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Pour une réforme des retraites progressiste - Propositions du PCF pour une réforme des retraites digne du XXIe siècle
 
 

« Macron, ta réforme on n'en veut pas, retire-la ! » - Nogent-sur-Oise et Creil, 31 décembre 2019

Encore du monde ce 31 décembre à Nogent-sur-Oise et Creil pour exiger le retrait du projet de réforme Macron contre les retraites, au service du Medef et des fonds de pension, majoritairement rejeté par la population !

Après l'assemblée générale des cheminot·e·s qui ont reçu le soutien d'Alain Boucher, maire de Monchy-Saint-Éloi (cheminot lui-même) et du maire PCF de Montataire, Jean-Pierre Bosino, le cortège s'est rendu devant la gare SNCF, pour souligner la mobilisation des agent·e·s.

À quelques heures de l'allocution présidentielle, on ne lâchera pas et nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 janvier à Beauvais, avant la grande journée de mobilisation du jeudi 9 janvier : tou·te·s concerné·e·s, tou·te·s mobilisé·e·s !

 

« En retirant la réforme des retraites, le Président peut reprendre la main pour ouvrir un dialogue sincère »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, le 30 décembre 2019

 

Le Président de la République doit s'exprimer ce mardi 31 décembre. Après 26 jours de mobilisations et de grèves, il doit entendre qu'une grande partie du pays ne veut pas de sa réforme. Et la retirer.

Car une grande réforme, si elle porte l'ambition de transformer profondément notre système de retraite, devrait avoir pour objectif d'être porteuse de progrès pour tous et de rassembler une large majorité de nos concitoyens, notamment les premiers concernés, les salarié.e.s, la jeunesse et les partenaires sociaux.

C'était l'ambition affichée d'Ambroise Croizat et du gouvernement du général de Gaulle en 1946. Ils y sont parvenus.

Ce gouvernement en est tellement loin. Tous les syndicats et l'ensemble des forces de gauche et écologistes sont contre une réforme budgétaire qui va allonger la durée de notre vie au travail. Seul le Medef applaudit. Et encore, timidement.

Cette réforme concentre ce qu'il y a de pire : elle plafonne les dépenses à 14 % du PIB, remplaçant des trimestres par des points, troquant la solidarité par l'individualisation des retraites, changeant le mode de calcul des pensions pour retenir les pires années au lieu des meilleures, portant l'âge de départ en retraite sans malus à 64 ans, réduisant le bénéficie des pensions de réversion, ouvrant en grand la porte aux retraites par capitalisation et aux fonds de pension. Et quand il parle négociation, ce gouvernement ne propose en somme que la clause du grand père. Comment qualifier une société qui dit à ses enfants: « c'est vous qui paierez ! » Où est la solidarité ?

Après 25 jours de conflit, les salariés et leurs représentants syndicaux ont montré leur détermination. Les forces de gauche et écologistes demandent également que cette réforme soit retirée pour ouvrir de véritables négociations.

D'autres propositions ont été formulées pour financer les améliorations du système actuel. Bien sûr toutes ces propositions vont à l'encontre du projet du gouvernement  de faire travailler plus longtemps les Françaises  et les Français Mais elles portent en elles la marque du progrès et de la justice sociale, de la solidarité, du partage des richesses et du recul des inégalités. Alors discutons-en.

Tout cela alimente la colère d'autant plus qu'il n'y a pas urgence à réformer notre système de retraite.

Sans compter le ras le bol généralisé qui souffle et grandit dans le pays, comme si tous les mauvais coups subis par nos concitoyens depuis deux ans et demi remontaient aujourd'hui.

Un président à l'écoute du peuple et de tous les français doit avoir l'humilité d'entendre aussi tout cela. Retirer cette réforme, ce n'est pas perdre. C'est reprendre la main pour ouvrir une nouvelle période faite d'apaisement et d'un dialogue sincère. L'acte 2 du quinquennat peut commencer ce 31 décembre si le président ouvre une période de dialogue sans imposer sa réforme.

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)