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Souffrance générale à l'hôpital : usagers et personnels, défendons le service public de santé ! - Creil, 14 novembre 2019

À l'occasion de la journée nationale d'action pour la défense de nos hôpitaux publics et de notre système de santé d'action sociale, les personnels de Creil se sont rassemblés devant l'hôpital, avant pour certains d'entre eux·elles de se rendre à la manifestation à Paris.

En plus des infirmier·e·s et des aides-soignant·e·s des urgences en grève depuis maintenant 10 mois, étaient mobilisé·e·s les infirmier·e·s spécialisé·e·s IADE (anesthésie) et IBODE (qui assistent le chirurgien). Comme le dira la secrétaire générale de la CGT de l'hôpital, Corinne Delys, « tous les services du GHPSO sont en souffrance générale ». Les IADE et IBODE sont en grève car Mme Buzyn veut mettre en place « un service low cost » selon Corinne Delys, une nouvelle catégorie de soignant·e·s dont la qualité de formation dispensée se pose, alors que les IADE et IBODE ont déjà les compétences et les qualités professionnelles pour remplir ces missions, comme le confirmera un infirmier anesthésiste.

Sentiment largement partagé, les professionnels de santé - IADE, IBODE, médecins, sages-femmes - « ne sont pas bien traité·e·s et quittent l'établissement » : manque de reconnaissance de leurs compétences - ils·elles seraient « mal organisé·e·s et pas assez disponibles » -, manque de valorisation financière de leur travail… « Un hôpital qui se vide de ses professionnels n'est plus un hôpital où on peut être soigné·e en sécurité », conclura-t-elle.

Paul Cesbron, animateur du Comité de défense et de promotion des hôpitaux publics de Creil et de Senlis, avait d'abord rappelé les fermetures subies par l'hôpital, de la maternité disparue en janvier 2019 aux lits, dont le nombre est passé en quelques années de 600 à 300. 300 est aussi actuellement le nombre de service des urgences en grève dans notre pays, soit la moitié d'entre eux. Le service des urgences de Creil ayant été le premier à se mettre en grève en janvier dernier, suite à la fermeture de la maternité. Le malaise vient également du manque de personnels et de la faiblesse des rémunérations. Paul Cesbron a insisté sur cet odieux système de l'endettement qui plombe nos hôpitaux, qu'ils ne pourront de toute façon jamais rembourser - « il faudrait 100 ans pour cela à l'hôpital de Creil ! » Il reprendra la parole pour évoquer la dégradation des conditions de travail des agents et de l'accueil des patient·e·s, en citant le témoignage d'une sage femme exerçant maintenant à Senlis. « Nous sommes face à une situation de liquidation de notre hôpital, l'hôpital est en danger ».

Pas de quoi pourtant se résigner, « réclamons », et rendez-vous est en particulier donné pour fin janvier, avec des initiatives lors du premier anniversaire de la scandaleuse fermeture de la maternité.

Le Parti communiste est force de propositions, disponibles plus bas, colonne de droite sur cette page, et ses parlementaires à l'offensive, comme l'a montré leur Tour de France des hôpitaux et les propositions de loi qu'ils·elles portent, nourries des nombreux·ses échanges et rencontres.

 

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)