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Lettre de Fabien Roussel aux Français·e·s : « La France fraternelle et solidaire, c'est vous ! »

 
 

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, publie une lettre ouverte aux Français·e·s alors que les conditions du déconfinement interrogent et inquiètent.

Avec cette courte adresse à nos concitoyen·ne·s, le secrétaire national du PCF entend pointer les enjeux immédiats du déconfinement : la protection des salariés, de leur santé et de leurs droits, l'exigence de mesures fortes pour défendre le pouvoir d'achat des familles et bien évidemment le rôle décisif des services publics pour affronter la crise sanitaire, avec l'enjeu des moyens mis à leur disposition.

Cette adresse est également une invitation à ce que de nos concitoyen-es s'emparent sans attendre du débat sur les conditions nécessaires à de profondes ruptures avec les logiques de rentabilité et de domination du capital, qui nourrissent les crises sanitaire, économique et démocratique actuelles. Elle appelle notamment à refuser l'idée que la crise économique se traduise par de graves reculs pour le monde du travail et pour les services publics notamment.

 

 

La France fraternelle et solidaire, c'est vous !

 

Madame, Monsieur,

Vous faites face à cette pandémie avec beaucoup de dignité, beaucoup de force et de courage.

Nous sommes confinés, comme des millions d'hommes et de femmes dans le monde, depuis plusieurs semaines et c'est difficile. Difficile d'être privés de ce qui fait la vie, difficile d'aller travailler la peur au ventre, difficile de vivre avec des baisses de salaire et des prix qui augmentent.

Nous soutenons tous ces soignants et toutes celles et ceux qui travaillent directement ou indirectement dans la santé, affrontent avec tellement de courage la maladie et exercent dans des conditions difficiles. Nous sommes en colère, nos hôpitaux, notre système de santé publique ont été sacrifiés. Nous voulons pour demain un service public de santé digne de notre pays, prêt à relever de telles épreuves.

Nous sommes fiers d'eux et de toutes celles et ceux qui tiennent notre pays à bout de bras, qui font tourner les entreprises essentielles et les services publics, qui organisent la solidarité.

La vraie richesse de la Nation est là. Il faudra reconnaitre leur travail. Grâce à elles et eux, grâce à tous ces salariés, ces bénévoles, ces élus dans les villes et les villages, notre pays va rester debout. Le coronavirus n'aura pas le dernier mot !

La solidarité est forte entre nous face à la vie chère et aux pertes de salaire. Les uns distribuent des paniers solidaires, d'autres fabriques des masques, certains s'engagent auprès des malades…

Les étudiants, les salariés qui perdent 16 % de leur salaire, les personnes âgées et les familles sous le seuil de pauvreté, tous doivent être aidés. C'est pour cela que nous demandons le blocage des prix des produits de première nécessité, le gel des loyers, des factures, une allocation de solidarité pour les plus pauvres, le salaire maintenu à 100 % en chômage partiel.

Aujourd'hui, le gouvernement demande de réouvrir les écoles, de retourner au travail. Mais nous sommes inquiets, surtout pour nos enfants. Nous demandons l'accès de toutes et tous aux tests et aux masques, indispensables pour déconfiner.

Mais j'ai la conviction qu'au-delà, nous avons besoin de nous rassembler et d'agir ensemble pour que demain ne soit pas comme hier. Le peuple ne doit pas payer le prix de la pandémie. Il ne doit pas payer le prix d'un système à bout de souffle.

Oui, nous avons besoin d'une société nouvelle, respectueuse des populations et de la nature, en France comme à l'échelle de la planète.

Être solidaires et bienveillants les uns envers les autres sera notre force. Nous y puiserons les moyens de reconstruire le pays, loin des logiques égoïstes de rentabilité qui ont tellement affaibli nos services publics, notre industrie, notre pays.

Avec cette France fraternelle et solidaire que nous remercions tous les jours, nous avons toutes les forces pour construire les jours heureux que nous voulons, pour nous tous et pour nos enfants. Le destin de la France est entre nos mains. Gardons l'espoir de bâtir un monde meilleur, pour chacun d'entre nous comme pour la planète !

 

Gardons confiance,

Fabien Roussel, 

secrétaire national du Parti communiste français

 

Lettre de Fabien Roussel aux Français·e·s : « La France fraternelle et solidaire, c'est vous ! »

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)