvre, assassinés par les Soviets : tel est le mot d'ordre donné aux valets de plume du Capital, avec l'assurance tranquille que, de cette calomnie nouvelle, il restera toujours quelque chose.

Certains journaux se sont tout particulièrement signalés dans l'exécution de la besogne infâme. Sans parler du torchon de l'honnête Lysis, le Figaro et le Petit Journal peuvent revendiquer parmi eux la place la plus déshonorante.

Il y a quelques jours, M. Lazarus, après avoir lancé l'idée d'un crime des Soviets, feignait de ne pas comprendre pourquoi nos amis, voyageant sans passeport, avaient emprunté pour rentrer en France une voie aussi compliquée et aussi dangereuse. D'après lui, le fait d'être arrêtés par une police étrangère ne les exposait à d'autre risque que celui « d'être priés de retourner dans leur pays par les voies normales et sans danger ».

Quel jésuitisme ! Dans sa candeur naïve, M. Lazarus ne se doute pas du régime spécial auquel la « Démocratie française » soumet tous les esprits libres qui osent embrasser ouvertement la cause de la Révolution. Il ignore de quelle vigilante sollicitude le pouvoir, sa police et ses magistrats les entourent avec la complicité du pouvoir, de la police et des magistrats de tous les pays. Il ne sait pas qu'il y a, en France, toute une catégorie de citoyens mis hors la loi, séquestrés arbitrairement dans les limites du territoire et qui ne peuvent en sortir qu'en forçant le blocus. S'ils sont découvert, ils sont traités comme des malfaiteurs, arrêtés, et emprisonnés.

Naturellement, on n'invoque pas, pour légitimer ces attentats, l'absence de passeport, qui ne constitue pas un délit. On trouve autre chose. Faut-il citer le cas des trois délégués des Jeunesses socialistes suisse, italienne et serbe au Congrès de Paris, récemment arrêtés et incarcérés à la Santé sous l'inculpation grotesque de complot contre la sûreté de l'État ? Ce n'est qu'après plusieurs semaines d'enquête infructueuse qu'ils furent brutalement expulsés. Le cas de nos camarades Laporte et Goldenberg, auxquels on avait refusé des passeports pour se rendre au Congrès international des Jeunesses à Milan et qui avaient décidé de s'y rendre quand même ? Arrêtés en territoire français, et bien que leur identité fut connue, ils n'en furent pas moins enfermés à la prison de Nice où ils restèrent un mois au droit commun. Goldenberg, étudiant à Paris, ayant vécu en France dès l'âge de deux ans, blessé de guerre ayant servi pendant cinq ans dans la légion étrangère, se vit intimer l'ordre, sous prétexte qu'il était Roumain, de quitter la France dans les vingt-quatre heures, sans aucune considération pour sa famille et sa situation. On pourrait multiplier les exemples qui montrent à quelle régime d'exception sont soumis ceux qui entendent substituer l'ordre communiste à l'anarchie capitaliste.

Nos amis Vergeat, Lepetit et Lefebvre ne se faisaient aucune illusion sur la façon dont ils auraient été invités à rentrer chez eux en cas d'arrestation à l'étranger et sur l'accueil qui leur était réservé à nos frontières. Leur retour était étroitement surveillé, ainsi qu'en fait foi la circulaire de la Sûreté générale publiée par la Vie ouvrière du 3 décembre. Ils ne redoutaient certes pas la perte plus ou moins longue de leur liberté, mais il est un risque contre lequel ils entendaient se prémunir, fut-ce au péril de leur vie, c'est celui d'être dépouillés par la police du résultat de l'enquête.

Ce qui les a détournés des voies ordinaires et sans danger, M. Latzarus, c'est le souci de remplir intégralement leur mission, c'est leur honneur de militants, la conscience de la grandeur et de la noblesse de leur tâche, leur foi ardente en la vertu rédemptrice de la Révolution sociale.

Pour donner à sa thèse de l'assassinat une apparence de raison, le Figaro a besoin de présenter les victimes comme des adversaires du bolchevisme. On n'assassine pas ses amis.

C'est dans le Libertaire qu'un M. Chenevoix, venant à la rescousse de M. Latzarus, va chercher les sources de son argumentation. C'est vraiment chose nouvelle de voir l'aristocratique Figaro puiser son inspiration dans l'organe des anarchistes. Il est vrai que le grand journal bourgeois se garde bien d'imiter le Libertaire, qui expose tout l'essentiel de ce qui, dans la correspondance de Lepetit, appartient à la vie publique.

