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Fruit de la lutte : le dossier de la maternité de Creil est rouvert ! Poursuivons la mobilisation - Creil, 29 mars 2019

Le président E. Macron a annoncé le 29 mars, lors d'une réunion avec des élu·e·s des Hauts-de-France, qu'il voulait rouvrir le dossier de la maternité de Creil, maternité fermée en ce début d'année 2019.

Rappelons quelques faits et le contexte : 1 500 accouchements sont pratiqués à la maternité de Creil, maternité de niveau 3 qui fait les accouchements les plus complexes. Elle a fermé en janvier 2019, alors que c'est un bassin de 150 000 habitants, où se cumulent difficultés économiques et sociales. Elle a fermé avec le soutien des députés concernés, le député LREM Pascal Bois et le député LR Éric Wœrth.

Aujourd'hui E. Macron ne nous fait pas une fleur en revenant sur cette décision. Nous sommes très content·e·s que le dossier se rouvre, mais il le rouvre parce qu'il est contraint par un an et demi de luttes, et l'investissement de multiples personnalités dans cette bataille, qui ont notamment signé une pétition, toujours disponible. Ci-contre, colonne de droite, vous retrouverez des épisodes marquants de cette lutte, à laquelle les communistes ont largement participé, avec notamment des dizaines de milliers de tracts distribués pour expliquer la situation.

Cette annonce est donc une bonne nouvelle, on ne va pas la bouder mais en même temps ne nous leurrons pas, elle est fruit de la lutte et si la lutte ne continue pas, il n'y aura pas d'issue. Nous allons encore devoir nous battre pour qu'enfin cette décision de fermture, qui est aberrante, soit cassée et qu'on puisse revenir à une maternité de plein fonctionnement sur Creil.

E.Macron confie le travail au préfet de l'Oise pour rediscuter de ce dossier. Tant mieux, le préfet de l'Oise n'était pas quelqu'un d'opposé à la maternité de Creil, en même temps c'est quand même extraordinaire de voir qu'il fait semblant qu'il n'est pas concerné, que c'est l'ARS des Hauts-de-France qui a tout fait toute seule. L'ARS est le bras armé du ministère de la Santé, c'est directement Mme Buzyn, la ministre de la Santé, qui a mis ça en place avec le plein soutien d'E. Macron.

Il est obligé de reculer, tant mieux ! Maintenant on va devoir remettre un grand coup de collier pour gagner enfin que cette maternité rouvre.

 

Prochain rendez-vous :

 

Assemblée générale du Comité de défense de l'hôpital de Creil

mercredi 3 avril 2019 à 18h30

Maison creilloise des Associations (MCA) à Creil

 

 
 
 

35 personnalités lancent un Appel solennel à sauver notre système de soins

et disent « NON à la fermeture de la maternité de CREIL »

 

Loïc Pen a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron, Président de la République française.

 

La menace de fermeture de la maternité de Creil devient un symbole de l’austérité.

L’hôpital public vit une austérité terrible qui met en cause aujourd’hui sa capacité à assurer ses missions.

La psychiatrie et les urgences sont les premières victimes de cette situation, comme en témoigne une actualité récente dramatique.

Mais plus encore aujourd’hui, ce sont les maternités qui sont dans le viseur.

Sous prétexte de sécurité et d’une difficulté voulue et provoquée de démographie médicale, ce sont les prises en charge de proximité qui sont mises en cause : Vierzon, Le Blanc, Saint-Claude, Clermont-de-l’Oise, les attaques et fermetures de maternité se multiplient…

Mais avec la volonté de fermeture de la maternité de Creil, c’est un nouveau cap qui est franchi.

  • C’est désormais à une maternité de « Niveau trois » que l’on s’attaque, une maternité qui prend en charge les accouchements les plus complexes. Et ce n’est pas une maternité qui fait moins de 300 accouchements : la maternité de Creil en fait 1 600 par an ! Si le symbole n’était pas assez fort, cette maternité est située dans un bassin de vie de 150 000 habitants, qui cumule d’importantes difficultés sociales, d’accès aux soins et de mobilité.

