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Oise Avenir n° 1359 du 12 juin 2020

Sommaire

  • p. 2 - Édito
  • p. 3 - Urgence santé
  • p. 4 - Solidarités citoyennes
  • p. 5 - 1er mai ; ArcelorMittal Montataire ; George Floyd
  • p. 6 - Élections municipales 2020
  • p. 8 - Centenaire du PCF ; Décès

 

Encarts

  • Tract « Dès maintenant, répondons aux urgences et travaillons au mond d'après »
  • Souscription

 

Édito • Masqués mais pas muselés : l'heure est à l'intervention populaire !

Après la catastrophe sanitaire provoquée par les coups portés à l’hôpital public, le confinement, et maintenant le début d’éclatement violent de la crise économique - qui couvait déjà avant la Covid-19 -, beaucoup aspirent à ce que la vie reprenne mais aussi à ce que la société change pour un avenir meilleur.

Mais ces aspirations se heurtent à la volonté féroce de la classe dominante et du pouvoir macroniste de se servir de « l’état d’urgence sanitaire » - comme ils ont appelé leur loi d’exception - pour imposer de nouvelles régressions et faire payer au monde du travail la crise actuelle. Les belles paroles d'E. Macron le 12 mars, sur « la Santé n’a pas de prix », « la Santé gratuite n’est pas un coût mais un bien précieux », « on ne peut plus laisser notre protection, notre capacité à soigner aux lois du marché », la glorification des « héros » semblent déjà loin alors que s’ouvre le « Ségur de la Santé » : aucune annonce chiffrée pour l’hôpital public alors que 100 milliards sont offerts aux entreprises sans aucune condition, un mégotage indigne sur les primes sur fond de division organisée entre salarié·e·s, les désastreuses logiques comptables qui ressortent avec de nouvelles fermetures de lits !

Comme les « mardis de la colère » nous y invitent, il est maintenant urgent de déconfiner l’action, de descendre des balcons et de réinvestir largement l’espace et le débat publics, pour porter les exigences du monde du travail : la journée nationale d’actions du 16 juin, à l’initiative du monde de la Santé, doit en être un premier temps fort.

De la même manière, nous devons aider aux luttes sur tous les terrains : contre les licenciements comme chez Arcelor, pour une sécurité d’emploi, de formation et de revenus, et un travail qui se dégage de l’exploitation et de l’aliénation, pour un plan d’urgence pour l’éducation - alors que des fermetures de classe sont programmées à la rentrée et que l’exclusion de l’école d’une majorité d’élèves devient gravissime -, pour des moyens supplémentaires pour les collectivités locales, pour les associations qui ont dû compenser l’incurie gouvernementale et venir en aide à la population...

Nous sommes aussi de toutes les mobilisations contre le racisme qui prennent un caractère mondial à l’égal du mouvement contre les violences faites aux femmes ou des marches de la jeunesse pour le climat, et qui portent l’aspiration à un « monde d’après » vraiment nouveau et vivable pour tous les êtres humains.

C’est une vaste lutte de classes qui est engagée, contre des forces du capital mises en accusation et un pouvoir macroniste qui a perdu la confiance populaire : des idées que nous portons ont pris une crédibilité nouvelle comme le rôle essentiel de l’Hôpital public, de la Sécurité sociale, des services publics, de la maîtrise publique du médicament et de la recherche, de la souveraineté alimentaire, de la relocalisation de l’industrie, de la réorientation de la Banque Centrale Européenne au service des peuples...

Dans tous les domaines, le PCF met sur la table des propositions concrètes, un projet d’avenir pour le pays et nous voulons confronter nos propositions avec les forces politiques de gauche et écologistes, les forces syndicales et associatives, les mouvements citoyens qui émergent et plus largement avec toutes celles et tous ceux qui aspirent à des réponses progressistes afin de construire ensemble une alternative sociale, écologique et démocratique. 

Thierry Aury

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)