Il se garde bien de publier ce qui infirmerait ses commentaires venimeux et ne cite que certains passages qui prennent, détachés du contexte, une signification particulière. De cette signification à la conclusion que Lénine a fait assassiner nos amis, il n'y a qu'un pas, que le Figaro n'ose pas ouvertement franchir, mais sur lequel il jette, pour sa clientèle, une commode passerelle.

Lepetit constate, ce que personne ne nie, même les bolcheviks, que des fautes ont été commises par la Révolution russe. Il n'en faut pas davantage à M. Chenevoix pour affirmer qu'il est aujourd'hui avéré que les citoyens Vergeat et Lepetit, tout au moins, furent assez désenchantés.

Quand on sait avec quel scepticisme et quelle défiance Lepetit appréciait avant son départ l'œuvre des Soviets ; quand on connaît les témoignages qui se sont déjà produits et qui montre l'évolution en Russie de cette belle et honnête conscience, on est plutôt convaincu que c'est le contraire qui est vrai.

Que Lepetit parle des difficultés de son retour, tout en ajoutant qu'il ne peut s'expliquer dans une lettre sur le sort de laquelle il n'est pas fixé et dont il cache même le lieu d'origine, et aussitôt on laisse entendre qu'il s'agit de difficultés créées par les bolcheviks.

Raymond Lefebvre et ses amis se cachaient si peu de ceux-ci, qu'immobilisés sur la côte mourmane par le manque d'argent, ils leur télégraphiaient leur détresse.

Singulier assassin que ce Lénine qui, au départ des trois pèlerins, leur offre l'argent qui leur eût permis de voyager en sécurité s'ils l'eussent accepté !

Singulier assassin que ce Trotzky accordant la plus cordiale hospitalité à des adversaires comme Mme Snowden, Daragona et tant d'autres plus hostiles au bolchevisme que Lepetit, laissant même opérer des correspondants de journaux bourgeois comme M. Marcillac, du Journal, A. Londres, d'Excelsior, et Petit, du Petit Parisien, pour la besogne que l'on connaît, et vouant toute sa haine à Vergeat et à Lepetit ! Singuliers assassins, ces commissaires du peuple dont aucun ne trouve le moyen, ce qui eut été si facile, de séparer des deux autres Raymond Lefebvre leur admirateur enthousiaste, dont le talent et la puissance d'action pouvaient leur rendre ici de si grands services.

De tout cela, évidemment, les Latzarus, les Chenevoix, les La Fourchadière et autres Latapie n'ont cure. Ce qu'il leur faut, c'est sauver du naufrage la galère capitaliste qui prend eau de toutes parts. Et, n'est-ce pas, la partie est trop grosse pour qu'on s'embarrasse de scrupules sur le choix des moyens ?

Flory.   

 

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La C.G.T. en correctionnelle

Le jugement est remis au 13 janvier

Les dernières plaidoiries

La discussion est terminée. André Berthon a exposé avec une force probante la légalité actuelle des syndicats des fonctionnaires ; Lafont, spirituellement, a comparé l'action légale des organisations ouvrières à l'action illégale des syndicats patronaux et René Bloch a discuté de la dissolution de la C.G.T.

Le tribunal est instruit. Espérons qu'il l'est suffisamment. Il a écouté avec attention ; mais il a besoin de réfléchir puisqu'il a remis au 13 janvier le soin de rendre son jugement. D'ici là…

André Berthon

Berthon combat la thèse du réquisitoire sur l'admission par la C.G.T. de syndicats irréguliers : les groupements de fonctionnaires. Ils n'ont point encore de statut légal, soit.

S'ensuit-il que leur actuelle existence soit illégale ? En tout cas, ce n'est point à la 11e Chambre de résoudre ce problème.

Que sont les fonctionnaires ? Des employés. Pourquoi leur refuser le seul moyen de défendre leurs intérêts professionnels ?

Berthon choisit un exemple : l'administration des P.T.T. est-elle autre chose qu'une entreprise industrielle et commerciale ? Et pouvez-vous empêcher ses agents de faire ce qu'ils feraient s'ils étaient salariés d'une entreprise privée ?

La doctrine, évidemment, n'est point encore fixée. Mais elle n'exclut pas le droit syndical des fonctionnaires.

M. Bourguin le leur reconnaît tout entier. M. Barthélémy, au contraire, fait une distinction théorique entre les fonctionnaires de gestion et les fonctionnaires d'autorité ; il n'accorde qu'aux premiers le droit de se syndiquer, mais il le leur accorde.

Le droit de grève, lui-même, n'est réprimé par la loi que s'il s'agit des agents d'autorité.

Et Berthon rappelle l'histoire de la création des syndicats de fonctionnaires. C'est le gouvernement lui-même qui l'a provoquée. M. Millerand, pour les P.T.T. ; Camille Pelletan, pour la marine. Depuis, de nombreux documents prouvent que leur existence fut officiellement reconnue.

