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Les communistes à l'initiative pour l'emploi et les services publics ! - Beauvais, 9 octobre 2020

Les communistes ont lancé une campagne nationale « Pour nous, l'urgence, c'est la sécurité de l'emploi » dont le sens est développé ci-contre.

Ces vendredi 9 et samedi 10 octobre, partout sur le territoire, ils et elles organisent des initiatives, devant les préfectures, les entreprises, les services publics, les antennes du Medef…

Ainsi à Beauvais ce vendredi, de 6h30 à 14h30, une douzaine de camarades et ami·e·s beauvaisien·ne·s étaient sur le terrain pour les « 8 heures pour l'hôpital public, la santé et l'emploi ». Ils·elles ont diffusé 2 000 tracts, avec des propositions concrètes pour développer des moyens pour l'hôpital public à la hauteur des besoins, en direction des personnels et usagers : pour la réouverture de lits et des embauches de personnels soignants.

  • rappel : en 20 ans, 100 000 lits ont été fermés et 7 milliards ont été ponctionnés sur les budgets des hôpitaux.

  • à Beauvais et dans l'Oise, c'est moitié moins de lits de réanimation qu'en moyenne en France, et la France c'est moitié moins que l'Allemagne !

Beaucoup de signes de soutien de celles et ceux qui passaient.

Tou·te·s les soignant·e·s alertent à nouveau avec force sur l'affaiblissement des hôpitaux publics, l'épuisement des personnels, le manque de lits notamment de réanimation face au risque d'une deuxième vague d'épidémie et aux besoins de traiter tou·te·s les autres malades.

E. Macron doit tenir ses promesses du printemps : plutôt que de déverser des dizaines de milliards de nouveaux cadeaux aux grandes sociétés et aux ultrariches, cet argent doit aller pour la santé.

 

 

 

Premier flyer accompagnant cette campagne nationale des communistes

 

 

 

Les communistes à l'initiative pour l'emploi et les services publics ! - Beauvais, 9 octobre 2020

Pourquoi cette campagne pour l'emploi ?

Le sens de cette campagne : mettre en cause la domination du capital et les institutions pour changer de logique.

Le conseil national du PCF des 5 et 6 septembre a décidé d’engager une bataille de longue haleine pour l’emploi.

Cette campagne vise à la fois les idées de fond et à mettre en cause le pouvoir politique.

Mais aussi à organiser le parti et à gagner des avancées concrètes. Il s’agit de faire le lien entre luttes existantes, ou exigences populaires, et « politique ». C’est notre façon à nous de poser la question du changement politique. Et nous portons l’exigence d’institutions politiques nouvelles, incarnant cette dimension politique, des « conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation productive écologique », au niveau territorial, régional et national. Nous proposons de les porter aussi dans les élections.

L’emploi est une question politique, car c’est une question de pouvoirs et de logique de notre société. Dans le capitalisme, l’emploi est traité au mieux comme un solde et essentiellement comme un coût face à la rentabilité financière du capital.

La crise frappe déjà durement (800 000 emplois supprimés, pauvreté, recul historique de la consommation). Elle va frapper plus violemment encore. Le gouvernement veut faire croire qu’il fait ce qu’il peut. Or, ce n’est pas vrai. Il appuie le capital. Le plan Castex, ce sont des milliards pour le capital et les profits et surtout des mots pour l’emploi et les productions écologiques ! Par exemple, pour le fret ferroviaire, ce sont à peine 150 millions d’euros… et sans aucune embauche de cheminots ! Pour la formation… seulement 1 % du plan de relance !!

Ce n’est pas seulement une question de « contreparties » aux aides. Il faut une autre logique : au lieu de mettre l’investissement et le capital d’abord, mettre l’emploi et la formation d’abord avec une sécurité de revenu. Car le travail et les travailleurs sont un levier d’efficacité pour une nouvelle production, écologique, dans nos territoires. L’investissement doit en découler, pas l’inverse. Et il faut des moyens démocratiques de suivi dans la durée, avec les intéressés.

Nous voulons politiser les batailles sur l’emploi, en partant des exigences et luttes concrètes pour leur donner la perspective d’autant chantiers d’un système de sécurité d’emploi et de formation (SEF). Plusieurs chantiers ont été listés : licenciements des grands groupes et nouvelles productions ou activités écologiques ; accompagnement des chômeurs, indemnisation du chômage, service public de l’emploi et de la formation ; services publics (santé, éducation, transport, etc.) ; jeunes ; salaires ; PME/TPE ; intérim et précaires ; protection sociale ; égalité femmes-hommes ; lutte contre les discriminations et le racisme. D’autres peuvent surgir, soyons créatifs et à l’écoute.

Mettons en cause les pouvoirs patronaux et ceux de l’État ou des régions qui accompagnent leur logique d’utilisation de l’argent. Posons dans les luttes des enjeux politiques : quelle action publique sur les entreprises et les banques ? Avec quels critères et quelle démocratie ? Posons la question d’un projet de société : précarité ou sécurité ? Une émancipation par une efficacité nouvelle où la formation de chacune et chacun devient un but en soi, avec une réduction du temps de travail, y compris tout au long de la vie, et une libération du marché du travail par une sécurité de revenu dans une mobilité de progrès, incluant d’autres activités que l’emploi ou la formation.

Au fond, notre projet de SEF est un projet de société, une visée, qui donne sens aux luttes et aux différentes revendications émancipatrices, y compris pour la vie libre hors travail.

Cette campagne engage un travail de résistance et de construction. Il va nous falloir la construire collectivement, s’outiller, construire des relais « bataille emploi » dans les entreprises, les territoires, les sections, les fédérations, organiser à la fois l’éducation populaire et le retour d’expériences pour ajuster au fur et à mesure.

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)