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Centenaire du PCF, au jour le jour : L'Humanité du lundi 25 octobre 1920

L'Humanité, journal socialiste quotidien

À partir du site internet Gallica, de la Bibliothèque nationale de France

 

L'Humanité du lundi 25 octobre 1920

 

LES ENSEIGNEMENTS DU CONGRÈS DE HALLE, par Jean LONGUET

Délégué par la C.A.P. au congrès des socialistes indépendants à Halle, j'ai profondément ressenti l'honneur qui m'était imparti de prendre la parole - pour la première fois depuis les années tragiques que nous avorte traversées de 1914 à 1918 - comme représentant du socialisme français au sein d'une grande assemblée nationale du socialisme allemand.

Pendant toute la semaine, j'ai vécu de la vie fiévreuse de nos camarades, dans ce Parteitag bouleversé et tragique, où se heurtaient violemment deux fractions irréconciliables. Leur séparation ne faisait de doute pour personne, tandis que dans la magnifique Maison du Peuple de Halle se continuaient entre elles, pendant cinq jours, des joutes oratoires, sans cesse coupées d'incidents de la dernière violence et qui rappelaient davantage nos congrès français les plus tumultueux que les anciennes conventions majestueuses du socialisme allemand.

Sur ce congrès lui-même, sur les idées qui s'entrechoquèrent là-bas dans une température de bataille, que le prolétariat local, très « extrémiste », contribuait encore à relever, je ne reviendrai pas aujourd'hui. Ni sur le sens véritable des déclarations faites par nos camarades russes et en particulier par Zinoviev - dont on m'a paru vouloir tirer des interprétations ultra tendancieuses. Ce sera pour un autre article. Je voudrais simplement examiner la scission qui s'est produite, ses causes, ses conditions, ses conséquences.

Le grand fait qui domine le débat, ce n'est pas du tout l'acceptation des conditions de Moscou. En réalité, cela ne fut qu'accessoire et contingent. Le résultat positif et - hélas ! - navrant, c'est la scission et, dans une large mesure, la ruine de ce noble Parti Socialiste Indépendant d'Allemagne, qu'au prix de tant de sacrifices, d'efforts héroïques et patients, une pléiade de militants admirables qui s'appelaient Haase et Kurt Eisner, qui s'appellent encore Ledebour; Crispien, Dittmann, Hilferding, et tant d'autres, avait constitué, en pleine guerre - en face des socialistes majoritaires défaillants, malgré toutes les menaces et les persécutions du pouvoir impérial.

Ce grand parti réunissait hier un million de membres. Il avait obtenu 5.000.000 de suffrages aux élections de juin dernier - membres et suffrages arrachés un à un au vieux parti de Scheidemann et de Muller. Il était en face de la réaction pangermaniste de Ludendorf et de Hindenburg, du capitalisme insolent et brutal d'un Stinnes, des excitations chauvines des Lokal Anzeiger et des Deutsche Zeitung, la grande force révolutionnaire internationaliste et prolétarienne de l'Allemagne, poursuivant - comme Crispien le déclara éloquemment - la revision du traité de Versailles par l'entente avec les prolétariats de France et d'Angleterre. Et non par je ne sais quelle aventure sanglante de « nationalisme bolchevique », dont tout le monde, parmi les esprits avertis d'outre- Rhin, comprend la folie et la menace.

Avoir brisé ce grand organisme socialiste révolutionnaire à la satisfaction des réformistes du Vorwaerts - qui escomptent déjà le rétablissement de leurs anciens effectifs sur les ruines de leurs heureux adversaires d'hier - et bien plus encore à la joie insolente de toute la réaction capitaliste, est un crime contre le socialisme allemand et contre le socialisme international.

Qui en est responsable ? En vérité peut-il y avoir là-dessus le moindre doute, et qui pourrait reprocher à Crispien, à Hilferding, à Dittmann de s'être retirés d'une assemblée où l'on venait de voter des mesures comportant leur exclusion ! Parler de ce simple mouvement de « self defense » comme d'un « geste » contre l'unité, c'est vraiment renverser le sens des mots pour leur faire dite exactement le contraire de ce qu'ils signifient.

Et maintenant, comment se répartissent les forces en présence ? La prétendue « gauche » de Halle a eu une majorité de 66 voix sur 400 délégués. Cette majorité représentait 110.000 voix. La minorité, dite « de droite, », en avait eu 90.000. Au total donc, guère plus de 200.000 voix exprimées sur plus de 900.000 membres que comptait le Parti. Que pensent les 700.000 adhérents qui n'ont pas voté ? Que feront-ils demain ?

