Fédération de l'Oise

Fédération de l'Oise
Accueil
 
 
 
 

Décision du TA de Montreuil sur le CDG Express : une belle victoire contre ce projet inutile et néfaste ! - Oise, Île-de-France, 9 novembre 2020

Le tribunal administratif de Montreuil vient de donner raison à la ville de Mitry-Mory contre le projet CDG Express, en déniant que ce projet était d'intérêt général : le CDG Express « ne peut être regardé, à la date du présent jugement, comme constituant une infrastructure indispensable, répondant à des raisons impératives d’intérêt public majeur ». L’autorisation environnementale est par conséquent « illégale ».

Une bonne partie des 8 km de voies nouvelles entre Roissy et Villeparisis seraient concernées par la décision du tribunal administratif : un vrai coup d'arrêt au projet et une belle victoire contre ce projet inutile et néfaste !

Depuis des années, des associations d'usagers, des élu·e·s, communistes particulièrement à l'image de la maire (PCF) de Mitry-Mory Charlotte Balndiot-Faride, dénonçait le passage en force de ce « train des riches » pour quelques-uns qui allait encore dégrader les « transports du quotidien » utilisés par près d'un million de personnes quotidiennement.

Il faut abandonner le projet de CDG Express au plus vite !

 

Plus d'informations et contact

Nous avons régulièrement relayé l'information et participé à des initiatives contre le projet du CDG Express (voir pages internet ci-contre, articles dans notre journal Oise Avenir etc.

--

Page Facebook de l'association Non au CDG Express : je clique ici

--

Je contacte par mail Christine Chevalier, camarade de l'Oise,

membre des associations Non au CDG Express et de l'ADU : je clique ici

 

 

 

Le CDG Express, c'est quoi ?

Nous laissons ici la parole au collectif NON au CDG Express, avec une de ces nombreuses expressions, qui explique la dégradation des conditions de transports pour les usagers de Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Oise et Aisne, avec la ligne K et le TER Picardie :

 

 

Non au CDG Express

Stop à ce scandale d'État, financier, environnemental, social !

Priorité aux transports du quotidien

 

8 février 2019

L’Appel des 100

Un projet discriminatoire qui pénalisera les usagers et habitants

En ce début d’année, des centaines d’élus de tous bords politiques, des responsables d’associations d’usagers, des syndicalistes ont signé un appel demandant au préfet de région mandaté par le ministère des Transports pour coordonner ce projet, d’abandonner le « CDG Express » et exiger que la priorité soit donnée aux transports du quotidien.

Un projet discriminatoire qui pénalisera les usagers et habitants de la Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne, de l’Oise, de l’Aisne... ainsi que ceux résidant au sud de la ligne du RER B.

Rappelons que le projet « CDG Express », ce sera à partir de 2024, 152 trains directs par jour dans les deux sens entre la gare de Paris Est et l’aéroport Charles-de-Gaulle pour transporter à l’ouverture seulement 17 000 passagers par jour, à comparer aux 900 000 usagers journaliers pour le seul RER B et pour un coût estimé aujourd’hui à près de 2,5 milliards d’euros !

Un train inaccessible aux usagers franciliens avec la tarification Île-de-France Mobilités (Pass Navigo-Imagin’R...) et un billet – pour un seul trajet – estimé à ce jour entre 24 et 29 € !

Ça suffit ! Dans une période où de plus en plus de citoyens se sentent exclus, ce projet ségrégatif va amplifier cette fracture sociale sur des territoires où les populations sont déjà en grande souffrance.

L’opposition à ce projet prend de l’ampleur et conduit des décideurs politiques de premier plan, comme la présidente du Conseil régional d’Île-de-France, la maire de Paris, les président.e.s des Conseils départementaux 93-77-95, à demander à l’Etat de suspendre les travaux.