Rien n’arrête plus désormais la volonté de casse du service public.

  • À Creil, malgré l’opposition des professionnels concernés (urgentistes, anesthésistes, sages-femmes, pédiatres et  certains gynécologues), malgré l’alerte lancée par la démission récente du chef de service des Urgences de Creil, malgré l’opposition des élus du bassin Creillois et une votation citoyenne massive qui s’exprime à 99 % pour le maintien de la maternité, la Ministre de la Santé mutile l’accès aux soins pour toute une population.

Vous voulez un grand débat national ? Commencez par suspendre l’arrêté de fermeture de la maternité de Creil, commencez par respecter les élus locaux que vous appelez à organiser ce débat, respectez les citoyens qui ont voté contre la fermeture, écoutez les professionnels concernés par vos décisions  et non leurs représentants  institutionnels qui ne les écoutent plus !

Nous signataires de cet appel, exigeons l’annulation de l’arrêté de l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France, soutenu par la Ministre qui condamne la maternité de Creil !

Plus largement, nous appelons à un grand débat national pour redonner enfin les moyens nécessaires au service public de la santé que nous voyons s’effondrer sous nos yeux.

Le scandale Creillois est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les luttes doivent converger afin de sauver notre service public de santé.

 

Loïc PEN, médecin urgentiste à l’hôpital de CREIL, syndicaliste, Paul CESBRON, Président du Comité de Défense et de promotion de la santé et des hôpitaux publics de CREIL et SENLIS, Jean-Claude VILLEMAIN, maire de CREIL, conseiller départemental de l’Oise, Président du Conseil de surveillance du Groupe Hospitalier Public du Sud de l’Oise, Jean-Pierre BOSINO, maire de MONTATAIRE, conseiller départemental de l’OISE et

 

Patrick PELLOUX,  Président de l'Association des médecins urgentistes de France, Sabrina ALI BENALI, médecin, auteure de vidéos et du livre "la révolte d'une Interne" , Gérard MORDILLAT, écrivain, réalisateur, Josiane BALASKO, comédienne, Philippe MARTINEZ, secrétaire général de la CGT, Laurence COHEN, sénatrice, membre de la Commission des Affaires sociales du Sénat, Ernest PIGNON-ERNEST, artiste plasticien, Laurence ROSSIGNOL, sénatrice, ancienne ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Roland GORI, psychanalyste, Président de l’Association « Appel des Appels »,  Sophie BINET, dirigeante de la CGT en charge de l’Egalité femmes/hommes, Eric BEYNEL, porte parole de l’Union Syndicale Solidaires, Marie DESPLECHIN, écrivaine, Alain BRUNEEL, député, animateur du Tour de France des hôpitaux publics,  Marie-George BUFFET, députée, ancienne ministre, Christophe PRUD'HOMME,  médecin urgentiste, responsable CGT Santé, Evelyne VANDER-HEYM, ancienne directrice  de la maternité des Bluets, Jean-Luc GIBELIN, directeur d’hôpital, Vice-Président de la Région Occitanie,  Lydie SALVAYRE, écrivaine, prix Goncourt, Nicolas FRIZE, compositeur, Michèle LEFLON, médecin-anesthésiste-réanimatrice, ancienne  vice-présidente du Conseil Régional de Champagne-Ardenne, Fabien ROUSSEL, député, secrétaire national du PCF, Isabelle LORAND, chirurgienne, chef de service, Pierre LAURENT, sénateur, Président du Conseil national du PCF, Françoise DAVISSE, réalisatrice, André CHASSAIGNE, Président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Marie Josée MONDZAIN, philosophe,  Sébastien ELKA, ingénieur, membre du comité de défense de la maternité de Die, Maryse MONTANGON, technicienne de laboratoire hospitalier, responsable de la Commission nationale Santé du PCF, Serge KLOPP, cadre infirmier psychiatrique, Cathy APOURCEAU-POLY, sénatrice, Pierre DHAREVILLE, député, membre de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale,  Michèle GREAUME, sénatrice…

Flyer « Maternité de Creil : non à la fermeture ! Le samedi 9 juin, la maternité à l'Élysée » - PCF Oise, 22 mai 2018

Maternité de Creil : non à la fermeture !

le samedi 9 juin, la maternité à l’Élysée

 

L’Agence Régionale de Santé (ARS) et la Direction de l’hôpital de Creil continuent à porter le projet de fermeture de la maternité de Creil, malgré l’opposition de professionnels de santé de plus en plus nombreux.

