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Bridgestone : il faut mettre un coup d'arrêt à ces licenciements qui balafrent notre pays - 17 septembre 2020

Nous reproduisons ici la réaction de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord, le 16 septembre après l'annonce par Bridgestone de sa volonté de fermer l'usine de Béthune. Notre région a déjà été fortement touché ces dernières années par les fermetures de Continental à Clairoix et de Goodyear à Amiens.

Fermeture de Bridgestone : l'État doit prendre la main et entrer au capital !

La fermeture programmée de l'usine Bridgestone de Béthune est un séisme non seulement pour les 863 salarié·e·s dont l'emploi va être supprimé, pour leurs familles, mais aussi plus largement pour tous les habitant·e·s d'une ville que je connais bien, où je suis né et où je garde encore de nombreuses attaches. Je me rendrai dès demain [jeudi 17 septembre] sur place, à 10h30, avec la sénatrice Cathy Apourceau-Poly.

La perte de cette usine, la dernière de la commune, ouverte en 1961 et où travaillaient jusqu'à 1 700 salarié·e·s au plus fort de l'activité, souligne une fois de plus l'absence de stratégie industrielle du gouvernement. Alors que les importations en provenance d'Asie du Sud-Est progressent à un rythme vertigineux, au prix d'un bilan carbone désastreux, notre pays, pourtant historiquement bien placé parmi les fabricants de pneus, continue de laisser filer peu à peu ses unités de production et ses savoir-faire, comme tout dernièrement Michelin à la Roche-sur-Yon.

« Produire plus sur le sol national pour réduire la dépendance » : le cap fixé par le président de la République lui-même, le 31 mars dernier à Saint-Barthélémy-d'Anjou, était pourtant clair. Cette ambition, nous pouvons la partager, à condition qu'elle soit suivie par des actes. Or c'est l'inverse qui se déroule sous nos yeux, avec une indécente accumulations de plans de licenciements et de fermetures brutales, sous couvert de la crise liée à la pandémie de Covid-19. A Béthune, la direction avait même tenté d'imposer un Accord de performance collective, l'an passé, synonyme de sacrifices pour les salarié·e·s, mais dépourvu d'engagements sérieux sur la pérénnité de l'usine.

Une exigence doit être posée de toute urgence : les milliards d'argent public du plan de relance doivent être consacrés au maintien de l'emploi et en aucun cas à sa destruction. L'État a les moyens de faire respecter une telle règle, en rentrant par exemple au capital d'entreprises stratégiques, pour peser sur les décisions. Plutôt que de laisser Bridgestone réduire ses investissements dans l'usine de Béthune quasiment à néant, voilà ce qu'aurait dû faire un gouvernement en accord avec l'objectif affiché d'une relocalisation de la production.

 

Campagne du PCF « Pour nous l'urgence c'est la sécurité de l'emploi »

 

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