 

Chantiers pharaonique, nuisances considérables

La dernière enquête publique environnementale de novembre 2018 donne le ton quant à l’ampleur et à l’impact des travaux :

Arrivée en gare de surface à Gare du Nord pendant 2 ans pour le RER B, coupure totale du trafic à partir de la Plaine-Stade de France 5 semaines par été pendant 5 ans (bus de remplacement), minimum 15 week-ends par an pendant 5 ans de coupure partielle ou totale RER B + ligne K + fins de services à 23 h à envisager.

Et l’avis d’IDF-Mobilités précise : le risque est grand que les impacts ne se limitent pas aux périodes de moindre trafic (week-ends, été, soirées...) mais touchent également les jours de semaine de plein trafic et induisent par ailleurs sur certaines périodes des limitations de temporaires de vitesse en semaine, entrainant une réduction de la fréquence des trains ».

Ça suffit ! Les usagers qui subissent la galère tous les jours ne veulent pas en plus être pénalisés par les travaux d’une desserte qui ne desservira pas les territoires traversés !

 

Les impacts en phase d'exploitation

Outre le RER B (et en ricochet le RER D), la ligne K et le TER Picardie, ce projet aura aussi de lourds impacts sur la circulation des trains de la ligne P venant de Meaux, la Ferté-Milon ou Château-Thierry, voire du RER E du fait de l’utilisation de la gare de l’Est comme terminus, avec 3 voies (voire 4 en situation perturbée) dévolues au seul CDG Express, compromettant toutes possibilités de développement.

Nous sommes dans une opération purement financière au service d’intérêts privés, au moment où l’État veut privatiser « Aéroports de Paris » et que Vinci est sur les rangs pour se l’accaparer (société qui bénéficie déjà des larges rentes des autoroutes dans une période où le scandale de leurs privatisations refait l’actualité avec la hausse des péages...).

L’argument des JO de 2024 pour justifier ce nouveau train privé est fallacieux car il ne dessert aucun des sites olympiques retenus ! Et puis la ligne 17 elle aussi était une promesse pour les JO, et personne ne s’est émue qu’elle soit repoussée à 2030 !

 

Passage en force = Résistance

Dénonçons le passage en force du gouvernement qui lance des travaux sur Mitry-Mory alors que la concertation est en cours. Quel exemple de dialogue au moment où se tient le « grand débat », démontrant s’il en était encore besoin le peu d’intérêt que porte ce gouvernement aux citoyens, aux associations, aux syndicats et élus locaux !

Nous formulons de nombreuses propositions qui répondent à l’amélioration des transports du quotidien tout comme pour la desserte de l’aéroport comme le bouclage du RER B entre Mitry-Claye et Roissy aéroport, le renforcement des sites d’entretien du matériel à Massy et Mitry-Claye, le renouvellement du matériel roulant, le renforcement des équipes de maintenance, l’amélioration de la qualité de service...ou encore le lancement de la ligne 17 du Grand Paris Express.

 

Ensemble, agissons pour stopper ce projet qui s’oppose à l’intérêt général ! Mobilisons-nous pour exiger l’ouverture des négociations sur la base de nos propositions alternatives visant à mettre en œuvre un Service Public de transport accessible et au service de tous !

 

Interpellons !

La ministre des Transports Mme Elisabeth Borne

secretariat.ministretransports@transports.gouv.fr

Le préfet de Région M. Michel Cadot

pref-secretariat-particulier-prefet @paris.gouv.fr

 

 

Décision du TA de Montreuil sur le CDG Express : une belle victoire contre ce projet inutile et néfaste ! - Oise, Île-de-France, 9 novembre 2020

Communiqué de l'association Non au CDG Express - 10 novembre 2020

CDG Express : une nouvelle mise en cause !

Stoppons ce scandale national !

Suite à une saisine de la Municipalité de Mitry-Mory (77) et de sa Maire Charlotte Blandiot-Faride, adhérente à l’association Non au CDG Express, le Tribunal Administratif de Montreuil (93) a le 09/11/2020 partiellement annulé l’arrêté inter-préfectoral autorisant les travaux du CDG Express. 