À Berlin, le parti comptait plus de 100.000 membres : 32.000 se sont prononcés pour les conditions de Moscou et 27.500 contre. À Leipzig, où le parti avait 60.000 membres, 12.000 ont voté contre les conditions et 8.000 pour. Que pensent aujourd'hui, que feront demain les 40.000 abstentionnistes de Berlin, les 40.000 abstentionnistes de Leipzig ?

La majorité comprend quelques vieux combattants comme Adolf Hoffmann, des militants sincères tels que Daumig, homme honnête mais de troisième plan, ou Stoecker, chauvin frénétique et jusqu'auboutiste forcené pendant La guerre. Puis d'innombrables « november sozialists » - comme ils les appellent là-bas, braves camarades ayant adhéré au parti depuis novembre 1918, après la chute de Guillaume.

De l'autre côté, il y a toute l'élite intellectuelle du parti : ce fin ouvrier d'art au verbe ardent qu'est Crispien ; cet ancien charpentier au visage rude et réfléchi qu'est Dittmann - en qui la Pravda de Petrograd saluait jadis le frère d'armes et un « héros » aux côtés de Liebknecht - Dissmann, virulent et passionné syndicaliste, qui a arraché la grande organisation des métallurgistes, avec ses l.6OO.OOO membres, aux partisans de Legien et qui fut élu en juin député de Francfort ; Simon des cuirs et peaux et vingt, trente autres de ces ouvriers d'élite qui avaient conquis leurs grands syndicats au socialisme révolutionnaire : des intellectuels tels que Kautsky, notre maître en socialisme ; Hilferding, en qui Jaurès saluait, en un de ses derniers discours à la Chambre, le plus grand économiste socialiste depuis Marx - après la publication de son magnifique ouvrage, sur le capitalisme financier ; - Rosenfeld, ardent et éloquent ; le vieux Ledebour, tout bouillant de passion révolutionnaire à 71 ans et qui, suivant la parole de Zinoviev au congrès, « n'échappa que par miracle au sort de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht » ; toute l'admirable pléiade des femmes propagandistes : l'énergique Louise Zietz, députée de Berlin ; Emma Wurm, députée de Thuringe, la veuve du vieux militant récemment décédé, dont elle a repris le siège au Reichstag, et notre charmante et sympathique camarade Tony Sender (dont se souviennent nos camarades de la 14e section, où elle fut jadis l'auxiliaire dévouée de Paoli), élue députée de Francfort aux dernières élections, qui porte dans un corps élégant et frêle une âme intrépide, et dont les débuts au Reichstag ont été si remarqués.

Je sais bien que Méric va dire, comme il l'a écrit dans le Populaire et dans l'Humanité : « Qu'importent ces noms ! Qu'importe aussi Debs, Fritz Adler, Modigliani, Serrati, Morris Hillquit, Graber, Smillie et Mac Donald... » En vérité, il faudrait s'inspirer d'un incroyable orgueil intellectuel ou sacrifier à la plus basse démagogie pour dire aux masses socialistes que peu doivent leur importer les opinions mûrement réfléchies et fortement documentées, des plus solides têtes, des plus nobles caractères de l'Internationale : Comme je suis persuadé que Méric n'a ni cet orgueil insensé ni cette propension à la pire démagogie, je préfère penser qu'il se livre seulement à une agréable facétie… Mais, hélas, il s'agit de choses sérieuses.

Bref, du côté de la fraction dite « de droite » se trouvent tous les organisateurs du parti, ses meilleurs journalistes, tous les militants de syndicats, 40 quotidiens sur 50, 60 députés au Reichstag sur 82. Tandis que de l'autre côté il y a, avec une incontestable ferveur révolutionnaire, un dévouement passionné et le tout puissant patronage de Moscou, une inexpérience totale de la lutte sociale, aucuns cadres, pas une seule valeur de premier plan.

Bien évidemment dans cette affaire, il n'y a pas de vainqueur. Comme le disait fort bien Hilferding : il n'y a qu'un vaincu, le prolétariat allemand. Au milieu de ces convulsions lamentables, coupé en quatre ou cinq fractions, il se rattache désespérément à sa seule unité de classe, maintenue sur le terrain économique. Il accueille par de véritables tempêtes de colère - comme celle que souleva si candidement ce brave Losovsky-Dridzo - la menace de briser, sous prétexte de « lutte contre l'Internationale jaune d'Amsterdam », son organisation syndicale.

