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28 novembre, Beauvais & Creil - Collectif Oise de la liberté d'expression-Rassemblements « Stop loi
 
 

Pour le respect des libertés, contre les violences policières et pour le retrait du projet de loi « sécurité globale » - Beauvais et Creil, 28 novembre 2020

Ce samedi 28 novembre partout en France, nous étions nombreuses et nombreux mobilisé·e·s,

  • Pour dire notre refus de la dérive autoritaire du pouvoir, avec des atteintes de plus en plus graves aux libertés individuelles et collectives, et aux droits des citoyennes et citoyens ;
  • Pour dire notre indignation devant la gangrène raciste, fascisante, violente d'une partie de la police qui se sent couverte voire encouragée dans des pratiques bafouant la République ;
  • Pour dire notre exigence du retrait total de la proposition de loi dite de sécurité globale.

Dans l'Oise, à l'appel du Collectif Oise de la liberté d'expression, avec les forces de gauche, nous étions ainsi 250 personnes rassemblées à Beauvais et 200 à Creil pour les libertés et contre les violences policières, tandis que l'après-midi d'autres se sont joint·e·s à la manifestation parisienne.

Face à cette situation dangereuse, avec une fuite en avant autoritaire et de régressions du pouvoir aiguillonné par LR et le RN, Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF Oise, a aussi redit qu'il était plus que jamais indispensable que les forces progressistes, toute la gauche politique et sociale, construisent et portent ensemble un projet de refondation d'une République démocratique et sociale, faisant vivre concrètement les valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité ouvertement bafouées aujourd'hui :

Intervention à Beauvais de Thierry Aury, au nom du PCF :

Quand ils ont tabassé les noirs, je n’ai rien dit car je n’étais pas noir…

Quand ils ont tabassé les arabes, je n’ai rien dit car je n’étais pas arabe…

Quand ils ont tabassé les migrants, je n’ai rien dit car je n’étais pas migrant…

Quand ils ont tabassé les gilets jaunes, je n’ai rien dit car je n’étais pas gilet jaune…

Quand ils ont tabassé les syndicalistes, je n’ai rien dit car je n’étais pas syndicaliste…

Quand je me suis fait tabasser, comme ça, gratuitement, il n’y avait plus personne  pour réagir, aurait pu dire en son temps le Pasteur Niemöller.

Il est temps que la majorité de nos concitoyens se rendent compte que nous dérivons dans une période dangereuse et qu’il est grand temps de réagir, tous ensemble, très fortement, pour défendre les valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité.

Quand un homme comme Lilian Thuram, personnalité populaire et respectée, en vient à dire : «  j’ai connu le bonheur de la Coupe du Monde, mais j’élève mes enfants en leur disant de faire très attention aux policiers, car vous pouvez tomber sur des policiers qui ne rêvent que d’une chose : vous agressez ! », c’est que la situation est extrêmement grave en profondeur.

Quand le secrétaire général d’un syndicat de policiers, Vigi Police, Alexandre Langlois, démissionne hier de la police nationale, je le cite, « pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles il était rentré dans la police 14 ans plus tôt : défendre les libertés ! » et qu’il ajoute : « le rôle de la police n’est plus de protéger les libertés mais plutôt de les annihiler », c’est que la situation est extrêmement grave en profondeur.

Oui c’est très grave pour toutes celles et tous ceux qui sont attachés à l’idée d’une Police nationale, républicaine, proche et au service des citoyennes et des citoyens, à l’opposé d’une police qui fait peur à de plus en plus de citoyens.

Il est temps de dire  STOP !

STOP à cette dérive engagée depuis des années et accélérée par ce pouvoir qui restreint les libertés et les droits et couvre voire encourage les pratiques les pires dans la police !

STOP à cette gangrène d’une partie de la police par des idées ouvertement racistes et fascistes, un culte de la violence et des méthodes de voyous, comme le livre « FLIC, un journaliste infiltré dans la police » l’a révélé dans son ampleur !

Pour l’honneur des policiers qui sont attachés aux valeurs républicaines et se sentent isolés aujourd’hui (comme l’a été Alexandre Langlois, démissionnaire de la police, après avoir été sanctionné par Castaner en 2019 pour avoir dénoncé au grand jour des violences et des pratiques policières indignes) et n’ont donc rien à craindre de la transparence sur leurs activités,

Pour l’honneur de notre pays qui se targue d’être celui des Droits de l’Homme et du Citoyen,

  • Il faut exiger le retrait total de la proposition de loi dite de « sécurité globale », non seulement l’article 24 mais aussi tous les autres qui comportent des régressions très graves ;
  • Il faut pour cela interpeller tous les parlementaires de l’Oise, les députés qui ont tous voté POUR en 1ère lecture et les sénateurs qui vont devoir examiner le texte prochainement : arrosons-les de messages de protestation !
  • Il faut poursuivre, amplifier la mobilisation sous toutes les formes jusqu’au retrait total.

Et au-delà, face à cette situation très dangereuse, avec une fuite en avant autoritaire et régressive du pouvoir macroniste - aiguillonné par toutes les tendances de la droite ( LR et le RN ont voté comme un seul homme à l’Assemblée nationale en 1ère lecture la proposition de loi « sécurité globale »)- , il est plus que jamais indispensable que toutes les forces progressistes, toute la gauche politique et sociale construisent et portent ensemble un projet de refondation d’une République démocratique et sociale, faisant vivre concrètement les valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité ouvertement bafouées aujourd’hui, et redonnant de l’espoir à notre peuple.

Beauvais - Photos de Marc et Thierry

Creil - Photos de Christine et Yvette

 

Pour le respect des libertés, contre les violences policières et pour le retrait du projet de loi « sécurité globale » - Beauvais et Creil, 28 novembre 2020

Beauvais - Prise de parole de Thierry Aury

Creil - Prises de parole de Loïc Pen, Catherine Dailly et Karim Boukhachba

Appel du Collectif Oise de la liberté d'expression à manifester le 28 novembre

Le Courrier picard du 29 novembre 2020

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)