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Relancer la région des Hauts-de-France : ensemble c'est possible !

Tribune « Relancer la région des Hauts-de-France : ensemble c'est possible ! »

Liberté Hebdo, 11 septembre 2020

 

La fusion des Régions Picardie et Nord-Pas-de-Calais devait résoudre tous nos problèmes. La nouvelle majorité aussi. Six ans après, rien, ou pas grand chose, n’a changé. 

Ne laissons pas la crise économique et sanitaire aggraver la situation !

Il y a tant à faire, tant de chantiers à ouvrir pour répondre aux besoins de nos habitants, pour faire respecter la dignité humaine et sauver le climat.

Notre belle région, nos habitants ont tellement d’atouts et de richesses. Et nous en sommes fiers. Mais tellement d’hommes et de femmes se sentent méprisés, abandonnés. Tant que les politiques d’austérité et les logiques financières domineront, elles écraseront l’être humain et la nature.

Notre priorité, c’est d’en sortir pour bâtir un nouveau modèle économique, social, citoyen, écologique. C’est de garantir à chacun et surtout à nos jeunes de pouvoir vivre, travailler, bâtir une famille et s’épanouir ici, sans craindre le chômage, la pollution, sans se sentir inutiles. Il y a tant à faire. Nous sommes nombreux à agir au quotidien, là pour défendre le travail et les compétences des ouvriers d’une usine menacée, là un service public, un hôpital, une école, une commune rurale abandonnée, là pour faire vivre la culture pour tous. Parfois nous gagnons, quand nous arrivons à tous nous unir, salariés, syndicats, élus locaux, associations. Parfois nous perdons face à des financiers et des logiques d’économie ou de rentabilité pourtant massivement contestées.

L’épidémie a bien montré combien nous avions souffert de cette mondialisation libérale, des logiques de concurrence de l’Union européenne et de leur cortège de délocalisations, de politiques d’austérité et de casse des services publics, notamment dans la Santé où les personnels - en première ligne face au Covid-19 - souffrent des économies réalisées sur leur dos.

Et que dire de l’absence de moyens publics déployés pour sauver le climat ? Car ici le réchauffement de la planète risque d’avoir de graves conséquences, notamment sur notre littoral et nos forêts. Les maladies liées à la pollution augmentent. Les êtres humains comme la planète sont mis à rude épreuve. Inversons la tendance : mettons-les au cœur de nos priorités !

Oui il est temps de mettre nos atouts, nos richesses, nos compétences et l’énergie de notre jeunesse au service de notre région, pour défendre, partout, le respect de la dignité humaine et le climat.

Déjà en juin 2018, avec des milliers de citoyennes et citoyens, avec les parlementaires et élus communistes, nous avions porté un Manifeste des Hauts-de-France, avec de nombreuses propositions concrètes pour un plan de rattrapage pour notre Région.

Il est temps de passer aux actes : c’est urgent !

Rattraper nos retards, dans les Hauts-de-France, c’est mettre véritablement le cap sur l’emploi, la dignité humaine et la transition écologique. Ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question d’objectifs prioritaires, de participation citoyenne et d’orientation de cet argent.

Les plans de relance peuvent bien s’égrener comme autant de plans de communication, ils ne serviront qu’à arroser le sable si les milliards d’argent investis ne sont pas mis au service d’une véritable transformation de notre modèle économique.

Les milliards d’argent public mis sur la table ne doivent pas servir encore une fois à financer des fonds de pensions, à verser demain des dividendes à gogo quand il y a tant d’urgences. 

Emploi et climat, même combat

Oui, nous voulons un nouveau modèle économique social solidaire et écologique dans les Hauts-de-France qui respecte les êtres humains, la biodiversité et la planète.

Pas de fatalité face au chômage et à la pollution ! 

Nous voulons éradiquer le chômage et la pauvreté, créer des emplois dans nos services publics et en priorité dans la santé, l’éducation, les transports, l’école et engager en urgence la transition écologique en investissant dans des transports publics et dans la rénovation énergétique des bâtiments et des habitations. Nos communes, et surtout les petites communes rurales, ont besoin de soutien, pas de recevoir de leçons.

Rattraper nos retards dans tous ces domaines, c’est possible et c’est urgent !