Est-il besoin de dire que la question de la scission se poserait chez nous tout à fait autrement qu'en Allemagne ?

Notre Parti a conservé jusqu'ici intacte son unité politique de classe - le plus glorieux héritage que nous ait laissé notre grand mort - l'œuvre la plus chère de Jaurès. Le socialisme allemand, lui, en est à sa cinquième scission depuis mars 1917 ! Car quand on entre dans cette voie on ne s'arrête plus.

Jean LONGUET.

 

P.-S. - L'analyse que l'Humanité a donnée hier de mon discours à Halle, contient plusieurs inexactitudes fâcheuses. Je veux relever tout au moins les plus graves. Je n'ai pas dit : « la IIIe Internationale doit être une Internationale russe ». J'ai au contraire regretté qu'elle le tût encore, en formulant le souhait ardent qu'elle devînt « une Internationale internationale ».

Je n'ai jamais dit que la tactique suivie aux dernières élections « par amitié pour la Russie » n'avait fait que renforcer la bourgeoisie. Mais j'ai rappelé aux camarades russes la netteté avec laquelle nous nous étions solidarisés avec eux le 16 novembre, n'hésitant pas pour cela à sacrifier nos sièges. On voit, que c'est très différent.

Enfin en parlant de « sectes communistes qui ne sont pas le prolétariat » je n'ai pas parlé du parti communiste russe qui est un grand parti, mais des petits groupements insignifiants, sans influence sur le vaste mouvement ouvrier de leurs pays - qui en Hollande, en Angleterre, en Amérique, en Autriche, en Suède ou en Espagne prétendent parler - sans aucun titre - pour la classe ouvrière de leur pays - qu'elles ne représentent à aucun degré.

 

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AVANT LE CONGRÈS

LA QUESTION AGRAIRE ET LES THÈSES DE MOSCOU

Avant que notre Parti se prononce sur la IIIe Internationale me sera-t-il permis de demander aux militants de province, qui savent combien la propagande dans les campagnes est difficile, de bien réfléchir sur les conséquences de leur décision ?

Dans notre pays où l'industrie agricole tient toujours la première place, le monde paysan constitue une puissance formidable, silencieuse et réservée, prudente et réfléchie, mais avec laquelle il faut compter, tant par le nombre d'éléments humains dont elle se compose que par la somme d'énergie, de courage et de ténacité qu'elle représente.

Les socialistes des villes pourraient, par un coup de main, devenir les maîtres de leurs cités ; posséder les hôtels de ville, les préfectures, les ministères, voire même l'Elysée ; avoir en mains la police et l'armée, leur triomphe serait de courte durée, si les masses rurales leur étaient hostiles. Aussi, ne devons-nous rien faire qui puisse contrarier et empêcher un recrutement déjà laborieux.

Que disons-nous actuellement aux paysans ?

Que là ou la propriété et le travail sont réunis dans la même main il n'y a pas lieu à intervention sociale et que nous n'avons pas plus à exproprier le petit propriétaire qui exploite son bien avec l'aide des siens en recourant parfois à des salariés - dont il rétribue le concours au prix fort - que nous n'avons à exproprier le charron, le maréchal ou le menuisier du village, qui vivent, eux aussi, de leur propre labeur.

Si le socialisme entend donner aux trois millions et demi de paysans actuellement dépossédés, la possibilité d'exploiter en commun, sous la forme coopérative, communale, syndicale ou sociale les grands domaines expropriés et devenus la propriété collective de l'ensemble de la nation, il n'entend en aucune façon toucher aux petites exploitations rurales, mises en valeur par leurs propres détenteurs qu'il veut laisser libres et indépendants sur leurs domaines.

Le socialisme, ajoutons-nous, suit l'évolution, mais ne la précède pas et quand la propriété collective n'existe pas, nous n'avons nullement la prétention de l'établir de force et de l'imposer par la violence.

On ne crée pas à coups de lois et de décrets, des formes nouvelles de propriété et des méthodes nouvelles de travail.

C'est dans les flancs mêmes de la société moderne que s'élabore le monde demain et vouloir devancer l'évolution ou la précipiter ne pourrait que la mettre en péril.

La socialisation ne vise pa[r] les producteurs, mais les parasites ! Elle ne lèsera pas les intérêts légitimes des laborieux, mais fera rendre gorge aux oisifs !

