Fédération de l'Oise

Fédération de l'Oise
Accueil
 
 

Meeting de présentation de la liste « Contre l'Europe de l'argent, pour l'Europe des gens » - Marseille, 5 février 2019

Meeting de présentation de la liste « Contre l'Europe de l'argent, pour l'Europe des gens » - Marseille, 5 février 2019
 
 

#EuropeDesGens

 

Après le vote des communistes adoptant très largement la liste menée par Ian Brossat, le meeting de présentation de notre liste à Marseille constitue un événement dans notre campagne des élections européennes. Réunissant plus de 1 000 personnes, il a été l'occasion de prises paroles fortes de plusieurs candidat.e.s de notre liste, une liste du monde du travail, portant la colère sociale et des solutions européennes à la crise sociale et démocratique de notre pays.

Mobilisons-nous partout en France pour poursuivre avec tou.te.s nos candidat.e.s cette dynamique et aller chercher les voix une à une pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent !

 
 
 

Article paru sur le site internet de l'Humanité humanite.fr le 5 février 2019

À Marseille, Ian Brossat donne le coup d'envoi de sa campagne

Le premier meeting de la liste « Pour l’Europe des gens, pas l’Europe de l’argent » a été marqué par les interventions fortes de nombreux candidats.

Marseille, Envoyé spécial.

Si le Vélodrome était vide ce mardi 5 février pour OM-Bordeaux (décision de huis clos par la Ligue de football), le Dock des Suds était, quant à lui, bien plein pour le lancement de la campagne européenne de Ian Brossat. Une enceinte remplie par un plus d’un millier de personnes, un rythme sans relâche et un plan de jeu limpide : l’affaire a été rondement menée dans une « ville populaire et méditerranéenne », comme le soulignait, le député Pierre Dharréville, où le foot est une passion et la politique une nécessité.

Alors que le matin même, dans les rues de Marseille et d’autres villes, se jouait la convergence des luttes et des revendications entre « les gilets jaunes, les gilets rouges et les sans gilets », pour reprendre la formule d’Olivier Mateu, secrétaire de l’union départementale CGT, la liste emmenée par l’adjoint au maire de Paris prétend jouer sur le terrain de la convergence politique. « À ceux qui se demandent où est la gauche, je leur dis : regardez autour de vous. J’assume la gauche. C’est un très beau mot la gauche. Je ne ferai pas une croix sur ses valeurs ni sur son histoire », a-t-il lancé dans on discours, clôturant le meeting. Avant d’ajouter, esquissant un geste vers les vingt candidats qui l’accompagnaient alors sur scène : « Nous avons là les ferments de la gauche nouvelle. » Ce premier meeting a été rythmé par la présentation de candidats, présents physiquement ou par vidéos interposés, portant chacun une histoire, un regard, un caractère.

C’est Mamoudou Bassoum, ingénieur, gilet jaune et champion du monde taekwaendo, qui se félicite de cette « liste qui ressemble à la France. »

C’est Maryam Madjidi, auteure et lauréate du Prix Goncourt du premier roman, fille d’un communiste iranien, réfugiée à l’âge de 6 ans en France, qui estime nécessaire que « les artistes s’engagent », ce qu’elle fait elle-même.

C’est Sophia Hacini, militante associative, « arrivée dans un bateau qui ne se trouve pas loin d’ici à la Joliette », qui a grandi dans une cité marseillaise et Elina Dumont, pupille de l’Etat, SDF pendant 15 ans, aujourd’hui gilet jaune, qui racontent, côte à côte, leur parcours associatif et leur volonté politique de changer le cours des choses.

C’est Loïc Pen, chef démissionnaire des urgences de Creil en protestation de la fermeture de la maternité puis Anthony Gonçalves, cancérologue marseillaise qui propose d’étendre à l’ensemble de l’Europe la règle d’or de la sécurité sociale française : on cotise selon ses moyens, on se soigne selon ses besoins.

C’est Claire Renkliçay, co-présidente du conseil démocratique kurde de France, qui décline les ambitions de paix de la liste.

C’est Arthur Hay qui a fondé une coopérative de livreurs en vélo à rebours des plateformes ubérisées comme Benjamin Amar, professeur d’histoire-géo qui croise le fer sur BFM avec les éditocrates.

C’est enfin Marie-Hélène Bourlard, ouvrière textile pendant ans, aujourd’hui retraitée, héroïne il y a quelques mois du film de François Ruffin « Merci Patron », qui veut porter la voix des ouvriers au Parlement européen et défend le droit des ouvrières roumaines, polonaises et du Bengladesh (elle attire l’attention des journalistes sur une lutte en cours dans ce pays) à vivre dignement et avec des droits égaux.

« C’est plus que 79 noms. C’est un collectif humain. C’est l’esprit de résistance », résume Ian Brossat. Une liste dont le comité de soutien sera présidé par Lamma Bathily, « héros » de l’Hyper Cacher.

C’est une liste qui mènera campagne sur les enjeux européennes, même si, ironise sa tête de liste, « manifestement Emmanuel macron a décidé d’escamoter le sujet au profit d’un référendum. » « Comptez sur nous, nous mènerons le débat sur les enjeux des élections européennes avec la cohérence de la seule force politique qui n’a jamais voté un seul des traités » qui ont fait l’Europe de l’argent.

Christophe Deroubaix

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)