Ce Tribunal a réfuté « l’intérêt public majeur » que d’aucuns avancent pour justifier ce projet qui s’avère de plus en plus dispendieux (2,5 milliards d’euros d’argent public), ségrégatif (interdit à la tarification IDF/Mobilités, entre 24 et 29 euros le titre de transport aller, ne desservira pas les départements traversés …) donc inutile !!

Le Tribunal Administratif de Montreuil a plus spécifiquement annulé l’autorisation environnementale contenue dans l’arrêté inter-préfectoral signé le 11 février 2019. Il a en outre indiqué que le projet du CDG Express ne peut donc être regardé comme constituant une infrastructure indispensable, répondant par conséquent, à des raisons impératives d’intérêt public majeur, a-t-il conclu.  

L’association Non au CDG Express n’ est pas surprise de cette décision tant ce projet est, comme le reconnaissait le Directeur Général Exécutif d’ ADP dans l’ édition de La Vie Du Rail et des Transports du mois d’août 2017 « complexe, baroque que ce soit du point de vue financier, juridique que technique ».  Devons-nous rappeler, les avis du STIF (IDF/Mobilités) de 2016, celui de l’Autorité Environnementale jugeant déjà ce projet incohérent, incomplet , non conforme, de la Cour des Comptes, de l’ ARAFER, y compris de la Commission d’Enquête Publique, chacune, chacun, qui à leur façon ont soulevé nombre de questions partagées par notre association. De ce point de vue, certaines de ces entités se sont accordées sur deux dimensions fondamentales, à savoir : l’absence d’un plan de financement et les risques d’impacts négatifs sur le fonctionnement des lignes existantes : RER B, lignes K, H, TER Picardie mais aussi pour les circulations des trains de fret. À ce propos, le Syndicat des Transports d’Île de France (STIF) mentionnait dans son rapport de 2016 une perte de 1,5 milliard d’euros liée à la baisse de ponctualité du RER B !! Pour sa part le dossier d’Enquête Publique précise que la ligne 17 du Grand Paris Express qui doit desservir l’aéroport de Roissy, même si à notre sens il conviendra d’en modifier le tracé, lorsqu’elle sera en service, fera chuter la fréquentation du CDG Express de 15 % !! Celui-ci est prévu de transporter à l’horizon 2025, entre 17 000 et 20 000 voyageurs (aisés !!) par jour alors que le RER B en transporte lui en moyenne 983 000 !!

Il y a urgence à stopper ce scandale !

Gouffre financier d’argent public, détériorant déjà en phase travaux les conditions de transport du quotidien et générant d’importantes nuisances pour les riverains. Une telle conception qui rompt avec la notion de Service Public, organise la société à plusieurs vitesses. Or pour nous, les habitants de banlieue, ceux de la petite et grande couronne, les habitants des quartiers populaires doivent disposer de transports fiables, modernes, efficaces. C’est la promesse républicaine que ce projet bat en brèche. 

Les décideurs politiques, les pouvoirs publics doivent sans tarder prendre la décision qui s’impose : abandonner le CDG Express et réorienter l’argent public disponible dans les transports du quotidien, permettant ainsi de financer les propositions d’amélioration des conditions de transport que porte depuis des années l’association Non au CDG Express. 

Paris, 10 novembre 2020

L'Humanité du 12 novembre 2020

20201112-L'Huma-Île-de-France-La justice fait dérailler le CDG Express

Le Figaro du 12 novembre 2020

20201112-LeFig-Île-de-France-Oise-L'intérêt général de la navette CDG Express remis en question

Le Monde du 11 novembre 2020

20201111-LeM-Île-de-France-Oise-Le tribunal administratif ne juge pas indispensable le CDG Express

Le Parisien du 11 novembre 2020

20201111-LeP-Île-de-France-Oise-Coup de frein au CDG Express

Christine Chevalier le 31 janvier 2019 à Mitry-Mory pour dénoncer l'arrivée des engins de chantier

.
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)