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Encarts
Édito • Union populaire pour sortir du piège mortifère Macron-Le Pen !
Malgré une contestation majoritaire de sa politique, des luttes et mouvements sociaux inédits par leur durée et leur ampleur — du fameux mouvement des gilets jaunes à la grève nationale illimitée des urgentistes dans un nombre jamais vu d’hôpitaux, de l’Éducation nationale remontée contre les projets régressifs de Blanquer à toutes les luttes contre le saccage de notre industrie et le bradage du secteur public — malgré tout cela, Macron et Le Pen auront réussi à enfermer le scrutin européen, dans un faux duel : « si on était contre la politique macroniste et l’Europe libérale, on devait voter RN » et « si on voulait faire barrage à Le Pen et aux nationalistes populistes en Europe, on votait LREM ». Rideau sur toute alternative progressiste ! Les raisons de ce scénario noir — que l’on retrouve aussi, sous des formes diverses à travers l’Union européenne — a des raisons profondes qu’il faut continuer d’analyser et comprendre, et surtout tenter de surmonter. Les renoncements, les trahisons mêmes, de dirigeant·e·s du PS comme Hollande ou Valls (et comme d’autres en Europe), ont contribué à jeter le doute et même pour une part à discréditer l’idée de gauche, tandis que les tentations populistes et sectaires d’un J.-L. Mélenchon fermaient elles aussi la porte à la construction de rassemblements larges des forces et des femmes et hommes de gauche véritable, sur des bases combatives et transformatrices. Face à cette situation désespérante pour tou·te·s ceux·celles qui ne renoncent pas à l’idée d’une société meilleure, le PCF a lancé (voir encart) un Appel à « se rassembler sans exclusives, ni volonté hégémonique, sur des contenus qui portent une volonté d’alternative s’attaquant au pouvoir du capital ». Et le PCF de mettre dans le débat, ses « 10 propositions pour la France » issues de multiples rencontres et débats. Cette « union populaire » que prône les communistes, elle peut et doit commencer, dès maintenant, dans les luttes concrètes : pour le retour de la maternité à Creil, contre la fermeture de guichets de La Poste ou de la SNCF, pour une école de la réussite pour chacun·e... Ou encore, pour réussir cette formidable campagne pour obtenir un référendum sur le projet de privatisation d’ADP, un référendum qui serait le premier sur une privatisation, alors que Macron a la volonté de brader au « marché » tout le secteur public. Cette « union populaire » sur la base de projets progressistes construits avec les citoyen·ne·s, c’est aussi ce que nous ambitionnons pour les Municipales de 2020 qui peuvent être un premier point de résistance et d’alternatives au macronisme comme au lepé- nisme. Durant l’été, dans nos initiatives dont la plus emblématique est la « Journée à la mer », comme ensuite à la rentrée avec la Fête de l’Humanité, nous voulons discuter de tout cela, très largement, car c’est l’affaire de toutes et tous.