Ce qui disparaîtra définitivement, du fait de la conquête du pouvoir par le monde du travail politiquement et économiquement organise, c'est la propriété capitaliste, fruit du labeur des autres.

Ce qui sera à jamais brisé, c'est l'accumulation capitaliste, faite des douleurs, des larmes, des misères, des privations, du sang et de la chair du prolétariat exploité et pressuré.

Quant à ceux qui ont acquis quelque bien grâce à leurs incessants efforts et à un esprit d'économie auquel on ne rendra jamais assez hommage ; quant à ces innombrables petits propriétaires, petits fermiers et métayers que nous avons toujours défendus contre le mercantilisme capitaliste, les grandes sociétés financières et l'Etat oppresseur, nous n'aurons à leur égard qu'une pensée : faciliter le développement de leurs moyens de travail et accroître le rendement de leur exploitation, - l'intensification de la production agricole étant la condition essentielle du bien-être général.

La propriété individuelle des moyens de production utilisés directement par ceux qui en sont les propriétaires, ne doit pas plus être abolie que la propriété individuelle des moyens de consommation, des copropriétaires producteurs des richesses nationales.

Que plus tard les intéressés modifient, changent et transforment, de leur propre volonté, leur propre propriété, c'est autre chose ; mais pour l'instant nous avons le droit, - que dis-je ! le devoir, - d'affirmer que nous ne voulons dépouiller personne.

Tel est notre politique agraire, celle dont tous les socialistes du monde se réclamaient jusqu'ici.

Puisque dans son appel aux socialistes français et à tous les prolétaires conscients de France, le Bureau du deuxième Congrès de l'Internationale de Moscou la condamne comme étant essentiellement réformiste, voyons donc celle que les bolcheviks ont suivie en Russie et examinons s'il est possible de la faire nôtre.

Comment les bolcheviks ont-ils résolu la question agraire ? Sous quelles formes et par quels moyens ont-ils pu donner satisfaction aux masses rurales russes si importantes et si puissantes ?

Telles sont les questions que se posent les socialistes français invités - sous conditions - à rallier l'Internationale de Moscou.

Dans le conseil pan-russe des députés paysans tenu au mois de mai 1917, trois mois après la chute du tsarisme, Lénine exposa le caractère de la réforme agraire demandée par lui et ses amis.

À ne prendre que ce texte, les idées des bolcheviks étaient beaucoup plus radicales que celles des autres socialistes.

Lénine posait, en principe, que la propriété privée du sol devait être abolie et que le droit de propriété sur les terres devait appartenir au peuple entier.

Il s'élevait violemment contre le principe du partage à raison des facultés de travail de chaque paysan, c'est-à-dire contre le droit de possession ou le droit d'exploitation reconnu au cultivateur mettant lui-même sa terre en valeur. Le prolétariat paysan, déclarait-il, doit, au lieu de recevoir des lots, obtenir l'exploitation des grands domaines qu'il travaillera et gérera en coopératives.

Voilà la doctrine. Elle semble radicale, absolue.

Quelle en a été l'application ? C'est ce que nous verrons dans un prochain article.

COMPERE-MOREL

 

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LE CONGRES DES JEUNESSES DE LA SEINE

Il s'est prononcé à une forte majorité pour l'adhésion à l'internationale communiste

Le Congrès s'est tenu hier dans la salle des fêtes de la Mairie de Saint-Denis. L'objet principal de la réunion était de voter sur les trois résolutions : celle de l'Internationale Communiste des Jeunes, rapportée par Auclair ; celle de Lainé, rap- portée par Bella, et celle que Maréchal présenta et rapporta.

Les résolutions Lainé et Maréchal ne préconisaient pas l'adhésion de la Fédération Nationale des Jeunesses à l'Internationale Communiste des Jeunes. Elles obtinrent : la première 661 voix, et la seconde 47 voix. La résolution communiste obtint 3.056 voix ; en voici le principal passage :

Le Congrès national des « Jeunesses socialistes » constatant que la IIIe Internationale rassemble tous les socialistes révolutionnaires du monde entier ;

Qu'elle répudie tout « socialisme de guerre » passé et futur, méconnaît le mythe que, représente la défense nationale, préconise l'intransigeance révolutionnaire et la dictature du prolétariat par le régime des conseils des travailleurs se substituant à la fausse démocratie bourgeoise parlementaire ; que ce régime peut seul faire triompher la production au bénéfice total du producteur et instaurer le communisme ;