Ce projet, nous voulons le bâtir avec tous les citoyennes et citoyens, les femmes et hommes engagés dans notre région, dans nos départements et nous voulons le faire gagner !

En étant unis, et forts de nos valeurs de justice sociale, de solidarité, d’écologie, nous pouvons engager une dynamique citoyenne lors des prochaines élections régionales et départementales. Le mouvement social, les représentants du monde du travail et de la culture, ceux du monde associatif représentent une richesse considérable. Unissons-nous sur un projet en rupture avec les choix libéraux de ce gouvernement et de la majorité actuelle de la Région et des Départements dirigés par la droite ! 

Nous ne voulons pas revivre le scénario de 2015 qui a vu la gauche et les écologistes disparaître du Conseil régional et perdre les Départements de l’Aisne, du Nord, de l’Oise et de la Somme. Faisons grandir notre projet commun pour le faire gagner !

Faisons gagner des majorités de gauche et écologistes dans ces collectivités. L’être humain et la planète d’abord, voilà notre mot d’ordre.

Nous sommes disponibles pour travailler à cela. Disponibles pour travailler au rassemblement et au contenu d’un programme qui fédère largement les forces vives, de gauche et écologistes de notre région, pour ouvrir une perspective de changement réel pour tous les habitants des Hauts-de-France.

C’est possible et vous pouvez comptez sur nous.

 

Signataires :

Thierry AURY, Aurélien GALL, Jacky HÉNIN, Hervé POLY, Karine TROTTEIN, sécrétaires départementaux·ales PCF de l'Oise, de l'Aisne, de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord, et de Fabien ROUSSEL, député PCF du Nord

Relancer la région des Hauts-de-France : ensemble c'est possible !
 

le 14 September 2020

Et aussi :

Tribune « Nous, les Hauts-de-France ! »

Libération, 9 septembre 2020

 

Les gauches, notamment les écologistes, socialistes et communistes, lancent un appel pour créer les conditions d'un rassemblement afin d'éviter une division lors des élections régionales de 2021 dans le Nord, face au RN et à Xavier Bertrand.

 

Tribune

Nous, les Hauts-de-France : des cités populaires aux grands ports du Nord, du cœur des métropoles aux territoires frontaliers, de la Baie de Somme aux plaines agricoles et au bassin minier, des bords de l’Escaut à ceux de l’Aisne et de l’Oise, nous sommes fiers de notre région, de son histoire plurielle, souvent meurtrie, et de sa culture singulière, toujours chaleureuse.

Nous appelons à l’unité de projet et d’action pour changer son avenir qui s’assombrit.

Il n’est de richesse que d’hommes. Pourtant, notre région est frappée d’une crise de vitalité : elle se vide et se dépeuple. Alors qu’elle comptait plus de 6 millions d’habitants en 2015, les Hauts-de-France sont désormais en voie de rétrécissement avec une population totale qui est passée sous les 6 millions d’habitants et qui perd, cette année, sa troisième place au niveau national en termes démographiques. Les territoires ruraux sont les premiers touchés. La faute à une politique régionale qui a négligé l’attractivité économique, environnementale et culturelle et a laissé partir nos talents.

Notre région est en mauvaise santé. Elle est malade de la pollution de l’air, des sols et des sous-sols. Naître dans les Hauts-de-France c’est, aujourd’hui, avoir l’espérance de vie la plus faible de tout l’Hexagone. En rupture avec les majorités précédentes, aucune politique de santé d’envergure n’a été mise en place durant cinq ans à l’échelle régionale pour lutter contre cette mortalité précoce. La prévention est faible, les déserts médicaux s’étendent, les maternités ferment, les hôpitaux sont saturés et la région regarde ailleurs.

Notre région continue de souffrir, plus que d’autres, d’un chômage massif et de taux records de précarité et de pauvreté dévastateurs pour la cohésion sociale. Dans ce domaine, le président de région semble faire mais en réalité fait semblant. La politique de la région en matière d’emploi est une gabegie financière et un échec économique. Gabegie financière car la région a dupliqué, sans aucune coordination et sans résultat probant, le service public national de l’emploi créant un avatar régional de Pôle emploi baptisé Proch’emploi. Proch’emploi, c’est Pôle emploi en moins : pas d’accompagnement des demandeurs d’emploi, une simple mise en relation et un nombre de retours à l’emploi au niveau régional artificiellement gonflé par des entrées nombreuses en contrats d’apprentissage courts et donc peu professionnalisants. La région ferait mieux de promouvoir des solutions innovantes comme, par exemple, un outil bancaire public régional finançant des projets utiles et créateurs d’emplois, à partir de critères écologiques et sociaux forts. Dans le même temps, la formation initiale a été délaissée avec notamment un sous-investissement de la région dans les lycées.