À l'étranger, la plupart des législation sont d'accord pour reconnaître les organisations que le Parquet condamne. Mais il y a mieux. Et Berthon cite un texte : un discours de M. Jourdain, ministre du travail, prononcé à la Chambre le 11 mars dernier :

« En attendant le vote du statut des fonctionnaires, le statu quo, en fait et en droit est maintenu ».

Enfin, le projet de loi déposé au Parlement interdit aux fonctionnaires le droit de se syndiquer dorénavant.

Ce dorénavant en dit long. C'est donc qu'auparavant, le droit est tacitement reconnu.

Berthon termine en montrant que cette tendance à se syndiquer est une résultante de la loi de l'évolution. Qui donc l'arrêtera ?

La plaidoirie de Berthon, serrée, solide et éloquente, fit une grosse impression.

 

Ernest Lafont

Il est difficile de reproduire un discours de Lafont ; c'est un feu d'artifice continuel, où les saillies se succèdent, mais profondes et acérées.

Vous voulez dissoudre la C.G.T. ? Mais au moment le plus aigu de la lutte entre elle et le gouvernement M. Dupuy n'y a pas pensé ; il ne voulait que l'exclure de la Bourse du Travail.

Elle a fait de la politique en faveur de l'amnistie, contre l'intervention en Russie. Elle a eu une politique étrangère ! Est-ce parce qu'il n'en a pas que le gouvernement l'accuse ?

Et puis, qu'est-ce que c'est que « de la politique » ?

En réalité, et il en est ainsi dans le monde entier, la C.G.T., organisme central des fédérations ouvrières, a défendu les intérêts intellectuels et matériels des travailleurs. Et dans aucun pays, on n'a demandé la dissolution des centrales syndicales.

Ce qui permet de l'atteindre, c'est qu'elle agit au grand jour de ses congrès, de ses comités.

Il n'en est pas de même des syndicats financiers qui envahissent sournoisement les esprits à l'aide de la grande presse qu'ils achètent.

Lafont rappelle la lutte contre entre le comité des Forges et le gouvernement. Le Comité avait placé au G. Q. G. un certain M. Lejeune qui dirigeait les bombardements et qui fit épargner les usines de Briey.

Le même comité s'est dressé contre le vœu de la nation quand il s'opposait à l'annexion de l'Alsace pour défendre son intérêt particulier et repousser cette nouvelle concurrence.

Ne voyons-nous pas en ce moment la presse discuter de la question du pétrole, selon qu'elle est payée par l'un l'autre des cartels ?

Et l'Union Économique ? Elle est composée de délégués des syndicats patronaux ; elle intervient dans la discussion de toutes les questions politiques, dans les élections. Allez-vous condamner la classe ouvrière désarmée en face d'une classe patronale qui possède tous les moyens d'action et qui vit dans l'illégalité ?

 

René Bloch

René Bloch défend d'abord la C.G.T. du reproche d'avoir violé la loi de 1884. Elle n'a pas fait ses déclarations à la préfecture de la Seine, elle les fit au ministère du travail ; son action ne fut jamais occulte. Quant à la régularité des syndicats qu'elle admet, ce n'est point à elle de s'en soucier ; elle n'est tenue qu'à déclarer leurs noms et leurs sièges.

L'avocat examine alors les conséquences de la dissolution. Le réquisitoire a été bref sur ce sujet. Les tribunaux correctionnels sont bien compétents pour appliquer la loi de 1884, mais la difficulté de fait, c'est la liquidation des immeubles appartenant à la C.G.T.

La loi de 1901 interdit la reconstitution des sociétés dissoutes ; la loi de 1884 l'autorise et ne prévoit pas la récidive.

Si bien que si la C.G.T. est dissoute, son assemblée générale peut, conformément aux statuts, attribuer ses biens une Société de nouvelles. Elle serait ainsi reconstituée en fait. Le rôle du liquidateur se bornerait à établir un inventaire.

Telles sont, dans leur esprit, les différentes thèses qui furent soutenues.

Le débat fut complet, tel qu'il méritait d'être. Ce n'est point le sort de la classe ouvrière qui se joue, mais peut-être la forme de ses méthodes d'action.

Rien de plus ! C'est peu !

 

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La dictature bourgeoise

« Délit » de propagande

Eugène Carnil, de Roubaix, fut arrêté, il y a quelques temps, à la frontière belge, porteur d'un ballot de brochures de propagande bolcheviste.

Il vient d'être condamné pour ce fait à un mois de prison et 500 francs d'amende par le tribunal correctionnel de Lille…

Car si dans la France républicaine on n'est pas libre d'avoir les opinions qu'on veut et de les propager, il ne paraît pas en être de même dans la Belgique royaliste où ces brochures - c'est un fait - avaient pénétré.