Constatant d'autre part que « l'Union internationale des Jeunesses socialistes » a fait faillite au même titre que la IIe Internationale, le Congrès condamne avec force et refuse de s'associer désormais avec les jeunesses qui, répudiant en 1914 les principes fondamentaux du socialisme, en approuvant, de quelque manière que ce soit la politique dite « d'Union sacrée » continuent, deux ans après les hostilités, à rester fidèles à leurs erreurs et à collaborer de près ou de loin, consciemment ou inconsciemment avec la politique des renégats de la lutte sacrée de classes. Elle condamne également les tentatives des jeunesses jaunes de Noske d'Allemagne, de Renier d'Autriche, faites dans le but de reconstruire une Internationale qui serait en complète opposition avec l'Internationale communiste des jeunes :

Le Congrès, conscient de l'idée de lutte de classes qui s'est affirmée dans l'Internationale communiste des jeunes, ne faisant pas double emploi avec la IIIe Internationale lui donne son entier appui et l'adhésion non conditionnée. comme elle la donne, sans réserve aucune, à son aînée, et approuve pleinement son manifeste et son programme lancé au Congrès international tenu le 25 novembre à Berlin.

Le Congrès décida ensuite, sur la proposition de Luc Mériga, de demander au Congrès national de refuser à la minorité le bénéfice d'une représentation proportionnelle dans le Comité National.

Le Comité d'Entente de la Seine se réunira mardi, à 20h30, rue de Bretagne, 19, pour désigner une nouvelle Commission exécutive.

 

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La 20° section se prononce pour l'adhésion à la IIIe Internationale

La 20e section a tenu hier un Congrès pour examiner la question de l'adhésion à la IIIe Internationale. Léon Blum et Pierre Renaudel ont parlé contre l'adhésion et Charles Rappoport pour. Le vote a donné, sur 462 votants, 376 voix pour l'adhésion et 83 contre.

 

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APRÈS LA SCISSION DE HALLE

Les bureaux des deux partis

Berlin 19 octobre. - (De notre correspondant particulier.) - Le parti indépendant de gauche a composé son bureau de la manière suivante :

Présidents : Daeumig et Adolphe Hoffmann. Comité central : Stoecker, Galiel, Bertha Braunthal, Eichhorn, Kurt Geyer, Richard Muller, Martha Arendsee, Schindler. Assesseurs : Brass (Remscheid), , Remmelé (Stuttgart), Oelsner (Halle), Hertzfeld (Berlin), Thaettmann (Hambourg), Noack (Offenbach), Baier (Nuremberg).

Le parti indépendant de droite a composé son bureau de la manière suivante :

Présidents : Crispien et Ledebour. Comité central : Bruhl, Dittmann, Künstler, Moses, Nemitz, Rosenfeld, Schneider, Mathilde Wurm, Louise Zietz. Assesseurs : Pissmann, Donalies, Henke, Knaul, Kurbs, Lipjnski, Ludwig, Tony Sendler, Simon. - F. CAUSSY

 

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Moscou ne fut jamais plus calme

Moscou, 20 octobre. - Chaque jour apporte de nouveau[x] mensonges sur la Russie. Les journaux bourgeois racontent cette fois que Moscou fut le théâtre d'une insurrection populaire. C'est une invention aussi absurde que perfide. L'ordre règne à Moscou et on n'y sait rien d'une révolte contre le système soviétiste.

 

La Russie et l'Ukraine ratifient le Traité de Riga

 

Londres, 24 octobre. - (Par téléphone de notre correspondant particulier). - Un télégramme de Moscou du 23 annonce que le Comtié exécutif de la République des Soviets a ratifié le traité d'armistice avec la Pologne et le traité de paix avec la Finlande. Mercredi dernier, le Comme exécutif de la République de l'Ukraine a ratifié le traité avec la Pologne.

 

L'ARMÉE DE SEMENOV EN DÉROUTE

Londres, 24octobre. (Par téléphoné de notre correspondant particulier). - Un télégramme de Moscou au Daily Herald annonce que pendant la nuit du 20 octobre, l'armée rouge a opéré une attaque décisive sur Chita. L'armée du général Semenov s'est retirée en déroute.

Dans la nuit du 21, le général Semenov s'est enfui par aéroplane, emportant tout l'or qui restait entre les mains des blancs. Le télégramme ajoute que le dernier coup de la réaction à l'est a échoué.

 

Centenaire du PCF, au jour le jour : L'Humanité du lundi 25 octobre 1920

 

 
 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)