Ce projet de fermeture est insensé et inacceptable.

  • Sur le plan démographique, le Bassin creillois est la zone la plus dynamique de l’Oise : 1 625 naissances en 2016 selon l’INSEE.
  • Une partie importante de la population de notre bassin est précarisées (40 % des ménages du Plateau à Creil n’ont pas de voiture). Comment assurer le transport des femmes accouchant à Senlis ? Par les pompiers, par les services d’urgences ?
  • La fermeture de la maternité aggraverait la situation des urgences, déjà très difficile. Des accouchements pourraient avoir lieu aux urgences ou dans les camions de pompiers dans des conditions inadaptées.
  • La réanimation pour adulte a été supprimée à Senlis : les femmes ayant des complications devront être transférées à Creil. Invraisemblable !
  • Les hôpitaux publics sont coincés entre un financement à l’acte qui les rend tous déficitaires et une démographie médicale qui ne leur permet pas de trouver les professionnels dont ils ont besoin. La démographie tout comme l’austérité budgétaire sont des choix politiques, en aucun cas des fatalités. Les politiques de santé aberrantes des 30 dernières années nous interdisent aujourd'hui de rester au niveau de prise en charge que nous avons connu par le passé.

 

Des projets alternatifs permettent le maintien de la maternité de Creil.

Les débats vont bon train dans les couloirs de l’hôpital. De plus en plus de médecins et de personnels sont en train de découvrir qu’on ne leur a présenté qu'un seul projet, et qu'il en existe au moins deux autres qui n'ont jamais été discutés.

  • L’un des projets consiste en un regroupement de la maternité à Creil, et est beaucoup plus cohérent puisqu'il créerait une maternité « de niveau 3 » (pouvant prendre en charge des grossesses à haut risque) sur un site adapté avec un plateau technique complet, la réanimation adulte, la chirurgie, l'unité médico-judiciaire, pour les violences faites aux femmes... alors qu'il n'existe plus rien de tout cela sur le site de Senlis.
  • Un autre projet consisterait à conserver les deux maternités, une « niveau 1 » à Senlis et une « niveau 3 » à Creil, ce qui permettrait de n'avoir qu'une seule liste de garde de pédiatres (dont l’effectif est faible). Cette logique est celle retenue dans le projet médical des urgences : ne pas fermer de site, mais organiser une gradation dans la prise en charge des différentes pathologies, comme quoi... il y a deux poids deux mesures chez le député Wœrth qui soutient la fermeture de la maternité de Creil et exige le maintien des urgences de Senlis.
  • Enfin, il y a de l’enfumage, le coût de la reconstruction de la maternité de Creil a été annoncé à 40 millions d’euros. Pourtant, un projet récent porté par un gynécologue évalue le coût de la rénovation intégrale de la maternité de Creil, devis à l’appui, à 2,5 millions d’euros.

 

D’ores et déjà, les pédiatres et les urgentistes de Creil ont écrit des lettres pour s’opposer à la fermeture de la maternité. Ils mettent en avant des arguments professionnels qui renforcent notre combat et décrédibilisent encore le projet de l’ARS.

Mais l’ARS et le ministère campent pour l’instant sur leurs positions. Il nous faut encore hausser le ton !

Le samedi 9 juin, nous avons décidé de marcher sur l‘Élysée, de faire converger les luttes et les espoirs de notre région des Hauts-de-France.

Il nous faut aussi porter la maternité à l'Élysée.

Notre maternité doit vivre !

 

Flyer « Non, non et non à la fermeture de la maternité de Creil ! » - PCF Oise, 12 janvier 2018

Non, non et non

à la fermeture de la maternité de Creil !

