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20 novembre : anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Enfant

En cette période où par les ondes et par écrit nous recevons quotidiennement le nombre de morts attribuées au coronavirus il est bon de se rappeler qu’il y a en moyenne 1 200 bébés qui naissent chaque jour en France et 380 000 dans le monde. Au sortir de la dernière guerre mondiale le pourcentage d’enfants qui mourraient en France dans leur première année était de 112 pour mille enfants nés, mais par la suite grâce à la paix et aux progrès médicaux il est tombé à 20 pour mille en 1968 et maintenant  depuis quelques années à 3,7 pour mille.

En 1959, le 20 novembre, l’assemblée générale des Nations Unies a présenté les 10 principes de la Déclaration des Droits de l’Enfant et le 20 novembre 1989 ce furent 195 États qui signèrent la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Les enfants qui naissent aujourd’hui seront adultes en 2038 (ça passe vite !). Quelle société leur préparons-nous ? C’était la même question que posait notre camarade Marie-Thérèse Goutmann, parlementaire communiste, en 1979 dans son livre Et l’enfant ? avec notamment la proposition de loi n° 369 du 06/06/78 sur la place et le devenir de l’enfant dans la famille et la société.

Pour ce 20 novembre, en plein confinement, empêchés d’organiser une quelconque manifestation, nous pouvons comme acte militant prendre le temps de lire ou relire cette Déclaration des Droits de l’Enfant.

Enfants respectés, mais aussi enfants malmenés, exploités, exilés, endoctrinés, médicamentés, que deviendrez-vous ?

Ma formule du jour : « Un enfant respecté ne nuira pas ».

Yvette Cesbron, le 18 novembre 2020

 

Plus d'informations :

https://collectif-aede.org/nos-actions/redaction-dun-rapport-alternatif-veritablement-collectif

https://www.education.gouv.fr/journee-internationale-des-droits-de-l-enfant-12578 

https://www.solidarite-laique.org/events/event/journee-internationale-des-droits-de-lenfant

https://www.unicef.fr/article/lappel-de-la-dynamique-de-la-convention-aux-actes

 

 

Déclaration des droits de l’enfant

Principes

Principe premier

L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente Déclaration. Ces droits doivent être reconnus à tous les enfants sans exception aucune, et sans distinction ou discrimination fondées sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance, ou sur toute autre situation, que celle-ci s’applique à l’enfant lui-même ou à sa famille.

 

Principe 2

L’enfant doit bénéficier d’une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités par l’effet de la loi et par d’autres moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans l’adoption de lois à cette fin, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être la considération déterminante.

 

Principe 3

L’enfant a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité.

 

Principe 4

L’enfant doit bénéficier de la sécurité sociale, il doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées ainsi qu’à sa mère, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. L’enfant a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.

 

Principe 5

L’enfant physiquement, mentalement ou socialement désavantagé doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.

 

Principe 6

L’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle; l’enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l’Etat ou autres pour l’entretien des enfants.

 

Principe 7

L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société. L’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents.

L’enfant doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit.

 

Principe 8

L’enfant doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours.

 

Principe 9

L’enfant doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation, il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit.

L’enfant ne doit pas être admis à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié; il ne doit en aucun cas être astreint ou autorisé à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral.

 

Principe 10

L’enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Il doit être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables.

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20 novembre : anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Enfant

le 19 November 2020

Cimade : « enfants et politiques migratoires »

Nous reprenons ici un texte de Anne-Marie Brenner, coprésidente du comité Pax Rhona, Mouvement de la Paix, écrit l'année dernière, en 2019 :

20 novembre 1989–20 novembre 2019 : la Convention internationale des droits de l’enfant a trente ans

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée à l’unanimité par l’ONU, ratifiée par tous les pays… sauf par les États-Unis ! À Genève, le Comité des droits de l’enfant est habilité à recevoir les plaintes, il ne s’agit cependant que d’un protocole facultatif.

Tous les cinq ans, les pays qui ont ratifié la CIDE doivent remettre un rapport d’activité à Genève ; sont également remis, souvent par des ONG, des contre-rapports pointant les manquements au respect des droits des enfants. Le Comité émet alors des « recommandations », il ne peut pas « sanctionner ». Est-ce à dire que la Convention ne sert à rien ?

Chacun appréciera. Cependant la Convention existe et permet aussi de dialoguer, de définir, de faire connaître et de promouvoir les droits des enfants. Des avancées sont incontestables : ainsi les décès d’enfants de moins de cinq ans ont-ils baissé de 50 % et la proportion d’enfants sous-alimentés presque diminuée de moitié. Certes cela reste insuffisant…, alors à chacun également de s’engager pour faire progresser le dispositif, pour le faire connaître d’abord !

La CIDE, ce sont 41 articles qui définissent pour tous les enfants du monde les droits à la santé, l’éducation, à un niveau de vie suffisant, à être protégés en cas de conflit, à un cadre de vie sécurisé …

En France, parmi « les enfants », combien comptons-nous d’enfants déracinés, migrants, vivants dans des hôtels, parfois en centres de détention…, d’enfants mal nourris, de mineurs isolés, exploités, violentés ? Combien de refus de scolarisation pour des 16-18 ans ?

En 2019, l’UNICEF informe qu’un tiers des enfants à travers le monde vit dans des foyers touchés par la pauvreté multidimensionnelle. Si la grande pauvreté recule globalement, elle reste très forte dans certaines régions du monde et en Afrique particulièrement, où 42 % de la population continuent de vivre en dessous du seuil de pauvreté. Et en France la pauvreté augmente en 2019.

Concernant l‘éducation, l’APD internationale, Aide publique au développement, a baissé. En France, les manques ou insuffisances de scolarisation touchent particulièrement les enfants en situation de handicap, les migrants et les plus pauvres issus de zones défavorisées.

Concernant la santé, si les avancées technologiques ont permis de considérables progrès, la malnutrition fait toujours des ravages : dénutrition, faim insoupçonnée (causée par des carences en nutriments essentiels), surpoids.

Un cadre de vie sécurisé ? Nous savons que près d’un quart des enfants du monde vit dans des zones exposées à des risques d’inondation extrêmes. Combien d’enfants déracinés par des conflits sont exposés à des risques de violences de toute nature ? Et en France, combien sont aussi confrontés à la violence, à l’école, chez eux, en ligne ?

En cas de conflit, les enfants sont protégés ? 420 millions d’enfants à travers le monde vivent dans des zones touchées par des conflits. Même si les destructions d’écoles, d’hôpitaux sont officiellement déclarées crimes de guerre, sont-ils pour autant préservés des bombes et autres violences ? Comme en Syrie, en Irak, au Yémen où les puissances occidentales, dont la France, ont armé les belligérants.

Ce trentième anniversaire peut au moins permettre de faire un bilan d’étapes. Des constats de progrès indéniables que la CIDE a permis aux alertes et dénonciations d’irrespect des droits des enfants, il y a encore à faire, tous ensemble, pour que tout enfant puisse grandir et s’épanouir « dans un esprit de paix, de dignité, de tolérance, de liberté, d’égalité, de solidarité ».

Anne-Marie Brenner,

coprésidente du comité Pax Rhona, Mouvement de la Paix

 

Sénat

La commission des lois du Sénat rejette la proposition de loi du groupe communiste visant à créer des délégations parlementaires aux droits des enfants.

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)