Notre région a aussi été privée d’ambition écologique alors même que les Hauts-de-France devraient être à l’avant-poste d’une écologie sociale exigeante et populaire. Exigeante, car la reconstruction écologique du pays implique de mettre la région au travail pour assurer la bascule dans un monde sans carbone. Populaire, car l’écologie du quotidien, c’est celle qui libère les habitants de la région des embouteillages sur leur trajet domicile-travail en leur offrant des solutions de transport en commun publiques, riches et diversifiées et en réduisant drastiquement le nombre de camions sur les routes par le ferroutage et le transport fluvial. C’est aussi celle qui permet de faire baisser la facture de chauffage par la rénovation thermique des logements et qui assure à tous une alimentation saine et de qualité. C’est enfin celle qui encourage le «vivre et travailler au pays» par le recours au télétravail, négocié avec les salariés, en assurant le financement de la construction d’espaces de travail partagés publics à proximité du lieu de résidence.

Nous, élus, citoyens volontaires, femmes et hommes libres, nous refusons que notre région continue de s’effacer et soit prisonnière de dogmes libéraux et d’un modèle de pensée, de gouvernance et de gestion périmé. Nous voulons redevenir la locomotive du pays, une région exemplaire pour son excellence sociale, environnementale, culturelle, numérique. Une région qui mise sur ses atouts et notamment son industrie mise en action pour accompagner les transitions à venir.

Nos priorités sont claires. Il s’agit de surmonter la crise sanitaire, économique et sociale issue de l’épidémie de la Covid-19, d’éviter la catastrophe climatique et d’empêcher le grand bond en arrière démocratique que constituerait la conquête de notre région par le Rassemblement national.

Pour ce faire, nous nous engageons dans la création d’un mouvement citoyen, de la gauche et de l’écologie, unitaire, qui portera les espoirs d’une reconstruction environnementale et sociale aux élections régionales de 2021 et permettra le dépassement des rivalités de personnes.

Nous, les Hauts-de-France ! sera le lieu de l’enthousiasme collectif, du travail civique, du débat et de l’action pour l’avenir de notre région et de ses habitants.

 

Signataires : 

Thierry AURY (PCF), Eric BOCQUET (PCF), Jean-Louis BRICOUT (PS), Thierry BROCHOT (EE-LV), Rémi CARDON (PS), Dominique CLINCKEMAILLIE (EE-LV), Damien CARÊME (EE-LV), Delphine DAMIS-FRICOURT (Generation·s), Marie-Laure DARRIGADE (LFI), Yves DAUDIGNY (PS), Karima DELLI (EE-LV), Antoine DETOURNE (Generation·s), Vincent DHELIN (EE-LV), Jean Bruno GORNY (citoyen engagé à Hénin-Beaumont), Frédéric FAUVET (militant associatif), Martine FILLEUL (PS), Brigitte FOURNIÉ-TURQUIN (EE-LV), Aurélien GACK (LFI), Aurélien GALL (PCF), Michelle GREAUME (PCF), Jacky HÉNIN (PCF), Thomas HENNEQUIN (PS), Patrick KANNER (PS), Sarah KERRICH (avocat), Benjamin LUCAS (Generation·s), Roxane LUNDY (Generation·s), Christian MANABLE (PS), Bastien MARGUERITE (PS), Alain MOREAU (responsable associatif), Alexandre OUIZILLE (PS), Fabien ROUSSEL (PCF), Laurence ROSSIGNOL (PS), Ines TAOURIT, Emilie THÉROUIN (EE-LV), Marine TONDELIER (EE-LV), Karine TROTTEIN (PCF),  François VEILLERETTE (militant écologiste), Sarah ZEROUALI (citoyenne engagée dans une association étudiante d’accès aux droits)…

suite de la liste sur le site internet de l'appel

 

 

Le Courrier picard du 17 septembre 2020

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