 

La maternité de Creil où naissent 1 700 bébés par an est menacée de fermeture : insensé !

Pourtant :

  • le Bassin Creillois est la zone la plus dynamique de l’Oise sur le plan démographique
  • une partie importante de la population a un niveau de vie modeste et précaire (40 % des ménages du Plateau à Creil n’ont pas de voiture). Comment assurer le transport des femmes accouchant à Senlis : par les pompiers ? par les services d’urgences ?
  • la fermeture de la maternité va aggraver la situation des urgences, déjà très difficile. Des accouchements pourraient avoir lieu aux urgences ou dans les camions dans des conditions inadaptées.
  • la réanimation pour adulte a été supprimée à Senlis. Les femmes ayant des complications devront donc être ensuite re-transférées à Creil. Invraisemblable !

L’Agence Régionale de Santé, qui met en œuvre les orientations du Gouvernement en matière de santé, doit revenir sur sa décision méprisante pour la population de notre territoire.

Ensemble, manifestons nombreux

samedi 27 janvier RDV à 14 h devant l’hôpital de Creil !

 

Les communistes ont édité un autocollant pour vous permettre d’afficher votre refus de la fermeture de la maternité. Collez-le sur votre boîte aux lettres ou à un autre endroit visible !

  • Signez la pétition lancée par le Comité de défense et de promotion de l’Hôpital public de Creil !

D’autres choix sont possibles

Il n’y a aucune fatalité mais le résultat des politiques menées depuis des années.

Ceux qui veulent fermer la maternité sont :

  • les mêmes qui ont limité le nombre de médecins formés depuis 30 ans « pour faire des économies » (le « numerus clausus »).
  • les mêmes qui étranglent financièrement les hôpitaux publics avec le « financement à l’acte » qui les rend tous déficitaires, pendant que les cliniques privées s’enrichissent.
  • les mêmes qui viennent de voter 4 milliards de réduction du budget maladie de la Sécurité Sociale dont 1 milliard de restrictions budgétaires supplémentaires pour les hôpitaux publics : merci, M. le Député !

 

Au contraire :

  • Il faut d’urgence augmenter le nombre de professionnels médicaux en formation pour répondre aux besoins criants : cela veut dire supprimer le « numerus clausus », et former au moins 10 000 étudiant-e-s en médecine et 50 000 infirmier-e-s chaque année...
  • En attendant, pour faire face à la pénurie, l’État doit prendre des mesures transitoires pour faire face aux « déserts médicaux » et au manque de spécialistes, et pour garantir la couverture sanitaire de tous les territoires :
    • mutualiser les moyens entre les hôpitaux du département, avec un rôle déterminant du CHU d’Amiens ;
    • mettre en place les moyens humains et financiers pour permettre à la maternité de poursuivre son activité, déterminante pour notre bassin de vie. Notre région déjà en retard au niveau sanitaire a besoin d’un plan de rattrapage en urgence.

Et qu’on ne nous dise pas qu’ « il n’y a pas d’argent » :

  • le gouvernement et sa majorité ont voté des nouveaux cadeaux de 5,5 milliards pour les plus riches (quasi-suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune) et 5,9 milliards pour les sociétés (nouvelle baisse de l’Impôt sur les Sociétés) ; les 500 Français les plus riches ont une fortune de 600 milliards (2 x le budget de l’État !)
  • Les sociétés du CAC 40 vont faire 100 milliards de bénéfices nets en 2017, un record !
  • Chaque année, l’évasion fiscale des grandes sociétés et des riches représente 80 milliards par an (soit plus que le dé cit du budget de l’État !)

 

Si la maternité était une banque, elle serait déjà sauvée !

Plutôt que la finance d’abord,

il faut donner la priorité à l’humain d’abord !

 

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Fruit de la lutte : le dossier de la maternité de Creil est rouvert ! Poursuivons la mobilisation - Creil, 29 mars 2019

le 01 avril 2019

Affiche « J'aime ma maternité. Non à la fermeture de la maternité de Creil » - PCF Oise, 12 janvier 2018

Réaction du Dr Loïc Pen

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