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Les Vétérans de l'Oise du PCF plus que jamais convaincus de l'actualité du communisme - Montataire, 1er décembre 2019

En cette année 2019, l'Amicale de l'Oise des Vétérans du PCF a tenu son assemblée générale le 1er décembre à Montataire, réunion toujours suivie d'un moment convivial et fraternel autour d'un bon repas auquel sont convié·e·s les membres de l'actuel Conseil départemental du PCF Oise.

Arrivé·e·s dans le froid matinal de cet hiver dans l'Oise, les adhérent·e·s ont débuté l'assemblée générale par un hommage aux disparu·e·s de cette année, dont Émile Hérisson, président d'honneur de l'Amicale qui nous a quitté·e·s en octobre. Jean Levasseur a introduit la réunion par un rapport mettant particulièrement en exergue les mobilisations actuelles sur la réforme des retraites et le référendum APD, ainsi que sur « les cent ans d'avenir du PCF ». Christian Bourgoin, du bureau national des Vétérans, camarade des Yvelines, a précisé que ce centenaire avait été lancé lors du banquet des Vétérans à la dernière Fête de l'Humanité, et que les Vétérans travaillaient en lien avec les fédérations, contrairement aux Jeunes Communistes qui ont leur autonomie propre.

Les camarades, lors de leurs interventions, sont revenu·e·s sur ces thématiques. Alain Blanchard a dit « la difficulté à porter aujourd'hui des perpectives progressistes », Bernard Lamirand atténuant ce constat par le fait que « les gens en ont marre », que cette cette journée du 5 décembre est très importante pour reprendre l'offensive et montrer que « le communisme est plus que jamais actuel ». « Il faut regarder tout ce qui bouge, toujours partir du réel, en tenant compte en particulier du mouvement des gilets jaunes. » Jean-Claude Bergès rappellera les revendications des gilets jaunes : « on veut vivre », « on veut décider de notre avenir ». Daniel Brochot abondera plus tard dans ce sens, en précisant qu'il faut s'appuyer sur le constat partagé de plus en plus largement qu'« il y a de l'argent et des riches », comme le patron d'Amazon, dont le modèle économique était ciblé par Attac les deux jours précédents, notamment dans l'Oise. Jean-Claude Bergès redira l'importance du mouvement des gilets jaunes, avec certains d'entre eux·elles qui n'avaient jamais voté ou signé de pétitions et qui aujourd'hui participent aux actions d'Attac, même si, pour Guy Hamonier ou Bernard Lamirand, « l'efficacité de ce type d'actions interroge des camarades. »

Bernard a expliqué quelques enjeux liés à l'arnaque du projet de réforme Macron des retraites, du blocage de son financement dans le PIB à 14 % (alors que le nombre de retraité·e·s va augmenter), nombre appelé à diminuer à 12 % ! Le système par points, avec une valeur du point variable (à la baisse), on en a déjà vu l'effet avec la perte subie avec les retraites complémentaires agirc-arrco. Il est important de faire des réunions publiques, de discuter avec les femmes et les jeunes, de montrer les propositions alternatives portées par les communistes. Norbert Boulanger indique que « La France est devenue un pays de bas salaire et tend à le devenir concernant les retraites », et souligne le dévoiement fait de l'argent, dont la fonction originelle est l'échange des marchandises, alors qu'aujourd'hui c'est un moyen de faire encore plus d'argent et de s'enrichir. 

Pour la campagne ADP, Christian Bourgoin a cité l'expérience de la privatisation de l'aéroport de Toulouse, avec un groupe chinois qui a fait main basse sur l'argent en caisse, avant de revendre l'aéroport en faisant encore un bénéfice par rapport au prix d'achat. Christine Chevalier a dit que de nombreuses personnes qui remplissent le formulaire mis à disposition par le PCF Oise ne sont pas inscrites sur les listes électorales. Christian Bourgoin a proposé d'avoir avec soi des Cerfa d'inscription sur les listes électorales, comme il le fait.

Concernant le centenaire du Parti, Daniel Lebrun a insisté sur l'activité du PCF contre les guerres coloniales, tandis que Serge Macudzinski souhaite que soient rappelées les raisons qui ont entrainées la création du Parti communiste français, et sa filiation au mouvement socialiste français. Alain Blanchard a rappelé l'existence du travail de Jean-Pierre Besse sur les communistes notamment dans l'Oise. Claire Fabre veut faire remonter les témoignages de maires communistes qui ont lutté contre les bidonvilles, qui ont développé la culture, les écoles. Le réseau « Femmes communistes Solidarité Migrantes » a été créé dans cet esprit, et même si les collectes sont parfois difficiles à tenir, il ne faut pas se résoudre au « on ne peut pas changer ».

Lucienne Boubennec Bulcke s'est réjouit que les femmes prennent aujourd'hui la parole, se révoltent contre la pauvreté, la violence. Christian Bourgoin dira que le problème n'est pas les femmes voilées, mais la pauvreté et que l'immigration n'est pas un problème. Serge Macudzinski, maire de Saint-Maximin qui s'implique pour les enfants, a rappelé que 20 000 enfants sont non scolarisé·e·s en France, que certain·e·s dorment à la rue - comme dans l'Oise où se mobilisent des organisations et des citoyen·ne·s - et qu'un·e sur cinq subit des violences. Dans d'autres pays, ils portent des armes. Et ceci alors que l'on vient de fêter les 30 ans de la Convention internationale des Droits de l'Enfant. Claire Fabre demande que l'on « mette de l'humanité » dans nos initiatives, « en parlant à tout le monde, simplement ». Bernard Lamirand soulignera que « contre la division des travailleurs, il faut réblir le vivre ensemble. »

Pour mener nos combats, il faut réaliser des adhésions, sujet de préoccupation de Marc Torchy, et Christine Chevalier a proposé que ces nouveaux·elles communistes rencontrent des vétérans pour échanger sur les expériences de militantisme et de luttes. 

« Le fascisme nous pend au nez » lancera Bernard Lamirand, et Alain Blanchard avertira aussi au risque que la lutte contre le capitalisme soit dévoyée par le populisme. D'où l'importance pour lui des élections municipales 2020 qui doivent se construire avec les gens et non pas avec un projet programmatique ficelé.

Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire, est arrivé à la fin de la discussion pour souhaiter la bienvenue à ces adhérent·e·s qui ont plus de 35 ans de Parti. Avant cela, les membres du bureau ont été reconfirmé·e·s pour cette année 2020, en attendant l'élection du président.

Place ensuite à l'apéritif, puis au repas toujours très fin, entrecoupé des chansons d'Abdé, artiste du Valois, et de poèmes lus par Claude Aury et Alain Blanchard. 

La collecte a largement compensé le prix du repas - merci aux donateur·trice·s -, et les menus ont été signés par toutes et tous pour les remettre à nos camarades qui n'ont pas pu se joindre aux participant·e·s à cette journée.

Et bien entendu, pour finir cette belle journée colorée, l'Internationale, entonnée par Jean Levasseur et reprise en cœur et en poings par l'assistance.

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)