Mais les poursuites contre des militants n'ont jamais empêché la propagation d'une idée.

Les premiers chrétiens étaient jetés dans les fosses aux lions. Les bourgeois capitalistes de 1920 méconnaîtraient-ils ou oublieraient-ils ce fait ?

 

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Au Congrès socialiste suisse

La déclaration des scissionnaires

Voici le texte de la déclaration qui a été lue au Congrès socialiste suisse, après la proclamation du scrutin sur l'Internationale par le citoyen Bickel, président de la gauche :

Le refus du parti socialiste suisse d'adhérer à la IIIe Internationale signifie, en réalité, la négation de l'essence et des principes de la IIIe Internationale et du socialisme révolutionnaire. La preuve en est dans le front unique formé pour la lutte contre l'adhésion, par les adversaires des principes de la IIIe Internationale avec ceux qui sont devenus les adversaires de l'adhésion à cause des 21 conditions. On ne peut agir pour les principes et les buts du communisme en formant un front commun avec les adversaires des principes du communisme. On ne peut pas être l'ami de la IIIe Internationale et s'allier aux ennemis de la IIIe Internationale. En constatant cette alliance de ceux qui, aujourd'hui, sans être les adversaires de la IIIe Internationale, ont parlé et voté contre l'adhésion avec les ennemis les plus décidés et les plus acharnés du communisme, la gauche du Parti dénonce cette alliance comme une trahison ouverte de la IIIe Internationale et de ses principes. La gauche du parti renonce à voiler cette trahison en refusant de prendre part à la préparation d'un programme qui doit tromper les masses du parti du prolétariat par l'admission de la dictature du prolétariat. Si le parti admet la dictature, c'est dans l'unique but de laisser croire qu'il est un parti révolutionnaire malgré son refus d'adhérer à la IIIe Internationale. 

À cette heure historique, les partisans de l'Internationale communiste, les partisans sincères de la lutte de classes vraiment révolutionnaire pour le renversement de la bourgeoisie et pour l'établissement de la dictature prolétarienne, ont le devoir de provoquer une décision claire et nette. Leur participation aux délibérations ultérieures du Congrès cacherait la situation réelle et empêcherait la clarté complète de se faire aux yeux de tous les camarades du parti et de faire comprendre à ces camarades que le P. S. S., par la décision qu'il vient de prendre, s'est placé en dehors des partis vraiment révolutionnaires et aux côtés des ennemis de la Russie des Soviets et de la IIIe Internationale.

La gauche du parti, pénétrée de la nécessité de faire comprendre à tout le prolétariat suisse la signification de la décision du parti et les conséquences fatales de cette décision, fermement persuadée de la victoire du communisme, décide de mener la lutte de toutes ses forces contre les opportunistes, cachés ou déclarés du parti, et pour l'Internationale communiste. Elle décide de quitter le Congrès et invite tous les partisans vraiment convaincus de la IIIe Internationale à suivre son exemple.

La gauche du parti estime que son devoir est de soumettre aux sections elle-mêmes la question de la création d'une forte section suisse de la IIIe Internationale. Elle ne laissera pas, dans la lutte pour le communisme, aucun doute sur le fait qu'elle est fermement décidée à adhérer à la IIIe Internationale.

Gauche du parti socialiste suisse.

 

 

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- « congrès de Tours - avis aux délégués », sur les questions d’hébergement

- « plus bas dans l’abjection » par les journaux de l’époque [Lepetit, Vergeat, Lefebvre, assassinés par les Soviets : tel est le mot d'ordre donné aux valets de plume du Capital, avec l'assurance tranquille que, de cette calomnie nouvelle, il restera toujours quelque chose.]

- « la CGT en correctionnelle : le jugement est remis au 13 janvier [André Berthon a exposé avec une force probante la légalité actuelle des syndicats des fonctionnaires ; Lafont, spirituellement, a comparé l'action légale des organisations ouvrières à l'action illégale des syndicats patronaux et René Bloch a discuté de la dissolution de la C.G.T.]

- « la dictature bourgeoise - ‘délit’ de propagande » [Eugène Carnil, de Roubaix, fut arrêté, il y a quelques temps, à la frontière belge, porteur d'un ballot de brochures de propagande bolcheviste.]

- « au Congrès socialiste suisse : la déclaration des scissionnaires » [(la gauche du parti) décide de quitter le Congrès et invite tous les partisans vraiment convaincus de la IIIe Internationale à suivre son exemple.]

 

 

le 18 December 2020

 
 

Il y a cent ans : L'Humanité au jour le jour

 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)